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Olivier Vallée, le spécialiste de la connerie des mots que je m’en vais rectifier ici

Décidément, cet « économiste » qui se veut être « spécialiste » de Madagascar (entre autres titres comme « politiste », « expert » des questions monétaires et des matières premières…), n’a toujours pas compris que son grand tort est de vouloir avoir raison à tout prix. Et que rien ni personne n'est venu le contrarier ou le contredire, jusqu'à aujourd'hui. Errare humanum est. Certes, mais trop d'errare n'est plus humanum mais... « colonialistum ». I know how to invent too.

Se disant aussi « chercheur indépendant », « analyste » et aussi « consultant » d’on-ne-sait-trop-quoi, il a tout intérêt à se faire consulter lui-même… Parce que tous ces domaines, cela fait un peu beaucoup. Non ? Moi, je suis journaliste d’investigation et c’est tout. Allons le démasquer par des détails qui doivent être mis à jour. Liberté d’expression, oui. Inventions colonialistes, non !

De prime abord, Olivier Vallée, 71 ans, né à Madagascar, aurait pu être la Laurence Caramel au masculin de la scribouillardise. Mais, en fait, chacun à son style : le premier est un affabulateur colonialiste qui glane des sources d’un autre millénaire pour faire sérieux ; la seconde est une pisse-copie -avec une fausse gueule de métèque de mon feu ami Moustaki, et des patrons milliardaires-, qui ne fait que transcrire tout ce qu’on lui raconte à 10.000 km de Madagascar. Mais leur point commun est qu’ils perpétuent le galliénisme (diviser pour régner) et ont le colonialisme dans la peau. Ils ont raté leur vocation de romanciers de fiction, en tout cas.

Trois exemples pour démasquer cet Olivier Vallée


1. Lors de son entretien avec Agnès Faivre pour le magazine « Le Point Afrique », à propos de la tentative d’assassinat du Président Andry Rajoelina, il est dit que « le politiste Olivier Vallée décrypte, par le prisme de la société militaire malgache, cette affaire qui a défrayé la chronique ». En préambule, voici ses déclarations mirifiques :

« Dans mon livre (« La société militaire à Madagascar : une question d’honneur(s) », paru aux Éditions Karthala en 2017. Éclairage., je rappelle que le colonel Ratsimandrava, une des figures du renversement du régime de Philibert Tsiranana [premier président de la République de Madagascar, NDLR] en 1972, était membre du comité de salut public d’Alger avec ses homologues français. Il sera assassiné dans la foulée de sa nomination à la tête de la junte militaire malgache, que finira par dominer Didier Ratsiraka, arrivé au pouvoir en 1975 ».


Archi-faux, monsieur le politiste ! Et cela s’appelle de l’affabulation. Dire, déjà, que « le colonel Ratsimandrava, une des figures du renversement du régime de Philibert Tsiranana » est très renversant, en effet. Et oser écrire que le même colonel Ratsimandrava « était membre du comité de salut public d’Alger avec ses homologues français » et, donc,  confondre 13 mai 1958 à Alger et 13 mai 1972 à Antananarivo, c’est de la très mauvaise foi d’un colon jusque dans son âme damnée noire.


Voici la vérité historique. Je n’ai pas besoin de Wikipedia car j’avais 18 ans en 1972. J’étais étudiant et je suis un témoin (encore) vivant de cette partie de l’Histoire de mon pays. Et je ne suis pas atteint de l’Alzheimer, môssieur le politiste de mes deux roues de bicyclette, affabulateur menteur !

Un carnage à balles réelles, effectué par des membres de la FRS (Force républicaine de sécurité, calquée sur la CRS en France), a eu lieu sur les étudiants (dont moi), devant l'Hôtel de ville sis avenue de l’Indépendance à Antananarivo, le 13 mai 1972. Après cette tuerie, le Président Philibert Tsiranana a remis les pleins pouvoirs au Général Gabriel Ramanantsoa, le 18 mai 1972, qui devint alors une sorte de Premier ministre. Le Président Tsiranana est resté en fonction pour la forme. Après le référendum du 8 octobre 1972 confirmant les pleins pouvoirs du Général Ramanantsoa, celui-ci est devenu officiellement le second chef d’État de la Première république de Madagascar, le 11 octobre 1972.


