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Terrorisme à Antananarivo : Quelles preuves faut-il encore ?

3 morts, trois blessés. Tel est le bilan des actes de terrorisme perpétrés dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 juillet 2009 à Antananarivo.

 

Trop c’est trop ! Faut-il encore des preuves pour connaître le vrai commanditaire de ces actes de pur terrorisme qui ont fait trois morts et deux blessés dans la Capitale de Madagascar ? Ce n’est pas amusant, même en temps que journaliste, dont le rôle est de vous informer, que d’aller jouer au voyeurisme dans un hôpital. D’où le retard dans la mise en ligne de cet article. Car le spectacle n’était pas beau à voir. Déjà, toutes nos excuses aux âmes sensibles mais il faut que le monde entier sache que, quelque part, quelqu’un passe son temps a dépenser son argent à jouer sur la vie des Malgaches. Ce qui est déjà contraire aux us et coutumes de cette Grande île dont la réputation d’accueil chaleureux en prend pour son grade.

 

En parlant de cela, le Colonel Richard Ravalomanana (un nom décidément lourd à porter) a réuni la presse, le dimanche 19 juillet. En fait, ces attaques terroristes font partie d’un plan pour semer la panique, sans plus tenir compte des avancées vers la sortie de crise, ni savoir de quel bord seront les victimes  de ce qui s’apparente à un début de génocide aveugle. Les actes se sont déroulés entre 1h et 2h30 du matin, le dimanche, selon des témoins. En ce qui concerne l’attaque, une quinzaine d’hommes en treillis, armés de fusil d’assaut AK47 et de lance-roquettes ont tiré à bout portant sur deux agents de sécurité civile gardant l’immeuble abritant les studios de Viva radio et Viva télévision. L’un en pleine tête, l’autre dans le dos. Puis, ils ont eu le temps de leur voler leur téléphone portable, avant de s’enfuir face à la riposte des militaires qui sont arrivés à la rescousse en tirant. Mais trop tard. Objectif : faire exploser l’immeuble car des bombes ont été découvertes sur les lieux de cet acte de terrorisme pur.

L’immeuble où a eu l’assassinat odieux des deux agents de sécurité civile. Marquée d’une croix, l’endroit où l’un des agents à reçu une balle en pleine tête

 

Plan tracé sur un cahier d'écolier, trouvé lors de la fouille des blessés d'Ambohibao. Cela traduit que ces individus n'ont aucune méthode (heureusement) mais ont uniquement été attirés par l'appât du gain. L'un a perdu la vie quant à un des blessés, il a avoué qu'il fréquentait le Magro d'Ankorondrano. Que faut-il encore comme preuves ?

Dans le même temps, à Ambohibao, au siège de la CNME (Com­mis­sion na­tio­nale mixte d’en­quête) à Ambohibao, une bombe artisanale a explosé dans un véhicule, tuant sur le coup le chauf­feur et bles­sant trois autres dont deux dans un état cri­tique. Il s’est ensuite avéré que ces victimes ne sont autres que des poseurs de bombes qui n’ont pas su maîtriser leur engin de mort. Lors de l’audition et de la fouille des survivants, un plan machiavélique a été mis à jour : leur mis­sion était de faire sauter purement et simplement des cibles précises : l’immeuble abritant  la sta­tion Viva ; le camp du 1er ré­gi­ment des forces d’in­ter­ven­tions (Rfi) d’Ivato,  le bu­reau de la CNME  à Am­bo­hi­bao ; le Com­mis­sa­riat cen­tral de la po­lice ou Hôtel de Police à Tsa­ra­la­là­na ; le camp de la cir­cons­crip­tion ré­gio­nale de la gen­dar­me­rie d’An­ta­na­na­ri­vo sis à An­ka­di­là­la­na et le camp des forces d’in­ter­ven­tion de la gen­dar­me­rie à Fort-Du­chesne.  Rien que çà… Notons que la station de radio et de télévision Viva appartient au Président de la HAT, Andry Rajoelina.

