Et bien non : le formidable travail de lobbying de la République Démocratique du Congo a joué -de peu- en sa défaveur. Ainsi, pour la seconde fois, Andry Rajoelina n’a pas pu s’exprimer, malgré les efforts du Président de l’Assemblée, Dr Abdoussalam Treki, d’expliquer que c’était son droit en tant qu’invité officiel de s’exprimer à la mythique tribune. Aussitôt, le représentant de la RD Congo, parlant de « point d’ordre », a invoqué l’article 71 du règlement intérieur de l'Assemblée générale, très vite critiqué, pour faire équilibre, par le représentant de la Guinée-Bissau. Seul pays, d’ailleurs, à avoir soutenu la cause d’Andry Rajoelina cette longue nuit là . Et ce fut peine perdue : le brillant représentant de la RD Congo a obtenu qu’un vote immédiat se fasse, en l’absence de nombreuses délégations. En fait, le jour précédent, la majorité des délégations étaient présentes et le vote d’empêchement ne serait jamais passé. Qui est donc ce brillant orateur, à droite sur la photo et ici bas ?
Me Thambwe-Mwamba, ministre des Affaires étrangères congolais ex-Zaïre, brillant juriste "de qualité" qui semble escamoter sa propre histoire. Ce doit être aussi un avocat... d'affaire. S'abaissera-t-il à poursuivre madagate pour ces vérités historiques suivantes pas bonnes à dire ? Il voulait être connu, c'est fait
A l'arrivée de l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) en mai 1997, Alexis Thambwe-Mwamba s'exile à Bruxelles, d'où il rejoint la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) qui a débuté au mois d'Août 1998. Après un conflit insoluble avec le Président du RCD, dont il est membre fondateur, il se range aux côtés de Jean-Pierre Bemba avec qui il arrive à Kinshasa après les négociations de Sun City(Afrique du Sud). Il est ministre du plan du 30 juin 2003 à mars 2006. Elu député national indépendant de la province du Maniema, il devint ministre des Affaires étrangères du gouvernement Muzito depuis le remaniement ministériel du 27 octobre 2008. Licencié en Droit de l'Université du Burundi et en Sociologie de l'université Libre de Bruxelles, Me Alexis Thambwe-Mwamba est avocat au Barreau de Kinshasa. Bravo ! Mais que sait-il exactement de Madagascar qui ne sera jamais le Congo ex-Zaïre ? Avec ce qu'il a vécu, encore un qui rêve du débarquement des forces armées de la Sadc dans la Grande île ? Et lorsque l'on a un passé pas net du tout, comme Me Alexis Thambwe-Mwamba, on se demande s'il a droit à la parole dans cette "auguste assemblée" qu'il s'approprie. Il est temps de le mettre à sa place et de démontrer au monde entier que l'Histoire n'oublie pas et les vérités historiques ne s'effacent jamais. Enfin, n'est putschiste que celui qui en parle et il aura réussi à créer un précédent au sein de l'Organisation des Nations Unies. Et, pour que les pays membres de l'Onu se souvienne très longtemps de cet avocat de la Sadc donc forcément de Marc Ravalomanana, je vous invite à aller sur le site suivant : très instructif quant à la personnalité de ce personnage même pas haut en couleur mais belge Noir :Â
Mobutu Sese Seko (1930-1997), dictateur Zaïrois, idole de Me Thambwe-Mwamba qu'il a abandonné lorsque le temps des règlements des comptes est arrivé. Ce vaillant défenseur de la Sadc, a préféré se réfugier dans l'ancien pays colonisateur où il a donc suivi des études de sociologie. Mais est-il droit et honnête envers lui-même ? Heureusement que Madagascar ne possède aucune frontière terrestre comme la RD Congo séparé du Rwanda par le lac Kivu. Je connais l'histoire de ces pays plus celle du Burundi. J'ai séjourné deux fois à Kigali, avant et pendant la présidence de Juvénal Habyiarimana
