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Home Vie politique Dossier Madagascar : Cessez le chantage et sanctionnez vite et bien !

Madagascar : Cessez le chantage et sanctionnez vite et bien !

Andry Rajoelina, leader de la révolution orange n'a jamais fait un coup d'état

Bon, les militaires du Niger viennent de nous dĂ©montrer ce qu’est un authentique, un vrai, un rĂ©el coup d’état. La raison ? Celle que Ratsiraka et Ravalomanana ont pratiquĂ© lorsqu’ils Ă©taient prĂ©sidents de la rĂ©publique : toiletter la constitution Ă  leur avantage, Ă  travers des simulacres de rĂ©fĂ©rendums constitutionnels, pour tenter de demeurer le plus longtemps possible au pouvoir. Si Marc Ravalomanana Ă©tait restĂ© au pouvoir ; s’il n’avait pas dĂ©missionnĂ© le 17 mars 2009, en transfĂ©rant ses pouvoirs Ă  un directoire militaire incorruptible (heureusement !) -qui l’a remis au leader de la rĂ©volution orange, Andry Raoelina-, il est sĂ»r et certain que ce qui s’est passĂ© au Niger aurait eu lieu Ă  Madagascar, tĂŽt ou tard : un vrai coup d’état militaire dans toute sa splendeur. Car aprĂšs le sommet de l’UA, prĂ©vu en juillet 2009 Ă  Antananarivo, Marc Ravalomanana n’aurait pas hĂ©sitĂ©, de la mĂȘme maniĂšre, Ă  prolonger Ă  vie son dernier mandat, comme prĂ©vu dans la Constitution malgache. Pourquoi cela a-t-il capotĂ© ? Parce que Dieu existe.

Niels Marquardt, l’avocat du diable, qui espĂ©rait tant de Ravalomanana, croyant que la lutte populaire serait facile Ă  abattre, que sa campagne de dĂ©sinformation allait passer comme lettre Ă  la poste : Nobody get a good future on lies, Mister !

Que l’ambassadeur amĂ©ricain Niels Marquardt (qui a aussi acquis des terrains dans la Grande Ăźle, grĂące aux promesses de Ravalomanana et Ă  lui de prouver le contraire, j’ai un tĂ©moin au moins) se lĂšve et jure sur la Bible (« In God I trust ») que son maĂźtre-valet a bien Ă©tĂ© menacĂ© par des armes, ce 17 mars 2009 au palais d’Iavoloha, et que ce n’est pas lui qui l’a fait sortir de lĂ  dans sa voiture immatriculĂ©e CD. Un proverbe malgache assure que : « Ny mpamosavy mandeha alina aza misy mahita » (mĂȘme les sorties nocturnes des sorciĂšres ont toujours des tĂ©moins). Qu’il finisse donc son mandat sans nous imposer « sa » chambre de commerce ; sans nous voler un lopin de terres et qu’il aille appliquer ses talents sous d’autres cieux. « Adios amigo » (l’espagnol est trĂšs usitĂ© Ă  San Diego)


Le Président nigérien Mamadou Tandja qui a forcé les frontiÚres (constitutionnelles) du possible en prenant son peuple pour un grand canard boiteux

Que s’est-il passĂ© exactement au Niger ? Le mandat prĂ©sidentiel inscrit dans la constitution n’est valable que pour deux fois successives. C’est tout. Mais le pouvoir Ă©tant trĂšs corruptible, le prĂ©sident Tandja, 71 ans, Ă  la barre du bateau nigĂ©rien (et non Nigerian, le Nigeria Ă©tant un pays anglophone) depuis 1999, a voulu faire du « jamais deux sans trois ». Pour contourner l’obstacle constitutionnel, il a alors organisĂ© un rĂ©fĂ©rendum constitutionnel, en aoĂ»t 2009, pour rempiler encore et Ă  vie. Comme dans nos contrĂ©es, la population est trĂšs mal Ă©duquĂ©e civiquement, le « Oui » l’a emportĂ©. Mamadou Tandja savourait dĂ©jĂ  sa « victoire ». Mais l’épĂ©e de la Justice, la vraie, s’est abattue sur lui sans crier gare, le 18 fĂ©vrier 2010. A l’issue d’un conseil des ministres, M. Tandja a Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ© par des militaires. Trois personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es dans l’action.