 

Ce n’est qu'en fin de cet après-midi de ce lundi 20 juillet 2009 que les cinq noms révélés par l’un des blessés ont été divulgués à la presse par le ministre de la Sécurité intérieur, Organès Andriamihantarizaka. Il n’est pas possible que ces noms aient été lancés au hasard car, à part Raharinaivo Andrianatoandro, aucun des quatre autres, qui ont été de hautes personnalités sous le régime Ravalomanana, n’ont fréquenté assidument le Magro d’Ankorondrano.

 

Le ministre de la Sécurité inttérieure, Rémi Sylvain Andriamihantarizaka, face à la presse, entouré du ministre des Forces armées, le colonel Noël Rakotonandrasana (à g.) et du Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, le Colonel Claude Ravelomanana (à dr.), ce lundi 20 juillet 2009

 

De gauche à droite : Andry Ralijaona, Raharinaivo Andrianatoandro, Henri Rabesahala, Razakariasy Henri Bernard, Mejamirado Razafimihary. Ce sont ceux que les personnes auditionnées ont désigné comme leurs commanditaires directs, de main à main, si on peut le dire...

Leurs dernières fonctions : 

-  Andry Ralijaona, ancien Secrétaire général du MAP

-  Raharinaivo Andrianatoandro, porte-parole du TIM, ancien questeur de l’Assemblée nationale

-  Henri Rabesahala, ancien Directeur de la Bonne gouvernance à la Présidence de la République

- Razakariasy Henri Bernard, ancien secrétaire général au sein du ministère des finances et du Budget

- Mejamirado Razafimihary, ancien ministre de l'Industrialisation, du Commerce et du Développement du secteur privé et Dg de Kraomita Malagasy

A l’heure de mettre cet article en ligne, aucune manifestation de la part de cette Communauté dite internationale pour condamner ces actes de pur terrorisme au même titre que ceux que l’on voit à la télévision. Question : Y-a-t-il, comme les Arabes, des « bons » et des « mauvais » terroristes ? Merci quand même.

Du côté de Marc Ravalomanana, il attise encore plus la haine entre Malgaches avec ses interventions téléphoniques faites de promesses qui ne sera jamais tenues. Dernière intervention en date, ce samedi 18 juillet 2009 au Magro. Ce fut le délire totale lorsqu il a promis « qu’il rentrera et qu’il travaille sans relâche dans cette perspective avec la communauté internationale ». Cela explique-t-il le silence de cette dernière ? Surtout les Américains ? C’est justement à eux que j’adresse les horribles photos suivantes. On verra leur réaction, si c’est encore le « cinéma de la HAT ».

Voilà les dégâts causés par ces bombes artisanales. C'est l'horreur mais c'est surtout pour vous faire comprendre à tous que le terrorisme s'est installé dans la Grande île. Et vous voulez encore chercher des preuves sur le commanditaire ! Celui-là est un poseur de bombes amateur. Oserons-nous dire : bien fait pour lui ? Parce qu'il n'a pas pu lutter contre la tentation de gros sous faciles ? Il doit aussi avoir une famille. Mais son acte insensé traduit deux pauvretés : celle de l'esprit et la pauvreté monétaire

Encore plus terrible. Il s'agit des deux agents de sécurité civile qui gardaient l'immeuble abritant les studios de Viva radio et Viva télévision. Eux aussi avaient une faamille. Comment des Malgaches ont-ils tuer de sang-froid des compatriotes ? A moins que ce ne sont pas des natifs qui ont été payés pour agir aussi atrocement ?Vous croyez que cela m'amuse de montrer ce genre de photos ? Le pire, c'est que dans la mort, les trois hommes gisent côte à côte. Ce passage violent dans l'au-delà rapporte quoi à qui ?

