La démocratie, comme n’importe quel domaine, comprend et un aspect positif et un aspect négatif. Le premier permet à tous, sans exception, de s’exprimer sur tout et même sur rien. Et c’est dans cela que le second aspect démontre une culture improvisée de la part de personnes de toutes conditions. Ils argumentent selon les intérêts de quelqu’un et non plus du grand nombre. Résultats ? Les plus diplômés raisonnent comme les derniers des imbéciles et les illettrés (comprendre ceux qui savent lire et écrire mais qui comprennent tout de travers), se sentent l’âme des plus grands philosophes de l’Humanité.
Et l’on met Dieu à toutes les sauces. Dernièrement, on se met à critiquer la devise prévue dans le projet de constitution de la IVème république de Madagascar. La liberté de s’exprimer ne signifie pas lancer des mots accolés les uns aux autres pour faire plaisir à X, Y ou Z. Il est heureux et même salutaire qu’un « camp » pour le « Non » existe et puisse s’exprimer. Mais ceux à qui on donne la parole débitent des choses qu’ils ne maîtrisent pas du tout. Au final, ils ne devront pas s’étonner de recevoir le coup du boomerang car il n’y a qu’une seule vérité et pas mille selon ce qui convient à untel ou à un autre.
Les grandes puissances, avant de l’être, sont aussi passées par ce que vit Madagascar actuellement, en matière de démocratie. Il n’y a pas de miracle, tout est réflexion, décision et action. Qu’en est-il alors de Dieu ?
ETATS-UNIS D'AMERIQUE
« In God We Trust » (En Dieu nous croyons ou Nous avons confiance en Dieu) y est la devise nationale officielle. Elle a été adoptée par une loi votée par le Congrès en 1956.
« In God We Trust » figure, depuis, sur tous les billets de banque et toutes les pièces de monnaie américaines.
ROYAUME-UNI
« Dieu et mon droit » est la devise de la monarchie britannique depuis l'époque de Henri V (1413-1422). Cette devise est bel et bien en français. En effet, c'était la langue des souverains du royaume depuis Guillaume le Conquérant. Henri V parlait français et anglais, avant que l'usage de l'anglais par l'élite ne reprenne le dessus lors de son règne. Mais quelques devises d'ordres de chevalerie anglais sont toujours en français. Comme, par exemple, « Honni soit qui mal y pense », devise de l'Ordre de la Jarretière.
MADAGASCAR
Pour la IVè république, on peut lire : Article 4.- La République de Madagascar a pour devise : « Fitiavana-Tanindrazana-Fandrosoana » (Amour-Patrie-Développement). Immédiatement, les imbéciles démontrent leur imbécillité en se focalisant sur cet amour qui a fait place au mot « Fahafahana » ou liberté ou même indépendance. De quelle indépendance, de quelle liberté parlent-ils sous Tsiranana, Ratisraka et Ravalomanana ? Zafy est un cas relevant de la psychiâtrie… Et l’on use et abuse de toutes sortes d’arguments tout simplement diaboliques. Ces gens lisent-ils la Bible ? A croire que non. Le mot « Fitiavana » a été tiré de tout un passage de ce Livre de la vie, qui est le suivant :
1 CORINTHIENS 13
1. Si je parle dans les langues des hommes et des anges, mais que je n'aie pas l'amour, je suis comme un airain qui résonne ou comme une cymbale retentissante. 2. Et si j'ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères et toute connaissance, et que j'aie toute la foi de manière à transporter des montagnes, mais que je n'aie pas l'amour, je ne suis rien. 3. Et quand je distribuerais en aliments tous mes biens, et que je livrerais mon corps afin que je fusse brûlé, mais que je n'aie pas l'amour, cela ne me profite de rien.
4. L'amour use de longanimité; il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas; il ne s'enfle pas d'orgueil; 5. Il n'agit pas avec inconvenance; il ne cherche pas son propre intérêt; il ne s'irrite pas; 6. il n'impute pas le mal; il ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité; 7. il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout.
8. L’amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties? Elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? Elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? Elle aura sa fin. 9. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie; 10. mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est en partie aura sa fin. 11. Quand j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; quand je suis devenu homme, j'en ai fini avec ce qui était de l'enfant. 12. Car nous voyons maintenant au travers d'un verre, obscurément, mais alors face à face; maintenant je connais en partie, mais alors je connaîtrai à fond comme aussi j'ai été connu. 13. Or, maintenant ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, l'amour; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour.
Dès lors, pourquoi diaboliser l’amour divin ? Au lieu de débiter des âneries, que ces gens de très mauvaise foi prennent donc la peine de lire la Bible et ils sauront enfin comment nous finirons tous, sans exception. Et surtout pourquoi ce mot -qui est en symbiose parfaite avec l’identité culturelle malgache- .a été adopté dans le projet de Constitution pour la IVème République malgache qui, toutefois, redevient laïque. Ce qui n’était pas le cas, en pratique, sous Marc Ravalomanana où le mot « Fahafahana » était vide de tout sens. Je profite de l’occasion pour rappeler que dans le monothéisme, il n’existe que trois grandes religions : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Malheureusement, chez les chrétiens, ils ont eu « le chic » de se diviser au profit de gourous qui s’enrichissent sur le dos de nombreux crédules. Que les catholiques, protestants, luthériens, anglicans, que sais-je encore, me montrent que chacun à sa Bible. Il n’y a qu’une seule et unique Bible pour tous les Chrétiens, comme il n’y a qu’un seul Coran pour les Musulmans et une seule Tanakh (réunissant la Torah, les Nevi’im et le Ketouvim) pour les Juifs. Cela, beaucoup l’ignoraient jusqu’à aujourd’hui.
Jeannot Ramambazafy