Son mandat prévu pour 5 ans (à Madagascar, le septennat du chef d’État est devenu quinquennat à partir de ce 11 octobre 1972) va s’arrêter le 5 février 1975, car il n’a pas pu parvenu maîtriser la situation ayant prévalu sur trois fronts : politique, social et ethnique. Ce 5 février, ce fut à son tour de remettre les pleins pouvoirs au Colonel Richard Ratsimandrava qu’il avait nommé ministre de l’Intérieur. D’ailleurs, voici les membres du gouvernement Ramanantsoa annoncé le 27 mai 1972 :

Chef du gouvernement, chargé de la Défense nationale, des Forces armée et du Plan : Général Gabriel Ramanantsoa

Ministre de l’Aménagement du territoire : Général Gilles Andriamahazo

Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Jacques Andrianada

Ministre des Affaires culturelles : Dr Justin Manambelona

Ministre de l’Économie et des Finances : Albert-Marie Ramaroson

Ministre des Affaires sociales : Dr Albert Zafy

Ministre de l’Intérieur et Commandant de la Gendarmerie nationale : Colonel Richard Ratsimandrava

Ministre de l’Information : Commandant Joël Rakotomalala

Ministre des Affaires étrangères : Capitaine de Corvette Didier Ratsiraka

Ministre du Développement rural : Dr Emmanuel Rakotovahiny

Ministre de la Fonction publique et du Travail : Daniel Rajakoba

Est-ce une « junte militaire » (groupe de militaires de haut rang qui se saisissent du pouvoir politique) ? Olivier Vallée, spécialiste de Madagascar confond tout, comme tout colon, qui se respecte. Plus, il affabule vraiment en méconnaissance de cause. Je sais, on dit : en connaissance de cause. Mais lui, il n’a vraiment rien connu de cette période malagasy-là. Pourquoi tromper son monde sans même s’en excuser et rectifier la vérité historique?

Philibert Tsiranana est demeuré Président de la République en titre. Mais de plus en plus contesté, il est destitué à la suite du référendum du 8 octobre 1972 ayant confirmé les pleins pouvoirs à Gabriel Ramanantsoa qui devient officiellement le deuxième chef d'État de la République malgache, dès le 11 octobre.


Revenons au 5 février 1975. Ce jour-là, le Général Ramanantsoa, remet à son tour, les pleins pouvoir à celui qu’il avait nommé ministre de l’Intérieur le 27 mai 1972. Mais à peine devenu le troisième Chef d’État de la Première République de Madagascar, le Colonel Richard Ratsimandrava est assassiné le 11 février 1975. Ce n’est qu’après que le Directoire militaire a été formé, dirigé par le Général Gilles Andriamahazo, du 12 février au 15 juin 1975. Ce Directoire était composé d'officiers issus des six provinces de la Grande île, Didier Ratsiraka ayant été l'un des deux officiers qui ont représenté la province de Toamasina. Qu’est-ce qu’il divague l’Olivier Vallée avec son histoire de « junte militaire » ? Ces officiers n’ont jamais pris le pouvoir par la force et, je le répète, j’en suis témoin. Ce Directoire était le seul garant de l’Unité nationale à l’époque.

MEMBRES DU DIRECTOIRE MILITAIRE DU 12 FÉVRIER AU 15 JUIN 1975


Président : Général de Brigade Andriamahazo Gilles (au centre en haut sur la photo)

Premier Vice-Président pour la coordination des activités de l’inspection générale de l’État et de la direction du Plan : Capitaine Jaotombo Ferdinand

Second Vice-Président pour la Défense Nationale : Commandant Patureau Fernand

Secrétaire Général du Directoire Militaire : Capitaine Ralala Pierre (il n'est pas resté longtemps)

Membres par province

Province de Tananarive :

Lieutenant-Colonel Rakotonirina Raymond

Commandant Rakotoarijaona Désiré

Commandant Andriamaholison Richard

Province de Majunga :

Capitaine Randrianasoavina

Capitaine Randriantanany Jean de Dieu

Province de Fianarantsoa :

Lieutenant-Colonel Rakotomalala Joël

Lieutenant-Colonel Rakotondretsitoro

Capitaine Ramakavelo Désiré

Capitaine Marson Max

Province de Tuléar :

Lieutenant-Colonel Silasy Elie

Lieutenant-Colonel Manjary Lucien

Commandant Soja

Commandant Raveloson Mahasampo

Province de Tamatave :

Capitaine de Frégate Ratsiraka Didier

Commandant Patureau Fernand

Province de Diégo-Suarez :

Capitaine Jaotombo Ferdinand

Lieutenant Vonimbola Samuël


2. Seconde connerie de cet Olivier Vallée, ce qu’il a écrit dans son bouquin intitulé « Madagascar : deux hommes pour la présidence, et quelques questions », en 2018 : « Il faut considérer le substrat du processus électoral caractérisé par l’insertion de nouvelles factions criminelles dans les configurations partisanes subsistantes, héritières mal en point d’une troisième république malgache déchirée par des guerres civiles de faible intensité ».

