. Marc Ravalomanana, le 17 mars 2009, annonce, sa démission à la Tvm. Où est le coup d'état savamment diffusé par le Gtt sur Internet APRES sa fuite le soir même ? Lui-même mentira effrontément devant la Sadc, comme quoi il avait un pistolet sur la tempe...
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Ce qui suit a été écrit par Ndimby A., le 10 mars 2009. Une semaine avant la démission de Marc Ravalomanana. Que vont encore dire les Gtt ? L’insulter, le traiter de traître ? Car, depuis 20 mois, ces Gtt de Vony Rambolamanana, en France, et de Gilbert Darsot Rasolofoniaina, en Suisse, ne font qu’aller de désinformation en mensonges qui dépassent les barrières de la liberté d’expression. A 10.000 km de la patrie qu’ils prétendent aimer, qui plus est. En tout cas, Ndimby A. pratique ce qu’un journaliste digne de ce nom est censé faire : informer sur ce qui est bénéfique pour la majorité des Malgaches à Madagascar, de la part des dirigeants ; dénoncer les dérives lorsque ces mêmes dirigeants dévient de la route qu’ils avaient eux-mêmes tracé initialement. Depuis, Ndimby A. a-t-il changé d’avis ? Non, mais il est indéniable qu’au sein de la transition actuelle, il existe bon nombre d’éléments qui donnent une très mauvaise image du président Andry Rajoelina. Celui-ci doit réagir fermement, au nom de cette majorité de Malgaches, et non pour faire plaisir à certains qui n’attendent que le moment de le poignarder dans le dos. En attendant, mettons ces Gtt d’outre-océan devant des réalités qu’ils refusent d’admettre, comme tous les fanatiques qui se respectent. Les photos illustratives ne font pas partie du texte de Ndimby A. Je le dit et le répète : la vérité se trouve dans les archives historiques. Toujours.
Jeannot Ramambazafy
Ravalomanana a perdu beaucoup de terrain
Un avion Ă 60 millions de dollars pour quoi faire ? Et d'oĂą venait cet argent ?
Les évolutions des derniers jours montrent toutefois que Marc Ravalomanana a perdu énormément de terrain en quelques jours, car il se retrouve de plus en plus isolé : lâché par une partie de l’armée, lâché par une partie du FFKM qui ne se prive pas de lui tailler des croupières, et maintenant lâché par les diplomates qui prennent parti en soustrayant à ses coups de boutoir le jeune Maire qui aurait sans doute gagné à rechercher plus de maturité avant de partir à la conquête du pouvoir. On se souvient que les premiers à avoir creusé une brèche dans la forteresse Ravalomanana en décembre 2008, en osant critiquer sa gestion, étaient les bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, UE et BAD), précédés depuis des années par le SEFAFI et des mois par le CONECS.
L'IMMENSE FORTUNE DE MARC RAVALOMANANA
Les militaires à qui Marc Ravalomanana avait remis ses pouvoirs. Ces officiers supérieurs et généraux, dont l'actuel ministre des Affaires étrangères, le Vice-amiral Hyppolite Ramaroson, n'ont pas voulu de directoire militaire et ont transmis ces pouvoirs au leader de la révolution orange, Andry Rajoelina. Ravalomanana espérait revenir lorsque les militaires auraient fait le ménage...
Habitué à ce que tout lui réussisse ou lui obéisse, Ravalomanana va donc payer très cher son aveuglement et son entêtement à résoudre à sa manière le problème Rajoelina. Il a utilisé la stratégie de pourrissement, puis la stratégie de répression, avant de devoir admettre qu’il lui fallait composer vu la fracture au sein du pays. Que de temps perdu, que de morts inutiles, que de fractures difficilement cicatrisables désormais dans la société malgache !
Alors qu’il y a encore quelques jours, il avait la main et aurait pu s’asseoir en position de force à la table des négociations en imposant son maintien à la tête de la République, aujourd’hui Marc Ravalomanana est affaibli et risque de devoir lâcher beaucoup plus de lest qu’il ne l’aurait voulu. Car maintenant il doit agir sous la pression, et avec la mutinerie du CAPSAT (camp éminemment stratégique dans l’organigramme de l’Armée), le Président doit pratiquement agir avec un couteau sur la gorge.
Reste à espérer qu’il va enfin consentir à des négociations sincères, et ne pas s’amuser à faire tourner son monde en bourrique comme il a l’habitude de le faire depuis Dakar en 2002.
Juste Ă temps pour ne pas perdre la face
Marc Ravalomanana doit comprendre que l’instant présent est celui de l’ultime chance pour ne pas tout perdre, et ne pas être obligé un jour de s’enfuir piteusement à bord de son Air Force One afin de s’exiler chez ses amis Chinois, Sud-Coréens ou Libyens. Car vu la crise, la façon dont elle a été gérée, son extension en province et la gravité de ses impacts, la question dépasse maintenant les limites du seul conflit Ravalomanana–Rajoelina. Et il est trop tard pour circonscrire le problème à une simple question de pouvoir légal et pouvoir insurrectionnel, car le malaise est devenu si profond qu’il exige une cure générale impliquant toutes les forces vives de la Nation (au sens noble du terme, et non au sens de 1991).
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3 novembre 2007, hôtel Carlton Anosy. Andry Rajoelina déclare officiellement sa candidature à la Mairie d’Antananarivo. Il sera élu le 12 décembre par 63,32% des voix exprimés, battant à plate couture le candidat du parti présidentiel. 12 décembre, jour de la naissance de Marc Ravalomanana qui ne digère toujours pas cette défaite, jusqu’en cette fin de mois de novembre 2010.
Depuis l’élection d’Andry Rajoelina à la tête de la Mairie d’Antananarivo, Marc Ravalomanana a creusé peu à peu le trou dans lequel les opposants risquent de le pousser avec joie (au sens figuré bien entendu). Ses provocations, ses abus en matière de gouvernance politique et économique, et surtout une curieuse incapacité à prendre des décisions adéquates et dire ce qu’il fallait en temps utile auront créé une check-list d’erreurs coupables, et donc fatales. Il a péché par orgueil, par suffisance, par morgue, par sentiment d’omnipotence. Il paye également le manque de performance d’un entourage qu’il a habitué à être servile et courtisan, incapable de le guider. Mais comment conseiller quelqu’un qui estime que seuls ses neurones sont en bonne santé ?
Marc Ravalomanana avait aussi fait venir des mercenaires de race blanche qui ont déguerpis car démasqués par les journalistes sur la Place du 13-Mai. Cela aussi a ulcéré les militaires du Capsat
LES ETRANGES AMIS DE MARC RAVALOMANANA
Ainsi, le fait d’habiller et d’associer des civils aux opérations de l’Emmo-Nat l’a coupé à la fois d’une partie de l’opinion publique ; mais aussi du soutien de plusieurs chefs militaires, ulcérés par ces méthodes d’un autre temps. Ce fut le début de la fin. Marc Ravalomanana a perdu la bataille d’Antananarivo dimanche, ne pouvant compter sur une majorité légaliste mais silencieuse. Aura-t-il l’humilité et la souplesse nécessaire pour rebondir ? Car si jusqu’à samedi dernier, le fondateur de Tiko buvait du petit-lait ; depuis deux jours, et pour reprendre une thématique de l’éditorial d’hier, il semble que le yaourt soit en train de tourner.
Ndimby A. (Madagascar Tribune en ligne, mardi 10 mars 2009)