TVM, 23 octobre 2009. On n’en finira donc jamais à propos de l’imposture intégrale de ce Marc Ravalomanana, citoyen ordinaire qui entend pratiquer la politique de la terre brûlée à partir de Pretoria, dans une Afrique du sud qui a d’autres chats plus importants à fouetter.Comme la coupe du monde en 2010.
http://www.youtube.com/watch?v=dPQT2TD4neU
Concernant la partie où l’ancien maire de la ville de Toamasina raconte pourquoi il a été emprisonné pour six mois, on se demande s’il faut en rire ou en pleurer. Ainsi, parce que Roland Ratsiraka n’a pas honoré un déjeuner avec Môssieur le président, celui-ci a mis la machine infernale du pouvoir absolu qu’il détenait pour trouver le premier motif afin d’incarcérer le maire en fonction. La première fois, ayant donné un ordre au ministre chargé de la décentralisation, ce fut pour deux jours. La seconde fois, à travers le ministre de l’intérieur, fut la bonne : Roland Ratsiraka séjourna 6 mois à la prison d’Ambalatavoahangy à Toamasina. Il a été libéré sans aucune charge contre lui. C’est dire l’état d’esprit d’un parfait dictateur qui déteste être contrarié, capable du pire sans distinction. Pour les GTT qui mènent les décideurs du monde en bateau, on verra comment ils vont traduire cette vidéo, étant donné que nombre d’entre eux ne parlent même pas la langue de cette patrie « en danger et qu’il faut libérer ».
Par ailleurs, c’est avec une pointe d’humour que le candidat aux présidentielles de décembre 2006 nous rappelle qu’il était second derrière Ravalomanana avant que l’électricité fut « coupée » à la Coupole du ministère de l’intérieur. Durant toute une journée. Comme si les groupes électrogènes étaient faits pour les chiens. Les explications et excuses du général Charles Rabemananjara, alors ministre de l’Intérieur fut aussi confuses que coupables. Le lendemain, Roland Ratsiraka arriva en 3è position. Vous connaisssez l’Eprom ((Erasable Programmable Read Only Memory, littéralement : programme effaçable de mémoire en lecture seule) que j’ai expliqué en témoignage à la télé à l’époque ? Il suffisait de remplacer l’Eprom d’origine (contenant la vraie liste) par un Eprom contenant une liste préétablie. C’était pas sorcier.
http://www.youtube.com/watch?v=7dLW0HA99-w
Concernant la partie dans laquelle il parle de la transition à proprement parlé, il est dans le vrai sur le plan diplomatique. Selon lui, l’Union européenne, en mai 2009, s’est arrêté sur le fait suivant : Andry Rajoelina a perpétré un coup d’état parce que Ravalomanana avait voulu vendu des centaines d’hectares à la société coréenne Daewoo. Cela traduit déjà que l’UE est très mal informée. Or, elle possède une antenne sur place, mais le personnel doit être sourd, aveugle mais pas muet et rapporte les bruits de couloirs, prouvant son incrédibilité. Malheureusement pour un pays comme Madagascar, lorsqu’on est une des premières puissances financières mondiales, on peut écouter ce qu’on veut. Les Européens préfèrent plutôt écouter et entendre l’ancienne sénatrice Eliane Naike qui, devant UIP (Union Inter-Parlementaire, à Genève, a parlé de ses déboires appliqué à d’autres. Résolution de ces parlementaires qui n’ont jamais mis les pieds à Madagascar ? Un appel pour l’intervention de la Sadc (mais oui !) Bon, ici encore, que les GTT initiateurs de cette rencontre Naike-UE traduisent à leur guise les propos pertinents de l’ancien maire de la ville de Toamasina, actuellement vice-président de la Hat.
Roland Ratsiraka s’est aussi posé la question de savoir pourquoi personne ne parle des exactions commises par Marc Ravalomanana en sept ans de pouvoir ? C’est ce qui a amené le peuple à descendre dans la rue. Franchement, je m’en balance comme de mon premier diplôme. Que Marc Ravalomanana divise les Malgaches, il a les sous pour financer toutes sortes de subversions. Mais il y a un temps et une limite à chaque chose. Je serai très patient pour rigoler le jour où Marc Ravalomanana sera renié de partout, lessivé et pressé comme un citron et rejeté par ses propres soldats. Car ce moment viendra, il ne faut pas rêver. Et ce ne sera pas un scoop car ce que fait Ravalomanana actuellement, c’était déjà écrit dans la Bible, depuis plus de 2000 ans. Comme ce que fait Monja Roindefo qui s’accroche inutilement à son fauteuil comme à une bouée de sauvetage. Et le peuple malgache de Madagascar dans tout çà  ? Mais qu’est-ce qu’ils croient tous ? Ou plus exactement en quoi croient-ils ?
Aucun saint du paradis, aucun démon de l’enfer ne m’a envoyé un faire-part disant que Dieu était mort que je sache. Qu’il s’appelle Zanahary, Allah, Jésus, Ikelimalaza, Bouddah, Krishna, Attila ou même Aguirre… tous les êtres humains savent qu’il existe une colère et une justice divine qui tranchera au moment où ils s’y attendent le moins. Surtout lorsqu’on espère reconquérir un pouvoir à coup de mensonges, diffamations, calomnies et argent mal acquis. Ce n’est pas de moi qu’il faut avoir peur, désormais, mais de l’épée que vous avez-vous-mêmes suspendue au-dessus de vos têtes. Car moi, je crains Dieu et je le dis. En prime, vous faites fi du 8è commandement. Seuls les insensés l’ignorent, jusqu’au jour où…
Comme il faut de tout pour faire un monde, jouez votre rôle à fond. Le jour du grand règlement de compte, vous n’aurez même plus vos yeux pour pleurer. Pour l’heure, poursuivez l’œuvre de votre propre destruction car les dollars et les euros de « Dada » coulent à flots. Restez définitivement immobilisés sur les « années Ravalomanana ». Bon courage, les regrets ne viendront qu’après.
Jeannot RAMAMBAZAFY
24 octobre 2009