De nos jours, tout le monde écrit ce qui lui passe par la tête, en oubliant complètement -et sciemment- le personnage par qui le scandale est arrivé.
" LES MALGACHES PRETENDENT..."
" LES NEGOCIATEURS MALGACHES DISENT "
Et il y a quelques heures, le matin de ce 29 octobre 2024, « La Rédaction » du journal « La Gazette des Comores », a publié sur sa page facebook, la prose suivante :
Donc, cette « Gazette des Comores », escamotant Toufé Maecha, le personnage par qui le scandale est arrivé, « continue de suivre de près ce dossier qui est loin d’avoir livré tous ses secrets… ». Ah bon ? En attendant ce grand moment -pour qui ?- le dossier présent est une leçon de journalisme d’investigation pour le dénommé Toufeyli (Toufé) Maecha qui se définit comme étant un « Autodidacte, un Self-made-man, qui Aime casser les codes ». Môssieur, par conséquent, prétend pouvoir tout faire et sans limites, dans ce passionnant métier de journaliste… d’investigation.
C’est son droit le plus strict. Seulement, il semble avoir oublié qu’il a bénéficié (Merci, Maman la France, comme l’a écrit un récent malagasy réfugié, d’on-ne-sait pas quoi ni pourquoi, à Marseille) d’un court stage de formation au prestigieux CFPJ (Centre de Formation et de Perfectionnement des Journalistes), 18-24 Rue Tiphaine, dans le XVème arrondissement de Paris, en octobre 2022. Le thème de la formation était : « mener une enquête ». Sur ce sujet, et pour votre info perso, le CFPJ propose à des journalistes une introduction au journalisme d'investigation. Cet enseignement d'une durée de 35 heures, réparties sur 5 jours, présente une méthodologie visant à mener à son terme tout le travail d'investigation.
A la fin de cette formation, voici les déclarations de Toufé Maecha qui avait déjà été journaliste à « La Gazette des Comores » : « Fin de formation d’une semaine sur « mener une enquête ». La barre a été placée trop haut. Mais c’est le CFPJ Paris, donc c’est comme ça. Pour les participants comoriens (ils étaient deux), ces formations sont financées par l’ambassade de France aux Comores, à la demande de l’UPF Comores ». Le mec machin est membre de cette entité régionale.
Ainsi, le jeune « collègue » était armé pour « mener à son terme tout le travail d'investigation ». En une décennie, d’octobre 2014 à octobre 2024, voici son parcours journalistique :
13 octobre 2014 - 2018 : journaliste à « La Gazette des Comores » ;
09 avril 2018 – novembre 2019 : Rédacteur en Chef pour l’hebdomadaire « Masiwa Komor » ;
Avril 2022 – juillet 2023 : Directeur de l’Information à ORTC Voidjou, ancienne TNC (Télévision nationale des Comores) ;
02 Janvier 2024 à ce jour : Secrétaire de rédaction à « La Gazette des Comores ».
Effectivement, il en a fait du chemin le Toufé (mais mal fait). Il aurait dû revenir au CFPJ car la barre ne semblait pas avoir été trop haute pour lui, l’amenant à se croire tout permis, en matière de journalisme.
Ainsi, voir en haut de ce dossier, les extraits de son savoir-faire ayant amené à lui braquer ce présent dossier d’archives déjà historiques sous ses yeux.
Oui, par trois fois, il a fait allusion au « beau-père d’Andry Rajoelina », comme si ce dernier aussi -Président de la République démocratiquement élu par deux fois- avait joué aux billes avec lui. Et « La Rédaction » parle de « ton péremptoire, méprisant et condescendant » de la part du « beau-père d’Andry Rajoelina ».
Après son forfait, Toufé Maecha (TM) s’estompe de son scandale pour laisser la place à « La Rédaction » de « La Gazette des Comores ». Et c’est de bonne guerre. Mais qui sont les dirigeants de ce quotidien comorien qui est âgé de 25 ans cette année 2024, car créé en août 1999 ? Voici toute l’équipe du journal « La Gazette des Comores » :
Said Omar Allaoui : Fondateur et Directeur général
Elhad Said Omar : Directeur de la publication
Mohamed Youssouf : Rédacteur en chef
Toufé Maecha : Secrétaire de rédaction
A. Mmagaza, M.I.M Abdou, Andjouza Abouheir, Nassuf Ben Amad, Kamal Gamal Abdou, Nabil Jaffar, Riwad, A. Bardraoui : Rédacteurs
1er août 2024. Ce jour, à l’occasion de l’Assemblée générale élective du journal, Andjouza Abouheir a été élue par 8 voix sur 9. Elle a succédé à Mohamed Youssouf. Vu son cursus, Andjouza, entrée à « La Gazette des Comores » en 2019, est, de prime abord, la femme qu’il faut à la place qu’il faut : Diplômée en lettres modernes françaises de l’Université des Comores ; titulaire d’un Master en journalisme et communication à l’ISEG (Institut Supérieur d'Entrepreneurship et de Gestion) de Dakar, au Sénégal.
