Plus d’une année s’est passé, depuis la démission de Marc Ravalomanana. Par la suite, une fois leur maître à l’abri en Afrique australe, ses séides, les Gtt en première, ont créé toutes sortes de blogs et de sites pour déverser une désinformation qui mérite le Prix Nobel de la catégorie. Mais rien n'y fera: il n’y a qu’une vérité et elle émane de l’Histoire, bien conservée dans des archives. Pour ceux qui ont la mémoire courte, à commencer par l’Union européenne, les Etats-Unis et la Sadc, voici un article éternellement d’actualité, jamais hors sujet… Comme il est écrit : c’est une information RFI.
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Jeannot Ramambazafy
Les avertissements du FMI et de la communauté internationale
par RFI
Article publié le 06/02/2009 Dernière mise à jour le 06/02/2009 à 07:46 TU
Alors que la Grande Île attend avec un peu d'inquiétude le rassemblement annoncé pour ce samedi par le maire déchu Andry Rajoelina, les bailleurs de fond ont bloqué 35 millions de dollars d'aide en décembre [Ndlr : décembre 2008], reprochant au président Ravalomanana de confondre les caisses de l'Etat avec celles de son entreprise. C'est une information RFI.
La communauté internationale a à plusieurs reprises rappelé l’ex-maire frondeur Andry Rajoelina au respect de la Constitution, mais elle n’exonère pas pour autant Marc Ravalomanana, qui pourrait bien avoir perdu son statut de « chouchou » auprès des bailleurs de fond : ces derniers, c’est une information RFI, ont en effet gelé une aide de trente cinq millions de dollars à la fin du mois de décembre. Il faut rappeler que Marc Ravalomanana cumule les casquettes de chef d’Etat et d’entrepreneur,  il dirige un important groupe dans l’agroalimentaire, le groupe Tiko, une situation intenable pour les bailleurs qui lui reprochent de ne plus distinguer les caisses de son groupe et celles de l’Etat.
Le FMI et la Banque mondiale sont même à deux doigts de reprocher à Marc Ravalomanana d’être devenu un « attrape-fonds ». Depuis plusieurs années déjà , les bailleurs poussaient le président malgache à ne plus gérer directement tout du moins son puissant groupe agro alimentaire Tiko, pour éviter tout risque de conflit d’intérêts.
Mais l’achat d’un Boeing 737 d’un montant de soixante millions de dollars en décembre a fait déborder le vase. Selon nos sources, la Banque mondiale et le FMI ont adressé au président une lettre, demandant des explications sur le financement de l’achat du Boeing, mais aussi sur une loi exonérant l’huile végétale de la TVA et de taxes à l’importation, une loi qui faisait les affaires de Tiko, le groupe du président.
Devant l’absence de réponse satisfaisante, la Banque mondiale, le FMI et l’Union européenne ont conjointement décidé de suspendre le versement d’aides d’un montant total de 35 millions de dollars. Un chèque de la Banque mondiale de 80 millions de dollars, prévu pour avril, pourrait aussi ne pas être signé.
Si la communauté internationale a condamné l’approche insurrectionnelle du rival du président, l’ex-maire de la capitale Andry Rajoelina, le retour au statu quo ante est inacceptable. Elle souhaite donc que Marc Ravalomanana prenne la mesure du malaise qui a gagné le pays, et qu’il agisse pour assainir la gestion des finances publiques.
Commentaire : Niels Marquart, ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar
« Le moment est propice pour écouter ce que dit la population... Il faut réagir avec une meilleure gouvernance... Le choix des magasins brûlés était un message assez fort, il ne faut pas mélanger affaires privées et affaires d'Etat ».
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A compter de ce mois de décembre 2008 et jusqu’en ce mois de novembre 2010, Madagascar n’a plus jamais bénéficié d’aucun financement de ces bailleurs de fonds. Les Malgaches sont-ils tous autant morts ? A-t-on entendu que les fonctionnaires n’avaient jamais été payés durant ces longs mois ? Faites-vous une raison. Si, par la suite, Niels Marquardt a changé d’avis brusquement, il y a bien une raison… financière. Mais durant ces 20 mois, même les médias internationaux, anglophones surtout, sont tombés dans le panneau du coup d’état. Le 17 mars 2009, il y a eu le matin, où Marc Ravalomanana avait déclaré à la Tvm qu’il remettait les pleins pouvoir à un Directoire militaire (acte anticonstitutionnel) ; et le soir, où ces militaires, à l’Episcopat, ont remis ces pouvoirs à Andry Rajoelina. Niels Marquardt est un personnage-clé qui connaît la vérité vraie sur cette journée du 17 mars 209. Mais la révèlera-t-il ou emportera-il son secret dans sa tombe ?
" Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir ".
Proverbe Chinois
Jeannot Ramambazafy – 26 novembre 2010