Le Niger, un pays enclavé au milieu d’autre pays africains. Pauvre mais trĂšs riche Ă  la fois, son peuple ne retire aucun bĂ©nĂ©fice de ces grands projets miniers. Mais il y a tout de mĂȘme une (Ă©pĂ©e de la) justice ici-bas


Le 19 fĂ©vrier, Mamadou Tandja lui-mĂȘme dĂ©clare que le pouvoir a Ă©tĂ© pris par une junte militaire. Celle-ci dĂ©clare alors que la constitution de leur VIĂš rĂ©publique est suspendue. Tout de suite, le sino-camerounais Jean Ping, PrĂ©sident de la Commission de l’Union africaine, fait la dĂ©claration apprise par cƓur, qu’il a aussi prononcĂ© pour Madagascar : il a « condamnĂ© la prise du pouvoir par la force » et a rĂ©clamĂ© « un retour rapide Ă  l’ordre constitutionnel ». Je ne sais pas s’il existe encore des prĂ©dĂ©cesseurs de Mamadou Tandja vivants mais le GIC, qui sera, dĂ©sormais GIC-N- va-t-il encore crĂ©er des complications en les faisant venir Ă  la table des Ă©ventuelles nĂ©gociations pour une « transition dĂ©mocratique » ?

Le PrĂ©sident malawite Bingu, qui succĂšde au Lybien Kadhafi Ă  la tĂȘte de l’Union africaine, aura-t-il le temps de papoter avec Marc Ravalomanana, devant cet authentique coup d’état militaire nigĂ©rien ? De « victime », Ravalomanana risque fort, avec le temps, d’ĂȘtre authentifiĂ© comme un vulgaire affabulateur. Et c’est ce qui lui arrivera incessamment, Ă  trop vouloir en faire. Car les Africains qui en savent long sur les coups d’état, finiront par comprendre que Ravalomanana, qui n’a pas pu corrompre tous les militaires malgaches, a prĂ©fĂ©rer dĂ©missionner et fuir comme un couard et non rester comme le prĂ©sident Tandja, jusqu’au bout de sa propre bĂȘtise « constitutionnelle ». L’uranium c’est mieux que des promesses et un Africain ne passe pas sa vie Ă  entendre des pleurnichards affabulateurs.

LE SCANDALE DE L’URANIUM NIGERIEN (cliquez sur la photo de gisements d’uranium au Niger)

A quelque chose malheur est bon. Le Niger est un pays aussi « pauvre » que Madagascar. A la trĂšs grande diffĂ©rence qu’il possĂšde un gisement d’uranium -il en est le 3eme producteur mondial-, exploitĂ© par la France, en grande partie. S’il y a 25.000 français rĂ©sidant dans la Grande Ăźle de l’ocĂ©an Indien, il n’y en a « que » 1.500 au Niger. Mais l’uranium « compense » largement cette diffĂ©rence. Dans les semaines qui vont suivre, nous allons assister Ă  la puissance des intĂ©rĂȘts financiers. Tout sera fait pour faciliter le « retour Ă  l’ordre constitutionnel », Ă  travers des compromis qui seront toujours Ă  l’avantage des exploitants. Paris espĂšre mĂȘme d'organiser « des Ă©lections dans les prochains mois »  Car sanctionner le Niger, c’est surtout sanctionner toutes ces entreprises trĂšs entreprenantes qui risquent d’ĂȘtre menacĂ©es, Ă  leur tour, de nationalisation, par exemple.

