Cinq des quinze officiers supérieurs devenus mercenaires à la solde des trois anciens présidents malgaches et de Monja Roindefo
C’était prévisible car on ne négocie pas trop longtemps avec les insubordonnés, les traîtres et les terroristes. Demandez aux Américains… Surtout que le général Noël Rakotonandrasana (ancien ministre des armées) et le lieutenant-colonel Charles Randrianasoavina (auparavant Commandant Charles, "héros" du Capsat qui avait appréhendé le pasteur Lala Rasendrahasina et Manandafy en les tirant par le col de la chemise) avaient déclaré « qu’ils iront jusqu’au bout (abattre le régime de transition d’andry Rajoelina) et qu’ils ne négocieraient pas ». Ils, ce sont les quinze officiers supérieurs déçus, trop politisés et alléchés par le moyen de s’enrichir vite en se conduisant comme des mercenaires.
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Le vendredi après-midi, après la descente à la Bani (Bas aéro-navale d’Ivato) du Chef de l’Etat-major des armées malgaches (Cemgam), le général de brigade André Ndriarijaona, tout le périmètre entourant la Bani et habité par des civlls, a été évacué. A ce moment, le Cemgam avait eu la volonté de poursuivre les négociations car il fallait éviter que les militaires malgaches se tirent entre eux.
Le samedi matin 20 novembre 2010, tous les officiers de l’Etat-major des armées se sont réunis au palais d’Ambohitsorohitra avec le président Andry Rajoelina, Chef suprême des forces armées. Celui-ci avait été menacé de mort par un des colonels mutins. C’est sûrement lors de cette réunion qu’a été décidé l’assaut de la Bani qui a donc eu lieu entre 16h et 17h30, heure locale.
Des échanges de tirs ont eu lieu mais on ne déplore ni morts ni blessés. Les neufs officiers supérieurs mutins se sont rendus. Les tirs émanaient d’hommes du rang qui tiraient leurs dernières cartouches. Sans jeu de mots. Ainsi donc prend fin le délire de ces officiers supérieurs trop politisés dont la démarche très singulière avait été montée en épingle par les médias internationaux, Rfi (Radio France Internationale) en première ligne. La lenteur de sa part, ce samedi après-midi, au sujet de cette information n’a rien d’étonnant par rapport à son zèle d’avoir mis en ligne une annonce « urgente » lorsque le général Noël Rakotonandrasana avait fait son coup d’état verbal et téléphoné, le 17 novembre 2010 : "j'ai suspendu toutes les institutions de la transition". A 20km d'Antananarivo et sans l'adhésion populaire ? Qu'espéraient-ils exactement après le fiasco au camp des Forces d'intervention de la gendarmerie (Fign), le 20 mai 2010, où il y eut, cette fois-là , mort d'hommes ?
A présent, les 51% de Malgaches ayant participé au référendum du 17 novembre 2010, peuvent attendre les résultats de leur choix souverain avec plus de sérénité. Plus de détails dans un prochain article.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 20 novembre 2010
(Antananarivo, 18h)