L’amiral Didier Ratsiraka aura 74 ans, puisqu’il est né le 4 novembre 1936. Il espère refaire un retour dans la Grande île d’où il a été chassé par Marc Ravalomanana en 2002. A la veille de son anniversaire et de ce retour qu’il se persuade être triomphal comme en 1996, voici un dossier écrit en septembre 2009 et que je vous refais lire car, actuellement, le monde médiatique de et sur Madagascar est truffé de désinformation à 80%. Faut pas rêver : les Malgaches de 2010 ne sont pas les mêmes que ceux de 1972, 1991, 2002. Lentement mais sûrement ils entendent prendre leur destin en mains. Surtout les jeunes.. Même s’ils ne s’extériorisent pas encore. Bon anniversaire « historique » Pappy Didier Ratsiraka !
Pour mieux comprendre la position des uns et des autres, surtout celle de la fameuse « communauté internationale » et de l’ambassadeur américain Niels Marquardt, j’ai retrouvé un dossier signé Gilles Labarthe, qui remonte à 7 ans. Tout mal à ses origines. Cela ne sert à rien de jouer les amnésiques, le tribunal de l’Histoire, c’est ici et maintenant. Et personne au monde -même pas « le tristement célèbre Jeannot Ramambazafy »- ne peut inventer cette histoire pour se donner la belle part ou se justifier. Après. Alors à quoi sert encore de défendre ce qui, dès le départ, n’était que poudre aux yeux et tromperie ? Marc Ravalomanana a encore de l’argent. Enormément d’argent. Qu’il utilise, à partir de l’Afrique du Sud, pour tromper de jeunes fanatiques ignorants de l’histoire. A l’image de ces Gtt de nationalité française qui se rejettent tous les torts, à présent. Qui est vraiment Gtt dans cette course effrénée de fabrication de sites et/blogs sur l’Internet : l’équipe d’Emile Vazaha et Vony Rambolamanana (qui ont déjà averti contre toute « contrefaçon ») ou celle d’Espéré Ranivo ?
Gtt vrai ou faux, de toute façon, il fallait commencer à aimer son "Tanindrazana" bien avant le 4 août 2009 (date de déclaration d'association à la préfecture de Paris sous le n° 2009003, identification WALDEC W75120116). Par exemple, dès 2002, lorsqu'il y a eu des barrages et des dynamitages de ponts. A Madagascar et pas à Paris. Mais ils seront bien servis de... servir leur "patrie", à 10.000 km, loin du vécu au quotidien des Malgaches, avec la nationalité française. Ils parlent au nom de quel peuple, dès lors ? A eux de voir si c’est vraiment la peine de continuer une lutte perdue d’avance, quel que soit le temps qu’il faudra. A ce rythme, ils n’auront que des histoires sordides et mensongères à raconter à leurs descendants. L’Internet est une arme à double tranchant. Plus loin, dans ce dossier, et pour vos archives, les fameux accords de Dakar du 18 avril 2002. Le fiasco de Maputo a déjà eu un précédent tout à fait prévisible. « Ny tody tsy misy fa ny atao ihany no miverina » (Ce que vous avez fait à quelqu’un retombera toujours sur vous).
Enfin, il est grand temps de rappeler à ces petits malins qui usent et abusent de la facilité, de nos jours, de fabriquer des sites et blogs que www.madagate.com est un journal hebdomadaire d'information culturelle et d'actualité en ligne qui existe depuis 2001. Il a été mis en ligne le 13 février 2001, plus exactement. C'est-à -dire bien avant les sobika, topmada,, madagoravox, ...et autres, financés par qui l'on sait, pour " la cause ", et qui poussent comme des champignons.15% seulement des Malgaches de Madagascar ont accès à l'Internet. Les forums ne seront donc jamais des sources d'informations fiables mais plutôt des antichambres pour déverser sa bile sur n'importe qui à propos de n'importe quoi. C'est la soupape de sécurité ouverte pour les désoeuvrés anonymes qui n'arrivent même pas à améliorer leur propre sort. Voyez les pseudos infantiles qu'ils utilisent. Et, au nom de la " démocratie ", au nom " du peuple" , ils passent leur temps à parler de ce qu'ils ne connaissent pas en insultant à la pelle, sûrs de leur impunité. Qu'ils croient...
