Siteny Thierry Randrianasoloniaiko, né à Toliara le 27 juillet 1972, est l'actuel président de l'Union Africaine du Judo (UAJ), élu le 18 mai 2021 à Dakar, Sénégal, pour un mandat de quatre ans. A ce titre, il est également vice-président de la Fédération internationale de judo (FIJ) mais aussi député de Madagascar.
Fort de cette position, il feint d'oublier les statuts de cette entité sportive du continent africain, prenant vraiment ses compatriotes des régions de Madagascar pour des canards boiteux, à travers un "Mihava Tour" qui prouve que le ridicule ne tue plus de nos jours...
Déjà , en critiquant le régime malagasy actuel, il crache carrément dans la soupe, étant donné qu'il fait partie de ce régime. En effet, élu député de Madagascar sous la bannière IRD du Président Andry Rajoelina qu'il traite de tout ce qui lui chante, il fait bien partie du pouvoir législatif, un des trois piliers définis par la Constitution de Madagascar, avec le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.
Une chose est certaine: il sera candidat à l'élection présidentielle de cette année 2023. Il l'a confirmé lors d'une interview pour "La Tribune Afrique" dont voici des extraits ci-après :
Mais ses formules à l'emporte-pièce, ne le mèneront pas bien loin, surtout si l'on prend le temps de se pencher sur les statuts de l'UAJ dont voici des extraits exempts de toute équivoque, quant au respect des principes éthiques fondamentaux universels.
EXTRAITS DES STATUTS DE L'UNION AFRICAINE DE JUDO (UAJ)
Article 1 – DÉFINITIONS
1.1. STATUTS
« Statuts » désigne l’ensemble des dispositions énoncées dans le présent document, dûment approuvé, ainsi que tout avenant et/ou annexe qui viendraient compléter, modifier ou se substituer u présent document, étant précisé que le préambule en fait partie intégrante. Ces Statuts remplacent les statuts antérieurs.
1.2. UAJ
L'Union Africaine de Judo (ci-après dénommée au lieu de «UAJ») est composée des Fédérations Nationales du continent Africain. L'Union africaine de judo est une organisation à but non lucratif. La responsabilité de l'Union Africaine de Judo en tant que membre est limitée.
L'UAJ est l'une des cinq Unions Continentales qui forment la FIJ. Elle est membre de la FIJ et doit respecter les statuts, règlements et directives de la FIJ.
L’Union Africaine Continentale de Judo regroupe les Fédérations nationales du continent Africain, sauf dérogation exceptionnelle accordée par le C.E. de la FIJ.
L'UAJ étant membre de la FIJ, qui elle-même est membre du Mouvement olympique, considère le respect des principes éthiques fondamentaux universels comme le fondement du sport, du judo et Union Africaine de Judo et de l'Olympisme.
Parmi ceux-ci figurent:
1.2.1 Le respect de l'esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d'amitié, de solidarité et de fair-play;
1.2.2 Le respect du principe d'universalité et de neutralité politique de l'UAJ et du Mouvement olympique;
1.2.3 Le maintien de relations harmonieuses avec les autorités publiques tout en respectant le principe de l’autonomie telle que définie par la Charte olympique;
1.2.4 Le respect des conventions internationales de protection des droits de l'homme en ce qu'elles sont applicables aux activités de l'UAJ et de ses membres et qui assurent notamment:
• la sauvegarde de la dignité de la personne;
• le rejet de toute forme de discrimination, quelle qu'en soit la raison, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation;
• le rejet de toutes formes de harcèlement et d'abus physiques, professionnels ou sexuels, et de toutes pratiques attentatoires à l'intégrité physique ou intellectuelle d’une personne.
1.2.5 La sauvegarde des conditions de sécurité, de bien-être des participants et de soins médicaux favorables à leur équilibre physique et moral (...).
Et voilà la raison du titre de cet article : "Un Président de l'UAJ jetant aux orties les statuts de cette entité sportive continentale"
Une chose est certaine. On a beau accuser le Président Andry Rajoelina de faible, et de tout ce qu'on veut, lui au moins, il applique l'image ci-dessous.
Alors? Insultez, critiquez, mentez, inventez tout ce qui vous passe par la tête : il en restera toujours quelque chose.
Jeannot RAMAMBAZAFY - 06.06.2023