Ces Malgaches, "observés" par Me Zada Assaïtou, sont donc tous allés à l’abattoir du référendum pas assez consensuel ? Ils défendront leur choix bec et ongles
Si on suit donc la logique de Marc Ravalomanana, suivie par la communauté des intérêts nationaux, les 51% des Malgaches qui ont voté le 17 novembre 2010, ont tous été menacés d’une arme sur la tempe. Pour les Gtt, certains auraient voté plusieurs fois car l’heure de fermeture a été repoussée et on pouvait voter avec soit sa carte d’identité et son carnet de quartier (« karinem-pokotany ») ; soit avec la sa carte d’identité et un certificat de résidence. C’est carrément escamoter l’encre indélébile sur le pouce droit alors. Qu’est-ce que l’on n’inventerait pas pour le retour au pouvoir de Ravalomanana, synonyme de retour à l’ordre constitutionnel.
Raymond Ranjeva, l’homme qui a subitement trouvé la quadrature du cercle du problème malgache. Après 9 ans passés au CPI de La Haye. Avec lui, on mettrait Paris en bouteille
Mais les faits sont là  : la majorité des Malgaches votant a fait entendre sa voix et aspire à un NOUVEL ordre constitutionnel. Que Marc Ravalomanana gaspille sa salive et son argent, c’est son droit mais persister à argumenter avec des mensonges très vite démentis par les évènements même, c’est de la folie démoniaque. Qu’importe que le « Oui » ait été largement choisi. La victoire revient aux citoyens malgaches, surtout les jeunes, qui ont démasqué les beaux parleurs comme Monja Roindefo, Raymond Ranjeva et autres super diplômés d’Harvard qui ont bouffé dans la même gamelle que Ravalomanana. Zafy étant un éternel opposant à tout, ses contradictions n’ont rien d’étonnantes. Quant à Lalatiana Ravololomanana, elle a carrément perdue la boule et n’a plus aucune éthique. A force de divaguer, elle en perdre la voix.
Les parlementaires belges dirigés par Paul Wille (au centre)
Mais, à titre d’information, les résultats provisoires de ce référendum du 17 novembre sont, au 21 novembre 2010 à 18 h : taux de participation : 52,33% ; Oui : 73,33%, Non : 26,30%. Les résultats provisoires complets seront diffusés au plus tard dans le courant de la semaine en cours, étant donné qu’il ne reste plus que quelques bureaux de vote qui n’ont pas encore apporté à la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) leurs résultats. A titre de comparaison, les résultats officiels du référendum officiel du 4 avril 2007 étaient : taux de participation : 43,70% ; Oui : 75,33% ; Non : 24,67%. Les grandes différences, les énormes changements sont :
Bureau de vote à Antananarivo, le 4 avril 2007. 25% de taux de participation contre 40% le 17 novembre 2010 dans la Capitale malgache. Aïe, aïe, aïe, le terme consensuel en prend un coup. Mais où donc étaient les Gtt et compagnie ? " Fa taiza ary ianareo? "
Le pouvoir de l’époque avait organisé une campagne à sens unique pour le « Oui » d’une durée de 15 jours, sans aucune explication approfondie du « nouveau » texte. Marc Ravalomanana n’avait fait que vanter le Madagascar Action Plan (Map) en osant déclarer que « ce sera la meilleure constitution du continent africain ». A l’époque toujours, le ministère de l’Intérieur avait la mainmise sur toute l’organisation et les résultats étaient manipulés à la Couple dudit ministère. Pas de campagne pour le « Non », et, malgré les promesses ravalomananiennes, le bulletin unique n’a jamais été utilisé.