Jeannot Ramambazafy
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Mardi 14 mai 2002
Ravalomanana, l’homme dont la fortune intrigue.
Comment l’industriel entré en politique a-t-il financé sa campagne ? Est-il soutenu par des intérêts anglo-saxons ? Une question centrale à l’heure où des réseaux concurrents tentent de trouver une issue à la crise malgache (Ndlr : celle de 2002, s'entend).
LE COURRIER DE GENÈVE (extraits) Suisse
CONTEXTE :
L’accord de réconciliation signé le 18 avril 2002 à Dakar par le président sortant Didier Ratsiraka et le président autoproclamé Marc Ravalomanana prévoit un nouveau décompte des voix du premier tour de la présidentielle du 16 décembre 2001. L’une des conditions essentielles à sa mise en œuvre était la levée immédiate des barrages. Mais les partisans de Ratsiraka maintiennent le blocus qui asphyxie Antananarivo, la capitale malgache.
Didier Ratsiraka reçu par Jacques Chirac, au temps de sa splendeur d'Amiral
Le premier est un ami de Jacques Chirac, un dictateur qui roule pour la France. Le second, un multimillionnaire malgache qui roule en Mercedes-Benz et parle anglais. A Madagascar, tout semble séparer Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Tandis que le "président autoproclamé" Marc Ravalomanana se présente comme le nouvel homme fort de la Grande Ile et cherche à tout prix une reconnaissance mondiale, il lui reste à éliminer quelques casseroles. Entre autres, les pistes qui mènent au financement extérieur de sa campagne présidentielle. Elles remontent toutes à des pays concurrents de la France, qui détenait jusque-là des relations économiques privilégiées avec son ancienne colonie grâce au président sortant Didier Ratsiraka. Une situation embarrassante sur la scène internationale, qui explique en partie la difficulté qu’éprouvent les pays occidentaux, les Nations unies et l’Union européenne en tête, à "régler le cas malgache" sans frustrer l’Hexagone.
Recevoir 1,5 million de dollars de la banque mondiale implique des "intérêts"...
Ravalomanana aura pourtant tout mis en place pour offrir une image lisse de sa course à la présidence. A son crédit, une «success story» réelle. « Marc Ravalomanana est un fils de paysan. Moi qui suis né avec une cuillère en or dans la bouche, je peux vous dire que lui est parti de rien pour devenir un multimillionnaire », commente, à Paris, l’ancien coordinateur et directeur de la campagne de Marc Ravalomanana pour les élections de 1999 à la mairie d’Antananarivo. « Ravalomanana vient d’une famille merina (c’est-à -dire des hauts plateaux) très modeste. Quand il était jeune, il vendait des yaourts à bicyclette avec sa femme », raconte aussi M. Vicko Andriamiharisoa, vice-président de la chambre de commerce Suisse-Madagascar. Marc Ravalomanana a effectué ensuite quelques stages dans la filière agroalimentaire à l’étranger : en Suède, au Danemark. Puis on évoque une formation aux Etats-Unis et même un séjour en Suisse. On connaît la suite : en 1982, un important financement de la Banque mondiale lui parachute plus de 1,5 million de dollars [1,7 million d’euros] pour donner un coup de fouet à son entreprise familiale de yaourts.
Tiko est le premier groupe agroalimentaire malgache, un empire financier qui emploie 5.000 personnes. Sur place, on s’étonne encore du succès inattendu de ce « self-made-man », comme Ravalomanana aime à se nommer. Ravalomanana a réussi à s’installer sur le marché national en s’adaptant au pouvoir d’achat des Malgaches. Ce qui lui vaut la sympathie de ses compatriotes. A l’étranger, son allure BCBG et la gestion « irréprochable » de son entreprise ont donné confiance aux industries internationales et aux bailleurs de fonds, comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. La société Tiko est devenue la première entreprise spécialisée dans la fabrication de produits laitiers, d’huile alimentaire et de boissons non alcoolisées.