" La date du 17 mai 1997 restera longtemps gravée dans la mémoire collective des Congolais. C’est le jour où l’Alliance des Forces démocratiques du Congo (AFLD) a fait son entrée triomphale à Kinshasa pour sonner le glas du régime dictatorial du maréchal Mobutu Sese Seko qui a clochardisé les Zaïrois devenus Congolais, durant trente-deux ans ". Où était, à l'époque, cet avocat qui vient de commettre un précédent à l’Onu? En fuite à Bruxelles, en attendant des jours meilleurs. N’était-il pas un compagnon d’armes de Mobutu ? Il n' y a pas à dire : actuellement ministre des Affaires étrangères du Congo de Kabila fils, Me Thambwe-Mwamba sait nager... Dans la RD Congo, où l'analphabétisme est roi, les beaux parleurs bardés de diplômes sont des empereurs. Enfin, on peut, certes pardonner, mais on ne pourra jamais oublier. (Source : www.digitalcongo.net)
Il faut alors avouer que le coup était parfaitement bien goupillé et que le résultat coulerait de source. Mais personne ne doit parler de défaite ou de victoire dans la mesure où Andry Rajoelina a été officiellement invité par l’Onu en tant que Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT). A ce titre, et représentant Madagascar, il a signé les divers traités afférents au Sommet pour les changements climatiques. Toutefois, il faut avouer que certains hauts responsables de la HAT qui étaient venus bien avant son arrivée n’ont pas fait le poids, préférant dormir sur des lauriers jamais acquis, ou alors ils ignorent complètement les arcanes de la diplomatie, faits de carnets d’adresse, de contacts… bref de lobbying. C’est cela qui est extrêmement gravissime.
Car il faut l’admettre une bonne fois pour toutes et par tous, qui qu’il soit., ce qui suit : le régime de transition n’est pas fait pour attendre ou espérer une reconnaissance internationale. Celle-ci ne se fera jamais avant des élections libres et transparentes. Mais cette carence n’a jamais voulu dire qu’il fallait s’isoler étant trop sûr de soi et se désolidariser des éventuels alliés extérieurs en invoquant le fait d’avoir le peuple derrière soi. En diplomatie cela s’appelle de l’enfantillage. Etant donné qu’Andry Rajoelina n’a vraiment plus le temps de revoir une quelconque copie ou servir encore des plats réchauffés, la seule solution viable et réalisable qui s’impose à lui ,et pour le bien de la majorité des Malgaches de Madagascar, consiste à organiser ces élections d’ici la fin de cette année 2009. Avec les trois autres « mouvances », selon les accords de Maputo I.
 En effet, fort de cette « victoire » pour eux, les gars de ces trois « mouvances », ennemis politiques réunis pour le pire, vont s'en donner à cœur joie pour organiser des manifestations qui mettront indéniablement la sécurité des biens et des personnes en danger. Andry Rajoelina devra donc composer dans l’esprit de Maputo I, et il sera dommage que ce ne soient pas les vrais coupables d’une incapacité flagrante de gérer la diplomatie, qui paient ces pots cassés. Dès son retour au pays, Andry Rajoelina doit vraiment se comporter en homme d’Etat, en prenant des décisions qui feront avancer les choses, et en se débarrassant, sans état d’âme, des incompétents qui commencent à pulluler, jusqu’à l’asphyxier en personne, lui le seul et unique jeune homme qui a osé se dresser contre le pouvoir égoïste de Marc Ravalomanana. âprement défendu par la Sadc et selon la Charte de la démocratie de l'Afrique, signée en 2007. En tout cas Andry Rajoelina aussi partie de l’histoire, désormais. Son nom paraîtra dans les dictionnaires. Néanmoins, la vie ne s’arrête pas à New York…