Ses premiers mots, après son élection : « Nous devons nous investir pleinement pour surmonter ces défis et redonner à La Gazette ses lettres de noblesse. Je ne travaillerai qu’avec des gens qui essaient de tirer le journal vers le haut en visant l’excellence ». Tiens donc… En matière de journalisme, il faut savoir que, si le Rédacteur en chef est responsable du contenu des articles, le Directeur de la Publication, lui, est responsable devant la loi APRES parution. Liberté de presse, liberté d’expression : oui. Mais accuser quelqu’un sans preuve ni recoupement : non. Ce genre pullule sur les réseaux sociaux.
Tout le contenu de ce dossier est issu d’un travail d’investigation et l’Internet n’a pas été créé pour… rien. Certes, Toufé (mal fait) ne nomme pas le « beau-père d’Andry Rajoelina ». Mais il lui aurait suffi de faire une investigation sur la toile et il aurait évité de tirer vers le bas « La Gazette des Comores ». Car, c’est bien le cas. En fait, il n’a effectué aucune investigation, se contentant de rapporter ce qu’on lui a rapporté, à lui. J’espère que cela lui a beaucoup… rapporté. Qui se sent morveux, se mouche.
En matière de droit de réponse, Adjouza Abouheir est bien placé pour savoir qu’il doit figurer à la même page que l’article incriminé. Ci-après l’exemple de Me Kamardine Mohamed concernant la même affaire d’or -qui est si simple que certains ont jugé utile de la compliquer-. Histoire de démontrer que l’homme est un loup pour l’homme.
Voilà un droit de réponse bien à sa place. Et Me Kamardine parle d'un « propriétaire actuel » et que « l'or a été saisi entre ses mains, pendant qu'il avait affrété un avion privé lequel a été autorisé d'atterrir à Moroni »
Pourquoi le droit de réponse du « beau-père d’Andry Rajoelina », Rodolphe Razakandisa, ne figure pas dans le journal « La Gazette des Comores » et à la place du premier écrit de l’« autodidacte, self-made-man ». Parce qu’il « aime casser les codes» ? Et pourquoi cette parution, ci-dessous, qui a été enlevée dans la journée même de ce 28 octobre 2024, émanant d’un administrateur d’e-mail ?
C'est quoi çà , Andjouza Abouheir ? Qu'on ne (re)trouve plus nulle part à la LGDC
Par ailleurs, depuis quand un journal publie-t-il des Pdf de deux journaux portant la même date et deux "Une" différentes ?
LDGC 4736 et 4737 ayant la même date mais deux "Une" différentes". C'est dans le 4736 qu'est publié, en bonne et due forme, le droit de réponse de Me Kamardine Mohamed. Mais il est utile aussi de lire la 4737
Si la ministre malagasy de la Culture et de la Communication, Mara Donna, également porte-parole du gouvernement, a rédigé la lettre ci-après, « La Réaction » de « La Gazette des Comores » fait fi du statut de Président de Madagascar. Si c’est cela l’excellence escomptée par Andjouza Abouheir, c’est complètement loupé, en tout cas. Et il ne faut pas perdre de vue que ce ministère est celui de tutelle du monde des médias écrits et audiovisuels. A Madagascar, en tout cas,
A présent, vous voulez savoir qui est le « beau-père d’Andry Rajoelina » ? Je le présente, ici, à votre place car vous êtes dépassés par vos propres turpitudes.
Rodolphe Razakandisa et son épouse ont fondé la SPCI (Société de Produits Chimiques Industriels) le 21 mars 1991. Depuis 33 ans, elle est spécialisée dans l’importation et la distribution de matières premières industrielles à Madagascar. SPCI est réputée et reconnue dans son domaine depuis plus de 30 ans à Madagascar auprès des entreprises d’Etat, des Industries, des Pme et des Artisans locaux. Ces pistes révélées, faites des recherches. Des vraies et non pas du colportage de bruits de couloirs.