Tiko assure aussi des activités liées à la grande distribution, avec une distribution qui couvre tout le territoire malgache, et il achemine ses yaourts jusqu’au fin fond de la brousse, ce qui a son importance en période électorale. Car si Marc Ravalomanana est un excellent homme d’affaires, c’est aussi un bon stratège. Nouveau venu en politique, il s’est déjà payé par deux fois une campagne « à l’américaine » pour s’installer au pouvoir en utilisant l’image de marque et les fonds de son entreprise. Marc Ravalomanana a distribué des pots de yaourts Tiko pour faire sa promotion lors de la course à la mairie de la capitale en 1999. Quelques mois avant les élections présidentielles du 16 décembre 2001, il « se paie » le soutien des Eglises, très influentes à Madagascar, augmente ses moyens de propagande par une chaîne de télévision privée et flambant neuve (la MBS, Malagasy Broadcasting System), installe un réseau de radios. Mieux, il reçoit sept hélicoptères de l’étranger pour recueillir en province les résultats des bureaux de vote et contourner les manœuvres frauduleuses de son principal concurrent, Didier Ratsiraka. La provenance des hélicoptères ? « Officieusement, ils venaient d’Afrique du Sud. Mais ce n’est pas le seul pays à l’avoir soutenu dans sa campagne électorale », lâche Vicko Andriamiharisoa.
C’est surtout ses méthodes de gestionnaire et le fonctionnement de son entreprise qui commencent à intriguer les spécialistes étrangers. « Le groupe Tiko, nébuleuse financière fondée avec l’appui de la Société financière international (SFI-Banque mondiale) au milieu des années 80, a été créé avec le soutien de multinationales comme Unilever et Tetra Laval, numéro un mondial de l’emballage », souligne le magazine « Afrique Express ».
Avec ce potentiel, Madagascar serait donc un des pays le plus pauvre du monde ? Qui valorisent ces terrains ?
De fait, les nombreux partenaires industriels de la société Tiko remontent au nord, dans des pays aussi variés que les Etats-Unis, le Canada, la Hollande, la Suède, le Danemark et l’Allemagne. Des pays qui s’intéressent aux indices de croissance économique prometteurs de la Grande Ile. Des pays qui lorgnent sur la main-d’œuvre malgache, très bon marché, et les nouvelles zones franches malgaches produisant des textiles. Ou encore, sur ses minerais : saphir, chrome, titane, mica. La plupart de ces pays ont d’ailleurs financé l’observation étrangère des élections malgaches, réduisant les possibilités de fraudes, devenues une habitude pour Ratsiraka, l’ami de Jacques Chirac. Dans le camp du président sortant Didier Ratsiraka, on reste persuadé que le « roi du yaourt » a bel et bien profité de financements extérieurs pour mener sa campagne. « Les rumeurs lui prêtent des liens avec des hommes d’affaires sud-africains blancs, avec des Eglises protestantes allemandes », mentionne un récent article dans « Le Monde ». Mais les enquêtes ne vont jamais plus loin. Pour faire face à la déferlante de multinationales qui sont soupçonnées d’avoir encouragé, voire piloté son ascension au pouvoir, c’est toujours l’image polie de Marc Ravalomanana que l’on retrouve en paravent.
Marc Ravalomanana et le pasteur Lala Rasendrahasina, respectivement vice-président et président de la FJKM ou église protestante réformée, actuellement désertée par de nombreux paroissiens qui se sont tournés vers la FPVM ou nouvelle église protestante de Madagascar.
Les appuis financiers étrangers de Marc Ravalomanana ? Au niveau de la politique internationale, comme l’explique aujourd’hui M. Solofo, « c’est un sujet sensible. Ravalomanana a mélangé depuis le début business et politique. Il faut prospecter dans trois principales directions. D’abord les milieux chrétiens, surtout protestants. Ensuite, le monde des affaires. Enfin, les pays non francophones. Parmi les réseaux chrétiens, les Norvégiens - et plus généralement les pays d’Europe du Nord comme la Scandinavie - sont assez admiratifs devant le succès du businessman malgache ainsi que les valeurs chrétiennes qu’il véhicule. Pour le monde des affaires, il y a Tetra Laval et l’Afrique du Sud ». Parmi les autres pays qui entrent en concurrence avec la France, on cite encore l’Allemagne, « protestantisme oblige ». Très sollicité, Marc Ravalomanana aurait reçu de ce pays « une usine clés en mains » et toute une panoplie de véhicules Mercedes, révèle encore un informateur.
