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7 février 2009 - 7 février 2011Â
Deux ans déjà . Que toutes celles et tous ceux qui n’ont pas été présents à Antaninarenina s’interdisent de faire des commentaires aussi fantaisistes les uns que les autres. Ne parlez pas de ce que vous n’avez pas vu et vécu directement. Bien avant la délimitation de la zone rouge devant le palais d’Ambohisorohitra, une cinquantaine de Malgaches sont morts ce 7 février 2009, 200 ont été blessés et une dizaine sont toujours portés disparus à ce jour. Ils ont été tirés comme des lapins sans sommation ni grenade lacrymogène. Tous ceux qui osent prétendre le contraire, soit n’ont pas été là , soit vénèrent le commanditaire de cette tuerie pour conserver sa place de président « élu ». Un peu de respect pour ces martyres, descendants de ceux qui ont été assassinés aussi le 10 août 1991 aux abords du palais d’Iavoloha, conduits par un certain Zafy Albert, 84 ans et empereur vivant du "Non" systématique, réfractaire à tous les dirigeants malgaches en place... J’étais présent également ce 7 février-là mais, au niveau de l’Office national de l’environnement, je suis tombé et ma caméra a subi des dégâts toujours pas réparés jusqu’ici. Or, j’ai pu filmer des hommes en noir au dernier étage de l’actuel hôtel Le Louvre.
Heureusement que Pascal Kryl était là . Il a pu concevoir un blog spécial qui relate cette journée, depuis la Place du 13-Mai jusqu’au massacre épouvantable. Ses textes (malgré quelques fautes de frappe diverses) et ses photos sont des témoignages irréfutables d’une vérité que certains tentent de déformer alors que d’autres ne semble ne pas s’en soucier, à l’instar de la Communauté internationale. représentée par des diplomates amorphes, aveugles et muets. Car, pour l’instant, Madagascar n’exploite d’elle-même ni uranium ni pétrole. Mais un jour viendra… Pour en revenir à ce 7 février, les générations futures ne devront jamais oublier que des Malgaches ont tiré sur des Malgaches. Et que le devoir de mémoire sera annuel. Ainsi, un culte œcuménique sera organisé devant le palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le lundi 7 février 2011 à partir de 10h. Que Didider Ratsiraka et Marc Ravalomanana (qui ose se plaindre de "coup d'état" après cette tuerie), Chefs suprêmes des forces armées le 10 août 1991 et le 7 février 2009, se rappellent une vérité vraie : le temps n'effacera jamais les crimes commis. Les éléments de la Garde... présidentielle qui ont tiré sans discernement étaient sous vos ordres directs et sous votre... garde.
Jeannot Ramambazafy – 5 février 2011
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Ambohitsorohitra ! Ce 7 février restera une de ces dates qui n'auraient dû jamais existé. Un drame national. Une horreur. Un massacre délibéré. Je m'excuse si mes propos sont moins mesurés que d'habitude, mais les circonstances s'y prêtent : face à l'horreur, il n'y a plus d'opinion qui compte, mais simplement des sentiments humains. Nous présentons toutes nos condoléances aux familles des victimes des manifestants. Je vais essayer de vous raconter ce que j'ai vu et entendu avec le plus d'exactitude possible, conformément à la vocation de ce blog : témoigner. Ce blog propose un témoignage photographique des évènements qui se sont passés à Madagascar, début 2009. Il s'agit d'un reportage photographique exclusif sans point de vue partisan. L'objet de ce blog est issu de trois passions qui se rencontrent : la photographie, l'information et Madagascar.
Pascal Kryl