Le premier bulletin unique de l’Histoire des élections malgaches
Pour le référendum du 17 novembre 2010, la campagne pour le « Oui » ET pour le « Non » a duré 45 jours. Des millions d’exemplaires du projet de constitution en malgache et en français ont été gratuitement distribués dans tout Madagascar. Le bulletin unique a été utilisé pour la première fois dans l’Histoire des élections malgaches. Et sans enveloppe. Et la grande nouveauté primordiale de cette nouvelle loi fondamentale, l’authentique changement, réside dans l’article 167 :
Afin de respecter le prescrit constitutionnel, le Président de la République, dans un délai de 12 mois à compter de son investiture, invite les Instances compétentes à désigner les membres qui composeront la Haute Cour de Justice afin de procéder dès l’expiration de ce délai à l’installation de la Haute Cour de Justice. Toute partie justifiant d’un intérêt peut saisir les institutions compétentes de demande de sanction en cas de carence.
En ce qui concerne le Président de la République, exceptionnellement, l’Instance compétente est la Haute Cour Constitutionnelle qui serait autorisée à prendre les sanctions qu’aurait pu prendre la Haute Cour de Justice si elle était installée.
Pour la grande majorité des Malgaches, qui ne sont pas aussi érudits que Raymond Ranjeva et sa sémantique de professeur Tournesol, cela signifie la fin de l’impunité des dirigeants (« Tsimatimanota »). Qui qu’ils soient. Car quelle que soit une loi, si ceux qui sont censés l’appliquer ne le font pas, elle ne servira à rien et les Malgaches redescendront dans la rue lorsque le dirigeant versera dans la dictature comme l’ont fait Tsiranana, Ratsiraka et Ravalomanana. Zafy, lui, est tombé tout seul.
Carrières d’uranium au Niger
Calquée sur l’entêtement de Ravalomanana à mentir effrontément et sur la désinformation à outrance des Gtt financés par celui-ci -ce, depuis plus d’une année-, la position de l’indéfinissable communauté internationale est compréhensible. Mais bien qu’elle soit persuadée qu’il n’y a jamais eu de coup d’état le 17 novembre 2009, celui qui entendra l’Onu, les USA, l’UE reconnaître qu’ils ont eu tort, n’est pas encore né… Alors ? Le prétexte demeure toujours avec un « pas assez consensuel » faiblard, donc un retour à la table des négociations. Eh ho ! L’avenir c’est devant, jamais derrière. Mais qu’importe : Andry Rajoelina, le jeune « Dj nullard et incompétent » a prouvé que les Malgaches peuvent très bien organiser une consultation populaire sans « l’aide » de cette communauté qui n’a rien de commun avec eux, sinon la colonisation qui a avili leurs grands-parents sans aucune consensualité mais par la loi du plus fort, par la loi des armes. Et çà continue par la loi du fric, du dieu dollar. Ainsi, le seul talon d’Achille d’Andry Rajoelina est de ne pas avoir de « répondant ». Comme l’Iran ou le Niger.
Le général Djibo Salou, meneur d'un authentique putsch au Niger, le 17 février 2010, actuel président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie(CSRD)
A propos de ce pays, c’est bien un coup d’état dans le vrai sens du terme qui a eu lieu le 17 février 2010 contre le président Tandja. Mais ce pays possède de l’uranium. Elle en est même le troisième producteur mondial après le Canada et l'Australie. Cette matière « atomique » est exploitée en majeure partie par l'industrie nucléaire française. Une nationalisation de la part des vrais putschistes dirigés par le général Djibo Salou et c’est la catastrophe pour la communauté d’intérêts internationaux formée par les USA, la France et le Canada. Alors ? Alors, tous ont fermé les yeux et ce pays considéré aussi comme l’un des plus pauvres au monde vient d’adopter, par voie référendaire, la constitution de sa septième République le 31 octobre 2010. Taux de participation : 52,6¨% ; Oui : plus de 90%. Et déjà le Niger s’attèle à l’organisation des prochains scrutins. Il y en aura pas moins de cinq dans les six prochains mois. Le prochain aura le 8 janvier 2011.Ils n'ont pas eu de richissime Marco Ravalomananou local pour entraver leur marche vers le changement...