Guerre civile : selon Wikipedia, « la situation qui existe lorsqu'au sein d'un État, une lutte armée oppose les forces armées de cet État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l'importance et l'extension dépasse la simple révolte ou l'insurrection ». Comme au Soudan actuellement (avril 2023). Olivier Vallée a intérêt à bien peser les mots qu’il écrit.

Si Olivier Vallée a des problèmes personnels avec le Président Rajoelina, ce n’est pas une raison pour œuvrer dans l’affabulation pour prendre ses désirs pour des réalités. Il n’y a jamais eu de guerres civiles à Madagascar, quelle que soit l’intensité. Il n’y en aura jamais. La « cause côtière » espérée par certains ne peut être viable car nous avons tous des membres de nos familles éparpillées au sein des 18 classes (le mot ethnie aussi est à bannir) de Malagasy. Cela dit, il existe bien des querelles entre deux classes mais çà ne fera jamais tache d'huile. Faut pas trop rêver.


3. Et, jamais deux sans trois, ce que j’ai relevé dans son dernier bouquin, en date d’avril 2023, intitulé : « Madagascar : l’écume des maux »

« (…) Face à un candidat en position de force — Andry Rajoelina — le seul challenger majeur, qui pourrait sembler un nouvel entrant dans l’arène des élections présidentielles, se nomme Siteny Randrianasoloniaiko, député de Tuléar, la capitale du Sud. Ce champion des côtiers dirige la fédération nationale de judo, un de ses liens avec Vladimir Poutine et les Russes, qui lui assureront des appuis techniques et financiers pour son « Mihava Tour » lançant sa campagne.

Plus discret, et bien qu’il ne soit pas candidat, mais personnalité originale et encore jeune de l’élite merina des hauts plateaux, on peut citer le professeur Mamy Raoul Ravelomanana, président de l’université d’Antanarivo, récemment agitée par les manifestations et les grèves pour de nombreuses raisons, dont les retards dans le versement des bourses (…) ».

Où veut en venir Olivier Vallée avec cette comparaison sans queue ni tête ? Juste pour le plaisir d'écrire "côtier" et "hauts plateaux" ?


Olivier Vallée doit être persona non grata à Madagascar ! Il a tenté de se prendre au sérieux en ayant imité le titre du roman de Boris Vian,  « L’Ecume des jours ». On ne mélange pas les chiffons avec les serviettes…


En tant que citoyen malagasy, né à Antananarivo, n’ayant jamais quémandé la nationalité française, je refuse que Madagascar -mon pays où je vis et où je « mourrirais »- soit encore considéré comme une colonie par un vieux débris (1 âgé · 2 antique, ancien, usé, ancestral · 3 fatigué, usé, blasé · 4 · démodé, caduc) aigri de 71 ans ! En cette année 2023, les mots « côtiers » et « merina des hauts plateaux » (il y a les Sihanaka, les Bezanozano et les Betsileo qui vivent sur les hauts plateaux, mais l’Olivier l’ignore), devraient être bannis du vocabulaire, et leur utilisation taboue comme au Rwanda, à propos des Hutus et des Tutsis, après le génocide de 1994.


Du coup, tous les bouquins écrits par cet Olivier Vallée (il existe une kyrielle de personnes qui portent ce nom et prénom) n’ont plus aucune crédibilité. Il souhaite, par sa démarche pseudo-intellectuelle, que la France régit Madagascar, comme au temps béni des colonies, lui fils de colons né à Madagascar, en 1952, alors colonie française. Avec ses scribouillis de 10è zone, il espère sans doute faire partie de la délégation de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, prévue venir à Madagascar, fin avril 2023. On verra. En tout cas, Cette visite de Madame Colonna a été reportée pour le mois de mai.

A qui diable sont destinés ses bouquins rédigés en français ? Aux intellectuels francophones de Madagascar et d'ailleurs, évidemment ! Y en a qui vont vraiment mourir idiots…

Jeannot Ramambazafy – 19 avril 2023

Mis à jour ( Jeudi, 20 Avril 2023 08:17 )  
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