Alea jacta est ! Même à titre provisoire, Tovo Ravalomanana n’aura pas fait mieux que sa mère, Lalao Ravalomananana née Lalao Harivelo Rakotonirainy le 31 juillet 2015, et les gesticulations -ici et là - hors cadre d’un état de droit n’y pourront pas grand’chose. Ci-dessus les résultats, provisoires donc, publiés par la CENI, le 20 décembre 2024.
Revenons, à présent, quatre ans en avant. Le 27 novembre 2020, la CENI avait publié les résultats provisoires suivants.
Le 20 janvier 2020, malgré les mêmes gesticulations des pro-TIM, depuis des lustres, à propos de « Hala-bato », Lalao Ravalomanana, Maire sortante, a procédé à la passation avec Naina Andriantsitohaina. Photo ci-dessous.
En cette année 2024 qui tire à sa fin, facebook aidant, les mêmes rengaines de « Hala bato » resurgissent mais aucune preuve concrète n’est montrée à l’écran ou sur tout autre support. Rien que des allégations de fanatiques qui ne veulent pas admettre qu’en matière de politique (politicienne), le nom de Ravalomanana -et ceux qui y sont liés- fait désormais partie du passé. Le pire est que chacune de ses défaites électorales ont eu lieu aux alentours de sa date de naissance, le 12 décembre 1949.
2007. Pour la mairie d’Antananarivo. Son poulain, Hery Rafalimanana qui a utilisé tous les moyens étatiques mis à sa disposition, est battu par Andry Rajoelina le 12 décembre. Ce, malgré les tentatives d’amoindrir le score d’Andry Tgv qui a engrangé 63,32% des voix.
2018. Le 27 décembre, la CENI a annoncé la victoire du candidat Andry Rajoelina qui a obtenu 55,66 % des suffrages exprimés lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34 % pour le candidat Marc Ravalomanana. Malgré les criailleries de celui-ci et de ses fanatiques arguant des « fraudes massives ». M. Ravalomanana a fini par accepter sa défaite. L’investiture a eu lieu au stade de Mahamasina, en présence de trois anciens Présidents élus de Madagascar, à savoir : feu Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Hery Rajeinarimampianina. Photos ci-dessus.
Pour la présidentielle de 2023, ces ridicules politocards avaient donné pour consigne de vote de... ne pas voter. Mais Marc Ravalomanana, lui, au dernier moment, et via sms, a incité ses partisans à voter. A quoi à servi la Charte de bonne conduite signée le 23 août 2023 ? Photo ci-dessous.
2023. Après l'élimination au premier tour de l’ex-président Hery Rajaonarimampianina, Andry Rajoelina l'emporte contre Marc Ravalomanana au second tour avec 55,66 % des voix. La cérémonie d’investiture a eu lieu le 16 décembre au stade Barea de Mahamasina.
En guise de conclusion à cet article pour les archives historiques de Madagascar, je reprends, ci-après, un article de « Focus on Mada » publié le 24 décembre 2018.
Focus on Mada : Ravalomanana encore le problème de ce pays
Ravalomanana premier responsable des deux plus grandes crises qui ont détruites Madagascar et responsable d'une hypothétique troisième crise.
Nul n'ignore que la crise de 2002 a été causée par un forcing de Ravalomanana et une autoproclamation alors qu'il y aurait dû y avoir un deuxième tour entre lui et Didier Ratsiraka. Le bilan a été catastrophique pour Madagascar dans tous les secteurs.
Nul n'ignore que la crise de 2009 a été causée par les abus et dictature en tous genres de Ravalomanana : emprisonnement d'opposants politiques ; fermeture de sociétés et d'usines ; non-respect des forces armées ; censure ; fermeture de station de télévision et fermeture d'une église... Il est le déclencheur et le premier responsable du soulèvement populaire.
Encore une fois, en 2018, Marc Ravalomanana se présente en tant que le problème pour le pays car il appelle la population au désordre et à ne pas accepter les résultats officieux du deuxième tour du scrutin. Il est loin de se bonifier avec l'âge car il reste toujours le premier problème de la Nation et perd de plus en plus de crédibilité, même auprès de ses votants qui répondent de moins en moins présents à ses appels au trouble comme à l'image du rassemblement en face de la CENI, le samedi 22 décembre 2018 où seulement une cinquantaine s'est déplacée.
Cependant, il semblerait que les Malagasy se soient donnés le mot et ne sont plus du tout partant pour une troisième crise qui serait fatale pour Madagascar.
Pour sa part, le confrère JR de « La Gazette de la Grande île » est plus… incisif : « Marc Ravalomanana est tout à fait conscient qu’il a atteint un certain âge et que l’élection de cette année est l’élection de la dernière chance pour ce dernier. C’est pourquoi il divague et veut emmener le peuple malgache dans son délire de vieillard désespéré ». (JR Samedi 24 décembre 2018).
Dossier de Jeannot RAMAMABAZAFY – 21 décembre 2024