Me Zada Aïssatou dans un bureau de vote malgache, le 17 novembre 2010, « observe »
Est-ce vraiment un hasard si maître Zada Aïssatou, 1ère Vice-présidente de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) nigérienne était présente lors du référendum malgache du 17 novembre 2010 ? Non, il s’agit encore d’une surveillance déguisée de cette communauté d’intérêts internationaux. Car vous ne le savez pas mais tous les membres de la Ceni du Niger ont été formés par l’International Fondation of Electoral Systems (IFES) et… l’USAID. Me Aïssata a bien été formée, en effet. Questionnée par les journalistes, voici sa réponse : « J’ai été invitée par la Ceni de Madagascar pour une observation. Parce que nous-mêmes nous sommes dans un processus électoral. Nous n’avons pas le droit de critiquer ou d’émettre notre avis. Nous nous contentons d’observer ». Mais personne ne lui interdit d’aller faire un rapport « off record » aux bailleurs américains. En tout cas, à part les journaux malgaches aucun site web ne parle de la venue de Me Aïssata à Madagascar, dans le cadre de ce référendum du 17 novembre 2010. Le coût global de cette consultation s'est élevé à 50 milliards d'anciens francs ou 10 milliards d'Ariary, entièrement supportés par l'Etat malgache à travers les sous des contribuables et des imposables. Moins qu'un Jet à 60 millions de dollars détournés des caisses du port de Toamasina. Entre autres...
Le ou lesquels jouent-ils le rôle de Judas ?...
Le peuple malgache et Madagascar étant souverains, lorsque cette communauté internationale comprendra qu’il y a d’autres bailleurs, investisseurs et partenaires plus au sud et plus à l’est, elle va finir par réagir. Et même de manière radicale. La CIA et ses assassinats camouflés, ce n’est pas seulement dans les romans. C’est réel. Tout assassinat politique est lié à de gros intérêts financiers. Dans ce milieu, tout et tout le monde, paraît-il, est achetable… Andry Rajoelina, après ce coup foireux de Charles,Raoelina, Noël, Coutiti et consorts, doit redoubler de vigilance. Plus que jamais même s’il a une foi inébranlable. Dieu est au ciel, nous sur cette terre peuplé de démons. Mais Dieu le protège sinon, Ravalomanana serait déjà de retour… Aussi, lors du prochain remaniement gouvernemental, il a réellement intérêt à bien examiner « la psychologie » de ses proches collaborateurs. Et tirer des leçons du passé très récent. Judas était assis à côté de Jésus mais pas à 10.000 km. Et les ennemis les plus dangereux sont ceux de l'intérieur, sournois, et non ceux qui vous affrontent à visage découvert. Toutefois, ce qui ne tue pas rend fort.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 21 novembre 2010
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FELICITATIONS DU TGV EXTERIEUR
Pour les Gtt et les aveugles sur place, personne n'est venu voté, le 17 novembre 2010. Ces Malgaches sur la photo ? Des "matoatoa" (fantômes)
L’ensemble du TGV Extérieur se félicite du bon déroulement du scrutin. Un fort pourcentage  du « OUI » est sorti des urnes, Madagascar a franchi le pas décisif qui le fait rentrer définitivement dans une nouvelle ère. La IVème République, la République du « Changement », la République qui change et qui transforme en profondeur l’ETAT et l’état d’esprit Malgache.
Le TGV Extérieur salue la vision éclairée du Président Andry RAJOELINA, « l’Homme et le Leader » dont on connaît la droiture, les capacités de travail et d’intelligence dans sa gestion de la crise récente.
Le Président Andry RAJOELINA est pour Madagascar celui qui a porté sur ses épaules les plus audacieuses et les plus ambitieuses Politiques de Réformes et de Reconstruction au péril de sa vie. Nous voulons l’assurer de notre indéfectible Soutien, haut estime et loyale fidélité.
Les dés son jetés, nous ne laisserons plus les perturbateurs et les fauteurs de troubles empêcher le processus de sortie de crise. La majorité des Malgaches ne tolère pas l’impunité car pour bien vivre le futur, le présent ne doit pas être vidé de son passé.
Le Bureau : Rakotovao Organès, Ralison Eugène, Ramaharavo, Ramaroson Anatole
TGV Extérieur le 21 novembre 2010