Le Sommet sur les changements climatiques, organisé à l'initiative du Secrétaire général des Nations Unies, Ban-ki-moon, est marqué par plusieurs éléments novateurs :
- Une tentative visant à modifier la nature du débat grâce à des échanges actifs entre les participants au cours de la période limitée disponible pendant un événement d'une durée d'une journée;
- Un message vidéo préenregistré, à la place des déclarations nationales traditionnellement présentées de vive voix en séance plénière.
Tous les chefs d'État et de gouvernement ont la possibilité de préenregistrer leur message qui pourra être regardé sur Internet par le biais du site du Sommet ainsi que sur YouTube.
United Nations Television : Statement by H.E. Mr. Andry Nirina Rajoelina, President of the High Transitional Authority of Madagascar. September 22th, 2009
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Interactive Roundtable Discussion on Climate Change : Wide view of one of the interactive roundtable discussions held as part of the Summit on Climate Change.
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Intervention de SEM le vice-Premier ministre, chargé des Affaires étrangères, Ny Hasina Andriamanjato, lors des tables rondes
ONU, New York, le 22 septembre 2009
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Monsieur Le Président,
Excellences,
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 Permettez-moi, de prime abord, d’associer ma voix à celle de mes prédécesseurs pour vous dire combien la Délégation malgache que j’ai l’honneur de conduire se réjouit de cette heureuse initiative de Monsieur le Secrétaire Général de notre Organisation, Son Excellence M. BAN Ki-Moon, pour la tenue de ce Sommet de haut niveau sur un sujet aussi brûlant que sont les changements climatiques.
Cette rencontre intervient dans le droit fil d’une série de grandes négociations onusiennes qui traitent de la même problématique.
C’est dire l’importance cruciale du défi mondial des changements climatiques qui représentent indiscutablement et à long terme l’une des menaces collectives les plus graves à la paix et à la sécurité auxquelles l’Humanité est confrontée.
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Monsieur Le Président,
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Pouvoir disposer d’un approvisionnement énergétique fiable et  à moindre coût, prenant en compte la protection durable de l’environnement : tel est le défi que Madagascar entend relever.
Le déficit en production d’énergie constitue toutefois un obstacle certain pour toutes les activités de développement.
La production d’énergie électrique à Madagascar, selon les estimations devra s’accroître de 8% par an pour pouvoir soutenir la croissance économique.
Les ressources financières du secteur public sont très limitées et ne peuvent pas financer les besoins d’investissements consécutifs à cette croissance estimés à 1,5 milliards USD pour les vingt prochaines années.
Madagascar dispose pourtant de potentiels immenses de ressources d’énergies renouvelables.
Presque toutes les régions de l’Ile ont plus de 2800 heures d’ensoleillement annuel. L’exploitation de cette forme d’énergie est une option pour l’électrification des centres ruraux non raccordés au réseau.
Les parties Nord et Sud de Madagascar sont favorables à  l’implantation des fermes éoliennes pour la production d’énergie électrique aérogénérateur.
Nous disposons également d’immenses terres cultivables pour être parmi les premiers fournisseurs mondiaux d’énergie propre. Cet avantage promeut le développement des plantes énergétiques pour produire des biocarburants s’inspirant de la longue expérience brésilienne.
Le programme économique prévoit ainsi de valoriser ces ressources d’énergies renouvelables pour satisfaire la demande croissante des prochaines années.
Madagascar recèle par ailleurs d’énormes gisements de schistes bitumineux dans le Sud ainsi que de la biomasse pouvant contribuer à asseoir notre développement notamment sur le plan énergétique.
En offshore comme à l’intérieur de l’Île, les possibilités d’énergie pétrolière sont une réalité indéniable.
Ce paradoxe entre la multitude de ressources énergétiques réelles dont regorge le pays et le niveau de sous équipement chronique dans le domaine de l’énergie est tellement flagrant que nous en faisons appel à la communauté internationale.
C’est pourquoi appel est lancé à toutes les parties prenantes afin de se mobiliser pour un véritable partenariat mondial pour le développement dans la claire compréhension de nos intérêts communs. Â
A l’instar des pays industrialisés, Madagascar est convaincu que l’énergie nucléaire offre les solutions aux problèmes énergétiques de l’humanité. La technologie nucléaire ne devrait pas être le monopole  des seuls pays riches. Le partenariat dans ce domaine devrait contribuer efficacement au développement régional et mondial.
C’est dans cette perspective que Madagascar a adhéré à l’Agence Internationale des Énergies Renouvelables (IRENA) en janvier dernier, pour contribuer à la mise en œuvre d’une stratégie axée sur le développement durable. C’est cette vision à long terme qui devrait guider chacune de nos actions à travers une politique clairvoyante de conservation de notre environnement.
Dans ce sens, les pays en développement ne doivent pas simplement être des victimes de la mondialisation mais avoir l’opportunité d’être des partenaires à part entière dans la recherche effective des solutions énergétiques.
 Je vous remercie de votre attention.