A partir de là , libre à vous d’écrire des « Sorabe » (lettres en Capitale mais, surtout, écriture arabique du temps des rois à Madagascar, avant que la langue orale n’ait été transcrite en alphabet latin sous le roi Radama I, par un décret du 26 mars 1823, avec le concours des missionnaires britanniques qui avaient importé l'imprimerie dans le royaume). Voici les derniers « Sorabe » de Fanirisoa Ernaivo, la magistrate révoquée (ICI).
Pas la peine de traduire. D’autres le feront. Je rappelle seulement que Fanirisoa Ernaivo est une magistrate qui a été révoquée de la magistrature à Madagascar pour avoir insulté en public les forces de l’ordre malagasy, le 30 octobre 2018. Elle s’est réfugiée (ou est réfugiée, c’est la même chose) en France où, depuis plus de 5 ans, elle raconte tout ce qui lui passe par la tête, concernant le président Rajoelina et sa famille, elle, Fanirisoa Enrnaivo, mère de deux filles qui auront un lourd fardeau de pures conneries (et alors ? Il n’y a pas d’autres termes) à porter en héritage… Elle qui croit qu’avec ses séances de bodybuilding m’as-tu-vu, elle restera éternellement jeune. Il faut absolument que je termine mon livre sur cette créature qu'il aurait certainement fallu inventer si elle n'existait pas déjà .
Mais attention : notre exceptionnel « autodidacte, self-made-man qui aime casser les codes » a réussi à vendre sa salade au magazine « Jeune Afrique » où avait travaillé notre regretté collègue et compatriote, Sennen Andriamirado. Supervisé par Olivier Caslin, Toufé (mal fait) a pu faire publier, dans la rubrique « Le Match », un texte titré : « Entre Assoumani et Rajoelina, quelques carats au cœur d’une affaire d’État ? ». Malgré le point d’interrogation, il est hanté par cette histoire d’or appartenant « au beau-père d’Andry Rajoelina ». Il paraît que seuls les imbéciles ne changent pas d'idée. Est-ce vrai ?
Laissons-le à ses espérances de « scoop » crevé. Ce qui est vrai, c’est que l’OMS avait déjà lancé une alerte choléra sur les Comores depuis, au moins, août 2024 : L'épidémie de choléra dans la région africaine de l'OMS en 2024 a touché 14 pays (Afrique du Sud, Burundi, Cameroun, Comores, Éthiopie, Kenya, Malawi, Mozambique, Nigéria, Ouganda, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Zambie et Zimbabwe). Trois pays - les Comores, la République démocratique du Congo (RDC) et l'Éthiopie - sont actuellement considérés comme étant en situation de crise aiguë.
Plus encore : le 22 octobre 2024, « Le Journal de Mayotte », ci-dessus, titrait : Choléra : De 180 à 240 nouveaux cas aux Comores
« Le choléra est bel et bien en recrudescence aux Comores, les derniers chiffres annoncés sont nettement supérieurs à ce qui avait été annoncé.
D’après les dernières informations dont nous disposons, 240 nouveaux cas de choléra au nord de la Grande Comore, ont été comptabilisés dans un dernier rapport épidémiologique des autorités sanitaires comoriennes du 14 septembre au 16 octobre 2024 ». C’est signé Mathilde Hangard.
Voilà vraiment de quoi fermer les frontières de Madagascar. Non ? Ai-je oublié quelque chose ? Ah oui, ce qui suit :
Qu’est-ce qui va m’arriver, dès lors ? Car à 70 ans et avec 40 ans de journalisme, j'aimerais effectivement bien savoir. En tout cas, la ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement de Madagascar est dans le vrai, en ayant écrit : « La première obligation incombant à un journaliste professionnel est de recouper les informations avant toute publication ».
Alors ? Mentez, inventez, calomniez : il en restera toujours quelque chose. Mais pour l'heure, je ne sais pas jusqu'à quand il faudra attendre le démenti demandé, à publier dans « La Gazette des Comores »...
Enfin, rien que pour vous, amies lectrices, amis lecteurs, en cas d'hésitation quant à une information qui paraît trop belle pour être vraie :
Jeannot RAMAMBAZAFY – Antananarivo, 29 octobre 2024
En fait, je n'ai pas attendu longtemps, grâce à des connaissances sur place. Le droit de réponse ci-après a bien été publié selon les lois en vigueur, mais aucun démenti. Remarquez que cette page scannée, que j'ai reçu aujourd'hui 30 octobre 2024, date du 29 octobre 2024 mais n'existe ni en PDF, ni sur le journal en ligne, dont les dates sont très désordonnées. En tout cas, mieux vaut tard que jamais et c'est mieux que rien...
Ces trois textes sont lisibles séparément, plus haut
Jeannot RAMAMBAZAFY – Antananarivo, 30 octobre 2024