Antananarivo, juillet 2005. Jacques Chirac, Marc Ravalomanana et Brigitte Girardin portant un toast sur "les liens historiques" entre la France et Madagascar. Le langage diplomatique du colonisateur qui n'acceptera jamais qu'un colonisé s'émancipe. Gallieni et géopolitique obligent...
« L’afflux d’intérêts extérieurs opposés à la France aurait créé un malaise sur la scène politique internationale, qui retarde la résolution du conflit entre les deux présidents à Madagascar », estime à Genève un Malgache de la diaspora. Difficile d’en savoir plus. « Marc Ravalomanana a eu des appuis de l’étranger, bien sûr, mais ce n’est pas le moment d’en parler », confie à Paris un membre de la diaspora. En attendant que la population de la Grande Ile retrouve enfin la paix, loin des jeux d’influence extérieurs, il reste une certitude, récurrente : « Ravalomanana a toujours été soutenu par les lobbies américains, comme Ratsiraka était soutenu par les Français », conclut l’ancien coordinateur de campagne de Marc Ravalomanana.
Gilles Labarthe
Courrier International 25/04/2002, numéro 599
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A propos de l’avènement de l’Union Africaine, voici des… propos de Béchir Ben Yahmed (Fondateur de « Jeune Afrique »), en juin 2003 :« Pendant plus de trois décennies de son existence, l'OUA a reconnu, dans l'heure, le résultat de chacun des nombreux coups d'État qui ont ponctué l'histoire récente du continent et accueilli en son sein, sans états d'âme, leurs auteurs, consacrés présidents de plein exercice. À la fin de son existence, les temps ayant changé, elle a embrassé, sans débat ni réflexion, la doctrine opposée : pas de reconnaissance pour qui renverse un président « démocratiquement élu ». Et l'a appliquée aux Comores, puis à la Côte d'Ivoire, avant de la transmettre à l'Union africaine. Cette dernière l'a utilisée pour ostraciser le président malgache Marc Ravalomanana qui a évincé, en 2002, le très usé Didier Ratsiraka ». Très usé ou rusé actuellement, en 2009 ?
Chronologie des évènements de 2002
16 décembre 2001 : Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana revendiquent la victoire au premier tour de l’élection présidentielle. Protestations et violences.
25 janvier 2002 : La Haute Cour Constitutionnelle déclare Marc Ravalomanana en tête avec 46,21 % des voix, contre 40,89 % à Didier Ratsiraka. Elle convoque un second tour. Marc Ravalomanana, estimant avoir obtenu plus de la moitié des voix, rejette le résultat et appelle à la grève générale illimitée. Mot d’ordre : « Premier tour dia vita ! ».
22 février 2002 : Poussé, la veille, par la foule de la place du 13-Mai qui a rejeté les propositions de Zafy Albert, pour un second tour, Marc Ravalomanana s’autoproclame président et nomme un gouvernement parallèle.
18 avril 2002 : Sous l’égide de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), des accords sont conclus à Dakar : il prévoit un gouvernement de réconciliation et un référendum dans un délai de six mois si aucun des candidats n’a obtenu la majorité après un nouveau décompte des voix.
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Les accords de Dakar
L’omniprésent Joachim Chissano
Didier Ratsiraka, président de la République, candidat à la présidence de la République de Madagascar,
d'une part,
Marc Ravalomanana, candidat à la présidence de la République de Madagascar d'autre part,
Sous les auspices de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), représentée par son secrétaire général, M. Amara Essy, et de l'ONU, représentée par M. Ibrahima Fall, représentant personnel du Secrétaire Général, tous assistés des chefs d'Etat facilitateurs soussignés,
Sont convenus d'arrêter ce qui suit:
Vu l'arrêt n° 4 du 16 avril 2002 de la Chambre administrative de la Cour Suprême dont l'application implique un nouveau décompte contradictoire des voix.
