Heureusement que le Président malgache est en escale dans le pays. En effet, comme je l’avais annoncé dans le dossier concernant la maladie du Premier ministre, Hery Rajaonarimampianina est revenu à Madagascar, dans la nuit du 24 novembre 2015 (il a embarqué à Roissy Charles de Gaulle à 11h), comme il en est parti plus d’une semaine plutôt : en catimini. Comme un voleur, comme un bandit. Vous n’aimez pas la prose, faire rimer les mots? "Comme" se dit « sahala » en malgache, c’est-à -dire pareil. Ce qui n’est pas une affirmation.
Il est certain que le ministre de l’Environnement, signataire de la liste "proposée" des 107, s’est fait tapé sur les doigts. Ce qui ne l’a pas empêché de rédiger illico presto le communiqué ci-après. Et la mauvaise foi, le manque de spontanéité demeure la marque déposée de ce régime. Reçu ce 25 novembre 2015 (deux fois même!), il est daté du 21 novembre mais sans signature, avec l’excuse que la liste définitive de 40 membres a été arrêtée le 20 novembre.
Mais qu’est-ce qui a empêché Monsieur le ministre de ne pas faire publier cela le 20 ou 21 novembre ? Tout simplement, l’absence du président de la république et Madame qui étaient dans le Royaume-Uni à ces dates-là . Mais Internet c'est fait pour qui et pourquoi alors? Il y en a qui se donne vraiment l’occasion gratuite de ne plus faire partie du prochain gouvernement. Vraiment. Enfin, comme on dit en malgache : « Azy ny azy ». Car il serait indécent de limoger brutalement ce ministre à la veille du Sommet COP21 de Paris, n'est-ce pas?. En tout cas, le Premier ministre Jean Ravelonarivo, porté disparu jusqu’à aujourd’hui, ne fait pas parti des partants. De toute façon, à Paris il y est déjà .
Ci-dessus, Paul Rabary, ministre de l'Education nationale. En voulant se prendre un peu trop au sérieux sans vraiment l'être, il a du mal a régler les problèmes de corruption qui minent son département mais se met au premier plan pour faire l'intérim du ministre des Finances et du Budget
Quand donc, les tenants de ce pouvoir actuel apprendront-ils à être honnêtes envers eux-mêmes et envers les autres, dans l’exercice de ses fonctions? Et, surtout être responsables de leurs actes. Un exemple, un seul, avant de vous faire le fameux communiqué. Pour présenter le projet de Loi des Finances 2016, dans une Assemblée nationale aux trois quarts vide, c’est le ministre de l’Education nationale qui a remplacé le ministre des Finances et du Budget. Aucun rapport entre les deux départements. Si Gervais Rakotoarimanana avait été empêché de venir, reporter cette présentation aurait été plus judicieuse que suspicieuse. Or, interrogé sur le « sort » du Premier ministre, voilà que Paul Rabary a répondu : « ce n’est pas de mon ressort de répondre à cette question ». Pour dire que leur sort, à tous ces ministres, est suspendu aux lèvres du président Rajaonarimampianina. D’où leur totale inertie: les sous-marins de la IVème république bananière de Madagascar. Et le Premier ministre risque subitement «ressusciter» au nord du pays où se trouve la prestigieuse SECREN S.A. Nord, point cardinal renommé pour être bénéfique. Le perdre signifie déconfiture…
Jeannot Ramambazafy – 25 novembre 2015