Au centre (de conférence) : Paul Wille, sénateur belge et vice-président du Conseil de l'Europe
Centre de Conférences Internationales d’Ivato. Jour-J, ce 13 septembre 2010, de la Conférence nationale qui porte tous les espoirs d’un peuple, quant à la sortie de crise à Madagascar. Avec 4.000 participants venus des 119 districts de la Grande île (sur 2.000 attendus), c’est, pour Fetison Rakoto Andrianirina et consorts, extrêmement unilatéral. S’ils avaient participé, peut-être qu’il y aurait eu 4 millions de participants. Mais où les caser ? A bout d’arguments, les trois « mouvances » disent et font vraiment n’importe quoi pour le plaisir de dénigrer. En ce moment, ils font des descentes dans les régions pour tenter de convaincre les derniers adorateurs du culte de la personnalité et les fervents pratiquants de la culture de l’impunité de la tenue d’une autre conférence nationale « souveraine ». Un autre vocable vide de sens. Sauf pour ces oligarques invétérés et même invertébrés ("tsy misy hazon-damosina"). Bon courage. Mais il y a un temps pour (re)construire et les absents ont toujours tort.
Gouverner c'est prévoir. Tout prévoir
La Croix-Rouge Malagasy. Au cas où...
Cette Conférence nationale se déroulant jusqu’au 18 septembre 2010, il n’y a pas lieu de spéculer sur quoi que ce soit car cette conférence n’est pas faite pour préparer une rencontre sportive ou une course de chevaux. Par ailleurs, pour les trop pointilleux, il faut savoir que la perfection n’est pas de ce monde. En tout cas, c’est l’avenir des 20 millions de Malgaches qui est en jeu et l’organisation de ce genre de sommet n’a jamais été une sinécure. Même lors du Sommet de développement durable à Johannesburg, en 2002, j’en ai connu des imperfections. Par exemple, même avec mon badge de journaliste, j’ai eu la mauvaise surprise d’être interdit d’entrer à Ubuntu Village… Mais elles n’ont jamais focalisé le monde des médias, comme on le fait à Madagascar.
Mgr Odon Marie Razanakolona et Augustin Andriamananoro
Madagascar est ma patrie, ta patrie, notre patrie
Mais l’être humain étant ce qu’il est, et la liberté d’expression étant réelle au pays, tout le monde veut apporter sa vision des choses. C’est une très bonne… chose. Personnellement, je préfère m’abstenir car à Madagascar -et je le sais par expérience- souvent l’illogique prend le pas sur la logique. Ce qu’il faut savoir, c’est ceci : c’est l’accord politique d’Ivato du 13 août 2010 et la synthèse des dialogues préliminaires régionaux (« Dinika santatra ») qui seront les documents de base de cette rencontre très élargie. Chaque parti politique aura trois représentants dans chacune des 10 commissions. 300 participants par commission plancheront sur les 10 thèmes suivants : gestion de la transition ; Constitution ; Code électoral et CENI, amnistie et réconciliation ; loi sur les partis politiques ; Code de la Communication ; éthique politique ; Economie, Social et Culture.
A l'extrême-gauche (lunettes), Paul Wille, vice-président du Conseil de l’Europe
Déclaration de ce sénateur belge : « La Communauté internationale est, jusqu’ici, très controversée et a toujours donné des signaux qui sont critiques à l’exécutif malgache. Moi, par ma présence, comme sénateur belge, je veux écouter et puis juger. Et essayer de voir la création d’un consensus qui pourrait aider la population. C’est la raison pourquoi je suis là . J’ai été invité par l’autorité nationale. Je suis un sénateur belge, je suis vice-président du Conseil de l’Europe et j’ai observé beaucoup de processus électoraux. C’est dans cette matière-là que je viens aussi, pour voir la mesure par laquelle vous allez organiser les élections : le référendum, les présidentiels… Et pour voir si on peut s’approcher des standards internationaux parce que je crois fortement que l’autorité de transition veut s’approcher de ce qui s’appelle la bonne gouvernance et l’organisation de la démocratie avec le respect, non seulement des droits de l’Homme, mais aussi de chaque électeur ».
En attendant les décisions prises à l’issue de cette Conférence nationale, place aux photos de ce lundi 13 septembre 2010, jour d’ouverture officielle. Mais vous pourrez lire, après, l'intéressant document signé Imbiki Anaclet, ancien ministre de la Justice de Madagascar.
L'extérieur du Centre
Dans le grand hall d'entrée
Les conseils préliminaires basés sur la notion de "Fihavanana"
C'est ici que le Pasteur Paul Ramino déclare l'ouverture officielle de la Conférence nationale
L'autre "Vazaha" aperçu dans la salle : le Maltais Berthil Akesson, un "zanatany"
Voilà , le tour du propriétaire, avec ses nombreux hôtes, est bouclé. Il s'agit d'une affaire entièrement malgacho-malgache. La balle est dans le camp de la majorité de ces compatriotes qui représentent donc l'espoir de toute la nation. Peu sont connus dans cette foule, mais tous, loin de cette Capitale de bruits et de fureur sont emplis de patriotisme et de fierté nationale. Attendons alors les décisions qui seront prises le 18 septembre 2010.
Enfin, comme promis plus haut, ci-après un document intéressant à propos de réconciliation nationale: CLIQUEZ SUR LE TEXTE pour lire ce document (PDF)
Reportage de Jeannot RAMAMBAZAFY et Andry RAKOTONIRAINY