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Home Vie politique Chronique Marc Ravalomanana : que va-t-il encore inventer pour ses chers chefs fokontany ?

Marc Ravalomanana : que va-t-il encore inventer pour ses chers chefs fokontany ?

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Tels sont pris qui croyaient prendre. Tel peut se résumer la situation des chefs fokontany (quartiers) de la Capitale malgache qui se sont plaints de ne pas avoir reçu leurs indemnités de fonction depuis que le Maire Andry Rajoelina est aux commandes. Et alors ?Le pouvoir Tim, avec ses décisions hâtives voire irréfléchies, a-t-il oublié que Madagascar est un Etat de droit ou bien le président Marc Ravalomanana, instigateur de la diabolisation à outrance de ce jeune maire qui le dérange, veut-il -sans jeu de mots- le beurre et l’argent du beurre ?.

Révélations. Sur les photos : le Sénateur nouvellement élu, Guy Rajemison Rakotomaharo et le Maire Andry Rajoelina ; le Président Marc Ravalomanana ; l’actuel Directeur général de la Jirama, Bernhard Romahn et Antananarivo la nuit où tous les chats sont gris.

 

Le jour même des élections communales et municipales conjuguées du 12 décembre 2007, sachant que son poulain Hery Rafalimanana ne gagnera jamais, le pouvoir Tim a décidé d’en faire voir de toutes les couleurs à cet Andry Tgv empêcheur de « maper » en rond. C’est à partir de ce moment que l’on a constaté que le président Ravalomanana est un grand rancunier et que c’en est définitivement terminé de la Vérité et de la Sacralité (« Fahamarinana sy Fahamasinana »). Plus il a dit qu’il allait aider les maires sans exception, plus la mairie d’Antananarivo n’a rien reçu de l’Etat depuis. Elle a même été déclassée, du point de vue trésorerie, comme un vulgaire faubourg des alentours… Pire, un décret sort de sa pochette maléfique, qui stipule que, désormais, c’est le préfet de police qui nomme les chefs fokontany. Une exception valable uniquement pour Antananarivo. C’est sûrement cela qu’il entend par statut particulier de la Capitale de Madagascar. Malgré ce handicap majeur, la CUA, comme on l’appelle, travaille avec les moyens de bord car qui n’avance pas recule. Des avancées sont palpables en ville, malgré le dénigrement systématique des médias présidentiels, particulièrement le « confrère » Ny Vaovaontsika qui confond journalisme et propagande car tout lui est permis, malgré les dernières déclarations et recommandations présidentielles à l’occasion du dernier remaniement ministériel.

Le samedi 3 mai dernier, ces 192 chefs fokontany se sont réunis sous une association dénommée FIFAR (Association des fokontany de la ville d’Antananarivo) pour se « plaindre » que le Maire Andry Rajoelina ne les a pas payés depuis sa prise de fonction et qu’il n’a pas daigné les recevoir. Du coup, Ny Vaovaontsika est monté sur ses grands chevaux pour mettre à sa Une, le lundi 5 mai 2008, ce que vous voyait sur la photo plus haut. Traduction : la ville d’Antananarivo régresse. En rouge : la coupe est pleine pour les 192 chefs fokontany. Dans l’article, en page 3, c’est le dénigrement intégral, sans aucune once d’honnêté intellectuelle. Mais, bah, l’auteur restera responsable devant le tribunal de l’Histoire, car Marc Ravalomanana n’aura pas le temps de le « protéger ». Quoi qu’il en soit, l’après-midi même de ce lundi, les responsables de la Mairie n’ont pas hésité à rappeler une vérité qui, comme un coup de boomerang, se retourne contre ce pouvoir Tim de plus en plus ridicule.

Quoi qu'on dise, la CUA oeuvre pour le bien-ĂŞtre des gens. Mais c'est encore toute une Ă©ducation Ă  refaire. Ici, nettoyage du quartier de Behoririka. NĂ©anmoins, les marchands Ă  la sauvette sont plus tĂŞtus que des mules...

