C’est peu avant 18h, le samedi 10 juillet 2010 que les membres de la mission parlementaire paritaire ACP/UE ont été reçus en audience par le Président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, au Palais d’Etat d’Iavoloha.
Il s’agissait, rappelons-le, d’une mission d’information axée sur l’évolution politique, économique et sociale de la Grande île depuis les derniers mois, à compter de la démission de l’ancien président Marc Ravalomanana.
D’emblée, le président de la HAT s’est tourné vers l’avenir immédiat, en expliquant de manière claire mais concise l’initiative entre Malgaches ayant pour objectif le retour à l’ordre constitutionnel avec l’organisation et la tenue d’élections libres, démocratiques et transparentes. Il a précisé à ses visiteurs que ces élections seront sous l’entière et exclusive responsabilité de la société civile.« Ce processus électoral est, actuellement, sur la bonne voie. Et elle demeure l’unique voie qui permettra de résoudre cette crise que traverse mon pays. Aussi, j’invite la communauté internationale, incluant l’Union européenne, a le soutenir », a déclaré M. Rajoelina.
Sur le plan des droits de l’homme, les membres de cette mission de l’ACP/UE se sont enquis du sort des politiciens, religieux et journalistes actuellement en détention préventive. La réponse du président de la transition malgache a été logique : « La justice malgache est indépendante, conformément à la séparation des pouvoirs entrant dans la pratique de la bonne gouvernance. Etant donné que le cas de ces personnes entre dans le domaine des affaires pénales, la justice est la seule à avoir la responsabilité pour statuer sur leur cas ».
L’entrevue, en tous cas, s’est déroulée dans une ambiance plutôt agréable et les membres de cette mission d’information du parlement paritaire ACP/UE ont quitté le Palais d’Ambohitsorohitra, l’air serein, une demi-heure plus tard. Mais un air serein et le sourire aux lèvres ne signifient rien du tout en matière de relations internationales. Nous attendons donc la suite donnée à cette mission trop courte et trop limitée géographiquement parlant. Car, côté politique politicienne, ces parlementaires ont rencontré, auparavant à l’hôtel Palissandre-Ambondrona, des membres de la HAT, des « trois mouvances » et aussi de la société civile.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 11 juillet 2010