En tout cas, face à cette abomination, la HAT n’a pas tardé à réagir :

Le Président de la HAT, Andry Rajoelina, face à la presse, ce lundi 20 juillet 2009

« Suite aux actes de terrorisme du week-end dernier, la Présidence de la Haute Autorité de la Transition tient à exprimer toutes ces condoléances à l’égard des familles des victimes des attaques à main armée survenues samedi dernier dans les locaux du centre commercial Tana Water Front.

-  La Présidence de la Haute Autorité de la Transition condamne fermement au nom du Président de la HAT, au nom de tous les membres de la HAT ainsi qu’au nom de tous les membres du gouvernement de la transition tout acte de violence gratuite, de tuerie et de terrorisme à l’endroit du peuple Malagasy, qui ne correspondent ni à la culture identitaire des Malgaches ni à la valeur républicaine que nous devons respecter. 

- La Présidence de la Haute Autorité de la Transition n’admet en aucun cas les actes de violence visant à faire des victimes innocentes. Les auteurs de tout acte de déstabilisation font fausse route car en visant la transition, ils visent le peuple Malagasy qui aspire à l’avènement de la quatrième république, à une nouvelle pratique politique et à une vie sociale plus sereine. Force est de rappeler que le régime de transition opte toujours pour une politique d’ouverture afin de pouvoir entretenir une conversation voire un débat dans une ambiance pacifique et non violente. Ainsi, la présidence de la transition tient à préciser qu’il n’est pas question de négocier dans des conditions où règnent le terrorisme.

- La Présidence de la Haute Autorité de la Transition tient à réitérer sa volonté d’éradiquer les pratiques politiques basées sur un esprit de violence. Volonté qui fait partie intégrante de la lutte populaire que nous menons actuellement. Nous devrons poursuivre cette lutte contre ces mauvaises pratiques politiques, car c’est une honte pour Madagascar que d’arriver à ce stade de volence ».

Voilà une infime partie de ces engins de mort. Si des actions drastiques et efficaces ne sont pas prises par les responsables, le pire est à venir. Mais comment diriger à nouveau un pays avec tous ces morts sur la conscience. Dieu ne le permettra jamais ! 

 C’est donc clair, il n’y aura aucun représentant de la HAT lors de la rencontre organisée à Addis-Abeba, le 22 juillet 2009, par le Groupe international de contact initié par l’Union africaine. Alors que l’intention était d’y participer. Personne ne pactise pas avec les terroristes.

Pour le moment, 42 bombes ont été découvertes sur 6.000 construites, selon le colonel Richard Ravalomanana. Ce matin du 20 juillet 2009, une autre a été découverte dans les locaux des archives de la ville d’Antananarivo à Tsimbazaza. Condamner, c’est bien mais faire cesser c’est mieux. Quel genre de preuves faut-il encore pour comprendre d’où viennent ces actes de terrorisme ? Que tout le monde meurt autour de soi ? Si un dialogue doit se poursuivre, il importe de faire cesser toute manifestation à ciel ouvert, de quelque bord que ce soit. Certains n’attendent que cela pour aller crier à l’atteinte à la liberté de se réunir. Oui, c’est exact. Mais qui vous dit que des bombes risquent de ne pas être lancées au beau milieu de ces gens, par des terroristes qui ne sont attirés que par l’appât du gain ? Cette arme des faibles et des lâches n’a d’autres buts que de persuader les touristes de déserter la destinationa Madagascar et d’inciter la fameuse Communauté internationale d’intervenir comme aux Comores. A Anjouan contre le Colonel Mohamed Bacar. Au fait, votre liberté s’arrête là où commence celle des autres. Laissez faire des terroristes et vous verrez que ce genre de sport de tuerie de masse n’arrive plus qu’aux voisins.

Jeannot RAMAMBAZAFY - Journaliste

Mis à jour ( Mardi, 28 Juillet 2009 07:45 )  
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