Manohy et sa maman avant l'opération
Manohy et son papa avant l'opération
Ces 3 et 4 juillet 2014, j’ai vraiment été au four et au moulin, entre la présentation de mon livre sur le nouveau président élu de Madagascar et l’opération d’un de mes petits-enfants. Vraiment. Mine de rien, on a beau avoir la tête et l’esprit solides mais lorsqu’on traverse ce genre d’épreuve qui vous touche personnellement, l’anxiété vous envahi. Surtout qu’après l’opération qui a duré près de trois heures, il a fallu plus d’une heure et demie d’attente pour le réanimer. C’est ce moment qui est extrêmement éprouvant.
Photo prise de l'intérieur de la clinique, pour tuer le temps, en attendant la réanimation de Manohy. Moment plein d'anxiété s'il en est
Et Manohy ne s’est vraiment réveillé qu’à 19 heures, ce 3 juillet 2014. Ce qui m’a laissé le temps, tout de même d’aller chez le coiffeur et récupérer les premiers 150 exemplaires de mon bouquin historique. Manohy a été opéré de l’oreille droite. En effet, une infection (je ne sais pas le nom exact) s’était manifesté derrière son tympan droit. Et qui menaçait de s'étendre au cerveau. C’est dire qu’il y avait urgence. Etant allé aux nouvelles, l’infection avait ravagé tout le cartilage intérieur de son oreille.
Au moment ou je rédige cet hommage à un enfant de 8 ans (il est de signe zodiacal Lion, comme moi), Manohy a déjà quitté la clinique MM (« Mpisabo Mikambana ») d’Ampasanimalo. Bon, il est évident que ce genre d’opération coûte un peu les yeux de la tête. Mais elle est faisable ici à Madagascar où il existe des spécialistes très compétents en la matière.
Il ne s’agit pas, ici, de faire de la publicité, mais de démontrer qu’une évacuation sanitaire à l’extérieur aurait coûté trois fois plus pour le même résultat. Certains ont eu cette idée mais ç’aurait été encore une manière -que je déteste au plus haut point- de sous-estimer les compétences nationales, étant moi-même fils de médecin. Au moment où les autres enfants sont en vacances à la mer, à la campagne ou à la montagne, Manohy, lui, est en convalescence. Mais ce n’est pas tout à fait fini. Reste encore le suivi. Et pour un garçon de 8 ans, l’immobilisme est, en lui-même, un parcours de combattant… En tout cas, un grand merci à Andriamanitra Nahary qui a permis que le coût de cette opération n’ait pas été un problème majeur ; merci au personnel de la clinique MM Ampasanimalo et merci à tous les membres et proches de la famille venus soutenir les parents de Manohy dans cette rude épreuve. Et bravo à Manohy Le Courageux ! Quant aux autres membres de la famille, nous n'avons pas ébruité cette opération. Pour ne pas les effrayer encore plus, en ces temps de stress en tous genres, dans ce monde devenu extrêmement dangereux... Quoi qu'il en soit, cet article et la vidéo qui va avec resteront un souvenir impérissable pour les futurs enfants et petits-enfants de Manohy. Et c'est bien d'avoir un Papabe journaliste rompu aux nouvelles technologies de l'information. N'est-ce pas ?
Jeannot Ramambazafy – 6 juillet 2014