Nicolas Sarkozy et Mamadou Tandja, Ă  Niamey, en mars 2009. La France possĂšde de grands intĂ©rĂȘts dans ce pays plus "pauvre" que la Grande Ăźle de l'ocĂ©an Indien

Et c’est sur ce point que les imbĂ©ciles pas heureux du tout, qui vĂ©nĂšrent Ravalomanana comme un dieu descendu sur terre, se trompent : sanctionner Madagascar Ă©quivaut aussi Ă  sanctionner, dĂ©jĂ , les quelque 600 entreprises (françaises) existant dans le pays. La majoritĂ© des Malgaches ont toujours vĂ©cu sans voir leur quotidien s’amĂ©liorer en 50 ans d’indĂ©pendance retrouvĂ©e. Les milliards de milliards dĂ©versĂ©s depuis 35 ans par les « gentils mĂ©chants » bailleurs de fonds n’ont jamais eu d’impacts directs sur l’avenir mĂȘme de leurs descendants actuels qui hĂ©ritent du remboursement et du taux d’intĂ©rĂȘts de cet argent « octroyé ». Il n’existe aucune philanthropie en matiĂšre de finances.

Tout repose, Ă  prĂ©sent, sur l’éveil d’une conscience patriotique. La Chine, durant prĂšs de 30 ans, Ă©tait coupĂ©e du reste du monde. Actuellement, elle fait trembler le monde entier dans tous les domaines. C’est pour tenter que les freiner que les Etats-Unis ont crĂ©Ă© l’AGOA en l’an 2000. Mais les Chinois sont, Ă  prĂ©sent, plus d’un milliard, dotĂ©s d’une discipline et d’un patriotisme Ă  toute Ă©preuve. Et leur rĂ©gime demeure toujours le communisme. C’est cela qui manque aux 20 millions de Malgaches de Madagascar dont une infime minoritĂ© agit toujours comme des esclaves trop longtemps asservis et qui ne savent plus quoi faire de leur libertĂ©. Le moment est donc venu pour les jeunes Malgaches de ne plus refaire les mĂȘmes erreurs que leurs parents. En 1991, ces derniers ont jetĂ© dehors l’Amiral Ratsiraka, avec, pour leader, Zafy Albert Ă©lu prĂ©sident en 1993, contre Ratsiraka. DĂ©jĂ  cela signifie que cette troisiĂšme transition malgache aura durĂ© deux ans, avec une Haute AutoritĂ© de l’Etat (HAE), Ă  partir de la convention du Panorama du 30 octobre 1991. Mais, en 1995, ces mĂȘmes parents ont rĂ©Ă©lu le mĂȘme Ratsiraka qu’ils avaient vomi, quatre ans plus tĂŽt, face Ă  un prĂ©sident Zafy bĂȘtement empĂȘchĂ© par l’AssemblĂ©e nationale. A prĂ©sent, pourquoi ce GIC brandit sans cesse des sanctions qu’il n’ose mĂȘme pas appliquer immĂ©diatement ?

Marc Ravalomanana, l’homme qui a dĂ©missionnĂ© le 17 mars 2009 et qui veut toujours faire jouer la corde du sentimentalisme. Avec les Africains, çà prend un temps mais jamais trop longtemps

D’un cĂŽtĂ©, il ressent que ce qui s’est passĂ© Ă  Madagascar n’a jamais Ă©tĂ© un coup d’état militaire. Cela, en comparaison avec ce qui vient de se produire au Niger. Mais, comme une telle entitĂ© jamais ne reconnaĂźtra ses erreurs, elle table sur cette mentalitĂ© d’éternel assistĂ© et sur la pratique du « diviser pour mieux rĂ©gner », afin d’avoir des excuses pour rĂ©agir dans une lutte populaire qui ne sera jamais la sienne. Les diaboliques meneurs de la FJKM, (Eglise protestante rĂ©formĂ©e complĂštement corrompue par certains pasteurs) financĂ©s par son encore vice-prĂ©sident Marc Ravalomanana, veulent prendre une infime de Malgaches par les sentiments et prient pour que des sanctions tombent sur leur propre pays. Marc Ravalomanana en est mĂȘme arrivĂ© Ă  envoyĂ© une « Open letter », le 18 fĂ©vrier, aux « Dear members of the Peace and Security Council of the African Union ». Il s’implique vraiment Ă  fond et Ă  fonds
 En rĂ©sumĂ©, il demande que des sanctions soient impliquĂ©es non pas Ă  la « populace » (joli terme d’avilissement) mais aux dirigeants du « pouvoir illĂ©gal d’Antananarivo » : « (
) I impress upon you that any measures must be designed to bring pressure to bear upon the illegal regime in Antananarivo and not to worsen the plight of the general populace (
) ». Le mot “population” s’écrit aussi “population” en anglais. Mais Ravalomanana ignore ce que populace veut dire en français
 Il a Ă©crit cette lettre ouverte en tant que « Former President of Madagascar » mais il l’a signĂ©e en tant que « Chef de file de la mouvance Ravalomanana ». il faudrait savoir. En tout cas, le GIC donne (encore) « quelques semaines Ă  Andry Rajoelina, etc. ». Exactement jusqu’au 16 mars 2010. Soit, un an, jour pour jour, aprĂšs la dĂ©mission de Marc Ravalomanana qui sait, maintenant, ce qu’est un vrai coup d’état militaire.

