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Madagascar PPN : réalité des prix, anti-patriotisme au quotidien et spéculation étrangère

Il est évident que l’avenir des 20 millions des Malgaches vivant à Madagascar ne dépendra jamais d’une centaine de membres du Gtt (pour Gasy tia tanindrazana, groupuscule de "Malgaches" résidant hors de Madagascar, à la solde de Marc Ravalomanana) qui sont parvenus à point (de non retour) où ils doivent absolument se remettre en question. Un reportage à leur sujet sera mis en ligne incessamment…

Pour en revenir aux produits de première nécessité dans la Grande île, certains marchands agissent inconsciemment, donc sans notion de patriotisme aucun, étant habitués depuis la révolution socialiste de Didier Ratsiraka, à vivre au jour le jour, sans penser au lendemain, ni à leurs compatriotes et encore moins aux générations à venir. Lors du conseil des ministres qui s’est tenu ce 9 février 2010, au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, la réalité des prix pratiqués à l’heure actuelle, a permis de découvrir que la hausse du prix des Ppn est, effectivement, le fait de sales petits spéculateurs, gagne-petit locaux.

L’Etat a importé du riz -une autre cargaison arrivera d’ici quelques jours- pour stabiliser le marché. Ce riz est prévu coûter 1.180 ariary le kilo. Or, comme par enchantement, il paraît qu’il est déjà épuisé. Et, actuellement, le kilo de riz grimpe à 1.800-2.000 ariary. En cette période de soudure, due à la saison cyclonique, la « libéralisation » sauvage, au nom d’un quelconque « esprit de concurrence » n’est pas de mise. Le Président a fit une démonstration au niveau mondial, chiffre à l’appui. Ainsi, il a démontré que sur le cours mondial, la tonne du riz vaut 464 dollars. Avec ce prix, et même ajouté aux diverses charges sans intervention de l’Etat, le coût réel du kilo devrait être de 1.203 ariary sur le marché intérieur. Ce qui n’est pas le cas.

Pour les nantis, l’écart de l’ordre 797 ariary de 597 à 797 ariary est plus que supportable. Mais pour la majorité des ménages, c’est le ciel qui leur tombe sur la tête. Bon an , mal an, à cause à cause de dirigeants qui ont « oublié » que plus de 75% des Malgaches étaient des paysans et parmi les plus gros mangeurs de riz de la planète, car aliment de base, 200.000 tonnes de riz sont importées alors que les terres arables se mesurent en milliers d’hectares et attendent depuis un demi-siècle d’être transformées en rizières.

Revenant sur le riz importé devant être vendu à 1.180 ariary, et qui s’est évaporé quelque part (plus exactement mélangé avec du riz local), le Président Rajoelina n’a pas hésité à être ferme pour l’application effective de vérifications physique de tous les stocks de riz qui peuvent exister dans la Grande île. Une directive qu’il avait déjà demandé de suivre la semaine dernière. En conseil des ministres.

Même schéma, même rétention destructive en ce qui concerne le sucre. Avec un cours mondiale de 800 dollars la tonne, et ajouté des diverses charges, sans intervention étatique, le prix devrait être de 2.200 ariary le kilo sur le marché national. Pourtant, il est vendu, à l’heure actuelle, à 3.400 ariary le kilo. La mise en application effective de la loi, après vérification physique de tous les stocks s’impose. Mais pour pallier au plus pressé, le Président Rajoelina a trouvé une solution immédiate. Même si elle fera perdre de l’argent à l’Etat.

Il s’agit de réquisitionner le stock de 6.000 tonnes existant à la Sirama d’Ambilobe -usine sucrière dirigées par des Chinois-, prévu être exporté au prix de 498 dollars la tonne. La stratégie consistera à vendre ce stock à 1.400 ariary sur l’ensemble du territoire. Cependant, il existe un problème, mais qui a été aplani par le Président de la Transition. En effet, ces Chinois de la Sirama ont saisi le Conseil d’Etat pour annuler cette réquisition. Quitte à engendre une explosion sociale plutôt que de perdre leurs intérêts personnels. Mais le cas se complique. En effet, le Président Rajoelina, qui a compris que celui qui détient l’information détient le pouvoir, a révélé qu’il était au courant qu’une partie de ce stock avait été, entre-temps, vendu par ces Chinois à un opérateur d’origine indienne œuvrant dans la Capitale, et qui l’a revendu à des grossistes à 2.400 ariary le kilo. Ce qui a amené les détaillants (gros bénéfice oblige ?) a le vendre actuellement à 3.400 ariary le kilo sur le marché national.

Et on aura tous compris que ces pratiques pouvaient se faire, auparavant, grâce à des « parapluies » en kevlar (moyennant finances) au sommet des pouvoirs successifs : Psd, Arema, Tim. L’Undd de Zafy Albert comptant pour du beurre pour cause de financements para…llèle. Alors, que faire ? Le Président Andry Rajoelina a demandé à ce qu’un conseil de gouvernement restreint soit organisé ce 9 février 2011 même, et que des solutions réalistes, efficaces et pérennes à ces problèmes de riz et de sucre lui soient soumises le lendemain 10 février 2011 à la première heure.

Mine de rien donc, ce conseil des ministres du 9 février 2011 a été un authentique « ampamoaka » (découverte du pot-aux-rose). Mais pas le genre de ceux de Zafy Albert qui ignore tout de ce qu’il entend faire découvrir. Pour le plaisir d’insulter tous les présidents après lui. En tout cas, il est certain que, jusqu’au 10 février, des tas de coups de téléphone vont être donnés ; des « tractations » enrobées de corruption vont être tentées. Il est même assuré que certains opérateurs économiques des secteurs concernés vont se donner la main pour dénoncer je-ne-sais-quoi (on trouve toujours un truc dans les textes, style vice de fond ou vice de forme) dans le domaine de « l’esprit d’entreprise »... Mais la grande question qui fera aussi office de réponse, de la part du Président Andry Rajoelina sera certainement : et le peuple ? Avez-vous pensé au peuple malgache avant vos propres intérêts ? Entre faire des bénéfices et agir en spéculateurs voraces au détriment des millions de Malgaches vivant avec moins d’un dollar par jour, il n’y a aucun choix à faire, aucune excuse à donner. Et c’est là l’occasion de donner un grand coup de pied dans un nid fourmillant de corrupteurs et de corrompus. Affaire à suivre.

Jeannot RAMAMBAZAFY – 9 janvier 2009

Mis à jour ( Dimanche, 13 Février 2011 00:32 )  
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