 Certes, chaque chose en son temps mais il y a surtout un temps pour chaque chose. Nous sommes sur la planète Terre et ses contradicteurs viennent de prouver qu’ils ne sont pas des anges et qu’aucun cadeau ne lui sera donné. Ce qui s’est passé, ce vendredi 25 septembre 2009, au siège de l’Onu à New York, prouve que, pour des personnes aguerris en diplomatie et législation, il est très facile d’humilier quelqu’un qui n’est pas assez armé dans ces domaines. Car, à dire vrai, combien de pays étaient représentés et combien ont voté ? Là est la question. Si beaucoup ont préféré s’abstenir c’est qu’ils ignoraient et ignorent encore les vrais tenants et aboutissants de la révolution orange d’abord, de la transition ensuite. Je n’ai pas l’humeur à verser dans le regret mais j’aurai été là -bas, je me serais pointé avec photos et documents en pagaille pour expliquer ces tenants et aboutissants. Comme je l’ai fait en 2002, au Sommet du développement durable de Johannesbourg pour soutenir Marc Ravalomanana. J’avais toute une valise de documentation que j’ai distribuée comme un vendeur de journaux au Centre des conventions de Sandton. et dans la rue. Et je n'étais pas le seul. La communication c’est cela et non pas rester scotché dans un fauteuil, dans la salle, à écouter des discours que l’on peut voir et entendre dehors sur des écrans géants. Aller à l’Onu de New York ne devait pas être un voyage d’agrément ou de villégiature. C’est là -bas, sur place, qu’il fallait vraiment communiquer et non pas boire toutes les déclarations, somme toute « diplomatiques », mais sans impact réel sur cette présence dans la Grosse Pomme. A ce rythme, on devient la reine des pommes... Les membres de cette délégation ignorent vraiment ce qu’occuper le terrain signifie. Je ne suis pas méchant, je suis réaliste. Voyez les informations que je vous transmets, en restant à Antananarivo. Et je ne me jette pas des fleurs, c’est la vérité vraie, tant pis pour les jaloux. En fait, cette carence, au niveau de la diplomatie, était déjà flagrante lors du déplacement à Bruxelles. Personne n’a tenté de rectifier le tir, se contentant de déclarations infantiles. J'avais déjà mon mot à dire, à ce moment, mais personne ne m'a entendu, moi le journaliste "bizzarroïde". Tant pis pour qui ?
Dès lors, il est certain que Madagascar a été considéré comme un de ces pays d’Afrique qui passent leur temps en coups d’état (« putsch ») et guerres civiles. Enfin, une autre face de la diplomatie s’est révélé au grand jour : au nom de la démocratie, l’Onu a du se plier à la décision de la Sadc en majorité composée de pays africains anglophones de l’Est. En plus de trois îles de l'océan Indien : les Comores, les Seychelles, l'île Maurice et la RD Congo francophone, évidemment. Effectivement, l’Histoire prendra acte de ce fort lobbying de cette dernière. A présent, visionnez la vidéo plus haut, archive audiovisuelle qui, dans le futur, expliquera clairement qui a fait quoi ce vendredi 25 septembre 2009 à l’Onu. Il n’y a pas d’interprétation à faire. Ce moment irritant dans l’histoire de Madagascar fait déjà partie du passé. Car cette crise aura une fin, quoi qu’il puisse arriver. Pour le moment, la majorité des Malgaches de Madagascar commence à la vivre très mal car ils se perdent en conjectures. Certes, hormis quelques poches irréductibles à Antananarivo, Andry Rajoelina représente toujours l’avenir pour le grand nombre réparti dans les 22 régions. Mais il a intérêt à mériter son surnom, dès la semaine prochaine. En ne confondant pas vitesse et précipitation, malgré le temps qui défilé à une vitesse de Train à grande vitesse. Et, parlant en connaissance de cause, j’affirme que, dans la vie, il n’est jamais trop tard pour bien faire.Et ce n'est plus le moment de se rejeter les fautes mais que chacun assume des responsabilités. C'est ainsi que débutent les changements de mentalité tant recherchés depuis des décennies. A bon (é)lecteur : saludos amigos !
Jeannot RAMAMBAZAFY
Antananarivo, samedi 26 septembre 2009