L’autre jour, une cérémonie assez irréelle a eu lieu au sein même du campus universitaire d’Antananarivo, à propos de Droits de l’Homme. Irréaliste en regard des réalités qui prévalent à Madagascar et dont le système des Nations Unies ne semble guère se soucier, arguant la souveraineté de l’état, alors que c’est tout le peuple malgache qui est en danger. La cérémonie d’abord.
Jean-Eric Rakotoarisoa, Président de la HCC et Panja Ramanoelina, Président de l'Université d'Antananarivo. C'est déjà çà de fait, même si ce n'est que pour amuser la galerie, n'est-ce pas?
Cela fait, toutes ces personnalités ont-elles vraiment la conscience tranquille ou bien n’ont-ils vraiment pas de conscience pour oser organiser ce genre de cérémonie qui n’aura aucun impact, étant donné que, déjà , la culture du livre a été abandonnée depuis la seconde république malgache. Merci à l’Amiral Ratsiraka.
Les réalités qui prévalent se résument avec les photos ci-après. Jamais, au grand jamais, le système des Nations Unies n’a condamné quoi que ce soit. Au contraire, à travers Fatma Samoura -est-elle encore là  ?- ce sont les dahalo qui sont devenus des victimes des exactions des militaires envoyés dans le Sud, dans des opérations qui ne règleront jamais le problème de vols de zébus, tant qu’il y aura des preneurs. Depuis l’arrivée au pouvoir de Rajaonarimampianina Hery, les droits les plus fondamentaux sont bafoués quotidiennement, au nom du suffrage universel.
Tout ce qui suit, donc, s’est passé le 1er septembre 2015, dans l’enceinte du campus universitaire d’Antananarivo, là où a eu la cérémonie de salon relatée ci-dessus. Et en prime, l’étudiant Jean-Pierre Randrianamboarina, après toutes ces tortures inhumaines, a été « récompensé » par une peine de prison de 6 mois avec sursis. Motifs ? « Manifestation sans autorisation » ; « Trouble à l’ordre public » (dans l’enceinte du campus) ; « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Vive l’Etat de droit sous Hery Rajaonarimampianina ! Bientôt, il sera même interdit de respirer à Madagascar…
Mister Ban-Ki-moon n’est-il pas au… courant ?
Jeannot Ramambazafy – 25 septembre 2015