Ainsi, suite à ces « plaintes » fortement médiatisées, des 192 chefs de Fokontany, à propos du non paiement de leurs indemnités par la Commune Urbaine d’Antananarivo, les délégués au Maire ont apportés, ce lundi 5 mai 2008, des précisions ne prêtant à aucun équivoque : selon le décret n°2007-151 du 19 février 2007, le fokontany est une subdivision administrative et non une collectivité décentralisée et c’est le préfet de police, pour le cas d’Antananarivo, qui nomme les chefs fokontany. Par conséquent, et selon l’article 18 de ce décret, leurs indemnités sont supportées par le budget de l’Etat. C’est d’une logique implacable. Alors ils doivent savoir à qui se plaindre légitiment et légalement, non ?

Le Maire Andry Rajoelina en réunion de travail avec les personnalités de la ville de Paris et de la coopération française au sujet de la modernisation de la Place d'Andohalo

Par ailleurs, la relation entre le Maire Andry Rajoelina et ces chefs fokontany est aussi prise à partie par ces derniers alors que des rencontres hebdomadaires sont organisées entre les délégués au Maire de chacun des six arrondissements que comptent la ville d’Antananarivo et les chefs fokontany. Cela depuis l’avènement de la nouvelle équipe dirigeante de la Commune urbaine. D’ailleurs, dès sa prise de fonction, le Maire Andry Rajoelina les avait tous invités dans le cadre des fêtes de la Nativité. Par ailleurs, les délégués au maire ont affirmé qu’aucune demande d’audience n’a été enregistrée. Ce qui laisse à penser que ces chefs fokontany n’ont aucunement cherché à rencontrer le Maire depuis, ou du moins ne l’ont pas souhaité. Certains d’entre eux, ce samedi 3 mai, se sont excusé de ne présenter leurs vœux de Bonne année au Maire Andry Rajoelina que maintenant. Moralité : il n’est jamais trop tard pour bien faire et tenter de se rattraper car ces 192 chefs fokontany ne sont pas tous Tim à… 100%, même s’ils ont tous bénéficié d’une formation expresse douteuse au Palais de Mavoloha, a propos de « leadership ». Seigneur que de grands mots vains et inutiles. Mais, soyons certains que le pouvoir ne va pas en rester là. Un autre décret anti-Andry Tgv ne va pas tarder à sortir et ces chefs fokontany diront : merci Filoha Ravalomanana ! Nous ne sommes pas cyniques mais l’Etat Tim, au nom du Map, carbure à coups de décrets permis par une Constitution qui lui donne, désormais, tous les pouvoirs. Cela c’est ce qui se passe dans le pays légal. Mais dans le pays réel, la cote de popularité de Marc Ravalomanana suit celle de Nicolas Sarkozy. C’est pure folie et inconscience de prétendre le contraire.

Monsieur Bernhard Romahn, la balle de la "Fiat Lux" est dans votre camp !

A propos de l’éclairage public de la Capitale, qui devient de plus en plus dangereuse pour la sécurité des citadins, la Mairie d’Antananarivo a apporté la précision lumineuse suivante : au mois de février 2008, elle a effectué l’achat de 7.000 ampoules destinées à régler ces problèmes d’éclairage. La demande pour la pose de ces ampoules, en remplacement de celles qui sont défectueuses, a été faite depuis longtemps déjà auprès de la Jirama qui n’est, décidément pas, une lumière en la matière. Faut-il rappeler que cette société est à majorité d’actions étatiques ? Ceci explique cela. Alors M. Dg, qu’est-ce que vous allez encore inventer comme excuses alors que, récemment, vous avez claironné dans les journaux avoir obtenu de très gros bénéfices ? Doublez vos équipes de pose d’ampoules si vous ne voulez pas subir le même sort que Patrick Ramiaramanana. Car, ici, c’est toute une population que vous vous mettez à dos et, tôt ou tard, il y aura des comptes à rendre. Là, vous ferez figure de… fusible.

Jeannot Ramambazafy

Journaliste

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