Article 1. Les parties conviennent que dans l'hypothèse où aucun candidat n'a obtenu la majorité requise pour être élu au premier tour de scrutin, un référendum populaire portant sur le choix entre les deux candidats sera organisé avec l'assistance des Nations Unies, de l'OUA, de l'Union Européenne et de la communauté internationale dans un délai de six mois au maximum.
Article 2. Dans ces conditions, un gouvernement de réconciliation nationale de transition sera mis en place selon les principes suivants:
- Le Premier ministre sera désigné d'un commun accord entre M. Didier Ratsiraka et M. Marc Ravalomanana.
- Sur les cinq ministères de souveraineté, M. Ravalomanana proposera deux personnalités à l'Intérieur et aux Finances.
- Tous les autres membres du gouvernement seront désignés d'un commun accord, à raison de la moitié par M. Didier Ratsiraka et l'autre moitié par M. Marc Ravalomanana.
Article 3. Les deux parties conviennent, dès la proclamation des résultats, de mettre en place un Conseil supérieur de la transition, dont la mission est de veiller au bon déroulement de la transition. M. Marc Ravalomanana est désigné en qualité de président de cette institution, avec rang protocolaire de deuxième personnalité de l'Etat.
Article 4. A la place de l'actuel Comité national électoral (CNE), il est créé une Commission électorale indépendante chargée de la préparation et de l'organisation de la consultation populaire.
Article 5. MM. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana s'engagent, dès la signature du présent accord, à faire respecter la liberté de circulation des biens et des personnes, à arrêter immédiatement toutes les menaces et violences sur les personnes et les biens ainsi que le dynamitage des ponts et à lever tous les barrages sur toute l'étendue du territoire national.
Fait à Dakar, le 18 avril 2002
Suivent les signatures de : M. Didier Ratsiraka, M. Marc Ravalomanana, M. Amara Essy, secrétaire général de l'OUA, M. Ibrahima Fall, représentant personnel du Secrétaire général, Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, au nom du groupe des chefs d'Etat
Facilitateurs: Mathieu Kérékou (Bénin), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Joaquim Alberto Chissano (Mozambique)
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Il y aura encore un Dakar II mais Marc Ravalomanana, fort du soutien du peuple, en fera fi. Pour lui, il a eu la victoire au premier tour. « Je ne suis pas un Africain et les Africains n’ont pas à me donner des ordres », a-t-il déclaré avec véhémence.
29 avril 2002 : La Haute Cour Constitutionnelle accorde la victoire à Marc Ravalomanana. Didier Ratsiraka rejette la décision ; cinq provinces proclament leur indépendance avec la mise en place de cinq gouverneurs dont Jean de Dieu Maharante (Toliara), actuel ministre de l’Elevage de cette transition 2009..
6 mai 2002 : Marc Ravalomanana prête serment à Mahamasina. Les Etats-Unis seront le premier pays à le reconnaître, suivi de la France avec l’envoi de Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères.
Juillet 2002 : Didier Ratsiraka fuit pour la France.
Octobre 200 : Finalement, Marc Ravalomanana a été reconnu par l'UA, mais non sans que les critiques fassent des déclarations sur l'action du président Wade, la jugeant prématurée et « non conforme à l'esprit de la solidarité africaine ».
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Janvier 2009 : Andry Rajoelina est arrivé… et Marc Ravalomanana subit ce qu’il a fait subir à Didier Ratsiraka avec qui, à présent, il se solidarise, appuyé par Zafy Albert. Ce, grâce à l’initiative à connotation colonialiste de la communauté internationale. Mais il y a une fin à tout. Madagascar peut faire l’économie d’une escalade de violences. Si…
La suite ? Le 17 novembre 2010 aura bel et bien lieu le referendum constitutionnel pour la IVème République de Madagascar.
Dossier préparé par Jeannot RAMAMBAZAFY
Antananarivo, le 12 septembre 2009 et le 28 octobre 2010