A 44 ans et demi, le commandant Djibo Salou (photo ci-dessus), natif de Namaro, Ă  l’ouest du Niger, dirige NĂ© le 15 avril 1965 Ă  l’ouest de Niamey, le Commandant Salou Djibo est ancien Ă©lĂšve de l’Ecole militaire de BouakĂ© (CĂŽte d’Ivoire). Il a dirigĂ© plusieurs garnisons Ă  l’intĂ©rieur du Niger,  a travaillĂ© avec l'Onu, avant de commander, depuis 2005, de la Compagnie d’appui, cette unitĂ© blindĂ©e qui a menĂ© l’assaut contre le palais prĂ©sidentiel, le 18 fĂ©vrier 2010. Actuellement, c’est lui qui dirige donc le Conseil suprĂȘme pour la restauration de la dĂ©mocratie (CSRD), aprĂšs que la junte militaire ait dĂ©posĂ© jeudi le PrĂ©sident Mamadou Tandja

Pourquoi attendre encore ? Sanctionnez immĂ©diatement. Mais rappelez-vous que cela ne sera jamais Ă  sens unique. A partir d’une crise « politique », tout l’appareil Ă©conomique de Madagascar sera bloquĂ©. Mais qui fait vraiment tourner cet appareil, jusqu’à prĂ©sent ? En cette pĂ©riode de transition, commencez Ă  rappeler vos ambassadeurs. LĂ , on aura vraiment peur ici. Mais, dans l’espace et dans le temps, vous reviendrez car c’est Madagascar qui possĂšde les matiĂšres premiĂšres qui font survivre le capitalisme de l’hĂ©misphĂšre nord. A prĂ©sent, la balle est vraiment dans le camp des jeunes Malgaches actuels, qui seront parents d’ici quelques annĂ©es. En cette annĂ©e 2010, ils ont leur avenir entre leurs mains. En sont-ils conscients ? Commettront-ils les mĂȘmes erreurs que leurs parents ? LĂ  est la question. Mais Ă  trop menacer, on se menace soi-mĂȘme. Appliquez les sanctions et on verra. Mais sachez que, comme le chante Barbara : « que tout le temps perdu ne se rattrape guĂšre, que tout le temps perdu ne se rattrape plus ». En tout cas, d’ici lĂ , nous aurons le temps de rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© historique Ă  propos de ce « coup d’état » inventĂ© de toutes piĂšces par les pro-Ravalomanana qui auront, dĂšs lors, Ă©taient grassement payĂ©s pour rien. «Alaivo lereitsy fa vola adala tompo a ! ». Enfin, sachez que, depuis dĂ©cembre 2008, hormis les « aides humanitaires », Madagascar n’a plus reçu de sous des bailleurs de fonds traditionnels. La « populace » de Ravalomanana n’en est pas morte pour autant. Et puis çà leur a Ă©viter d’augmenter les dettes Ă  payer.

Jeannot RAMAMBAZAFY – 20 fĂ©vrier 2010

Mis Ă  jour ( Samedi, 20 FĂ©vrier 2010 11:58 )  
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