Il faut faire avec les gars !
Bon, depuis un siècle, le 8 mars est une journée dédiée aux femmes. Grand-mère, mère, sœur, fille, bru, petite-fille, cousine… Qu’est-ce qui a changé pour la majorité d’entre elles ? Beaucoup mais peu encore. Surtout dans un pays comme Madagascar où il existe un paradoxe certain. L’homme domine toujours depuis des siècles, c’est la femme qui fait tout. Je vois mal un dirigeant malgache, nommé ou élu, aller laver ses chaussettes ou se faire cuire un œuf. Il ne sait pas faire ce genre de choses qui, pourtant, font partie de sa vie. Dans l’ensemble, dès qu’il se retrouve seul, il se sent subitement isolé, perdu, malgré sa grande gueule. Ce n’est pas une maîtresse qui ira l’entretenir dans ces petites choses qui font la vie d’un… homme. Imaginez un haut responsable venir à une réunion, le complet fripé. Les commentaires immédiats seront : « Tiens, sa femme l’a quitté ?! ».
De nos jours, le fameux paraître ne peut être sans une femme. Un homme est classé « tombé bien bas » en regard de son aspect physique. Lequel d’entre nous, hommes, un jour ne s’est pas fait « remettre à l’ordre » par des : « il faut te couper la barbe, les cheveux ». « Tu vas aller habillé comme çà  ? ». Malgré des velléités de faire à sa guise, l’homme doit se plier à ce genre de remarques car nous vivons en société. J’en connais des tas qui n’honorent pas une cérémonie tout simplement parce qu’ils n’ont pas les habits adéquats. Jean Ferrat chantait que la femme est l’avenir de l’homme. C’est bien vrai en ce troisième millénaire. Et la femme, c’est comme l’argent : c’est lorsqu’on en manque qu’on en ressent la valeur. La Bible, le livre de la vie, l’a spécifié depuis plus de 2.000 ans : il n’est pas bon pour un homme de vivre seul. Même chez les gays, les homos et les lesbiennes, il faut que l’un deux joue le rôle de femme.
Mais le danger de la femme libérée c’est qu’elle non plus ne sait plus laver ses chaussettes ou se cuire un œuf... Attention, néanmoins : cela dépend des générations... Actuellement, l’objectif est l’égalité des sexes. En fait, chacun et chacune doivent savoir jouer leur rôle respectif. Se respecter mutuellement est un exercice d’acrobate lorsque l’un tente toujours de dominer l’autre, par le savoir ou l’avoir. Or, au final, et c’est même rappelé le jour de votre mariage civil : l’homme est le chef de famille. Les féministes ne seront jamais d’accord. En fait, tout est question de culture. A chacun son point de vue mais il n’y a qu’une seule et unique certitude : l’un ne peut aller sans l’autre éternellement. Voici un poème qui date des années 1800, toujours d’actualité. Et bonne fête à toutes les femmes du monde !
Jeannot Ramambazafy – 8 mars 2011
Une femme est l'amour
Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
Courbé par le travail ou par la destinée,
L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son cœur s'adoucit.
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.
Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
Gérard de Nerval (1808-1855)
Gérard de Nerval (pseudonyme pour Gérard Labrunie) est un poète et écrivain français du XIXe siècle. Issu d’une famille de médecins, il se destine tout d’abord à une carrière de notaire, sous l’influence de son père. Cependant, peu motivé par ses études, il intègre les différents cercles parisiens et devient proche de Théophile Gautier, Sainte Beuve, Dumas, Hugo … Il participe d’ailleurs à la Bataille d’Hernani en portant le fameux gilet rouge.
Il voyage énormément, notamment en Allemagne et en Orient (Beyrouth, Alexandrie, Malte etc.). Ces voyages lui font publier « Voyages en Orient », qui sort en 1851. Il rédige de nombreux reportages et articles sur ses différents voyages.
Malgré ces voyages, Gérard de Nerval vit dans la pauvreté matérielle et morale. On le retrouve pendu à une grille en 1855. Certains de ses amis soupçonnent un assassinat mais il fut prouvé que Gérard de Nerval a mis fin à ses jours.
Moralité flagrante : il s’est suicidé à cause d’une femme ou à cause de l’absence d’une femme. C’est du pareil au même. Ou d’un homme. Mais quel rôle jouait-il alors dans ce genre de couple "unisexe"?