En 50 ans « d’Indépendance », Madagascar a eu son plan quinquennal (Ière république), son livre rouge ou « Boky mena » (IIème république) et son Madagascar Action Plan ou Map (IIIè république). A bien y voir, ces documents ne furent que des pièges à bailleurs de fonds, déguisés en projets de société irréalistes car non conformes à la culture malgache. Le résultat en a été ces révolutions populaires qui ont fait fuir les auteurs de ces beaux documents qui ne sont plus que les vestiges d’un passé douloureux, n’ayant aucunement amélioré le sort du peuple malgache, de plus en plus paupérisé au fil des décennies.
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De son côté, le Président empêché Zafy Albert n’a rien fait d’autres que de dénigrer sans discernement, si l’on ne se réfère qu’à son ouvrage « un roublard au pouvoir », issu d'une vue d'esprit personnelle et biscornue, ciblant Marc Ravalomanana pour qui, actuellement, il joue le rôle de grand défenseur. Allez comprendre quelque chose dans la démarche du professeur qui, à 84 ans, a déjà l’avenir derrière lui. Mais il existe, heureusement, des jeunes malgaches qui ont compris que tout émane de la culture. Ils se sont regroupés dans une association dénommée AINga ho an’i GAsikara et ont rédigé, en commun, un document de réflexion réaliste qui mérite… réflexion. Mais surtout une application le plus vite possible. Ci-après la préface de ce document de 36 pages à lire et à diffuser de manière la plus large possible :
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A nos compatriotes … et à nos amis,
Les Malgaches donnent l’image de compatriotes qui ne se connaissent pas, qui ne se comprennent pas entre les différentes ethnies. Ils donnent l’impression d’ignorer l’histoire de leurs origines.
Fort heureusement des personnes de bonne volonté, sans renier leurs origines ethniques respectives, ont décidé de se retrouver dans la perspective de réunir ce qui est épars.
Leur postulat de départ, éclairé par les valeurs ancestrales du FIHAVANANA (Aleo very tsikalakalam- bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana), s’efforce de créer une identité nationale que les «opportunistes séparatistes» s’ingénient à détruire par l’entretien systématique de l’instabilité.
Dans sa démarche, l’association AINga ho an’i GAsikara (AINGA) nourrit l’espoir d’un Madagascar où ses ressortissants puissent vivre et consacrer l’instant de leur existence à œuvrer pour un développement économique et social de la Nation au sein d’une paix retrouvée et d’une fraternité raffermie.
A l’heure de la mondialisation, le développement économique est au cœur de tous les débats.
Or, le développement consiste à passer d’un état à un autre, donc à changer. Il va donc falloir définir et mettre en place une politique du changement associée à la capacité de gérer le temps. Une telle vision du développement s’accompagne d’un développement d’une autorité bureaucratique qui, elle-même, accompagne et facilite le développement de l’Etat et par la suite celui de la démocratie.
Dans le cadre d’un tel dynamisme se trouve sous-jacente l’amélioration des conditions de vie, donc celle du bien-être ouverte à toutes formes de coopération à condition qu’elles soient respectueuses
de notre dignité et de notre honneur.
En dernière analyse, le développement économique tel que défini plus haut exige quatre conditions qui permettent de démarrer et d’entretenir le processus, à savoir : La volonté, la vision, l’action et la détermination.
Madagascar ne doit pas être seulement développé sous l’angle économique. Madagascar doit être une NATION BATIE qui devra être totalement développé dans toutes ses dimensions : économique, politique, sociale, spirituelle, psychologique et culturelle.
Nous devrons être développés en termes d’unité nationale dans la diversité et de cohésion sociale, en termes d’économie, de justice sociale, de stabilité politique, de système de gouvernance et de gouvernement, de qualité de la vie, de valeur sociale et spirituelle, en termes de confiance et de fierté nationale.
Nous n’insisterons jamais assez sur la prise en compte de la dimension culturelle. En effet, par-delà le contenu classique (art, littérature etc.), il s’agit d’un modèle d’identité commune, d’une certaine manière d’être, de la manière dont le passé interagit avec le futur.
L’analyse sans complaisance du système malgache actuel permet de relever une faiblesse de la gouvernance et l’absence d’un gouvernement efficace.
En effet, un cadre de bonne gouvernance qui œuvre pour une justice sociale, implique la mise en place d’institutions dont le mode de fonctionnement est bien défini et qui répondent aux caractéristiques ci-après : responsable et comptable, transparence, consensus et participation, efficace et efficiente, égalité devant la Loi, juste et inclusive, répondant.
Madagascar pourra être une Nation unie vivant dans la diversité, une société malgache imbue d’une forte confiance mutuelle, de valeurs morales et d’éthique très fortes, vivant dans une Société régie par le « FIHAVANANA », une société démocratique, libérale tolérante où les membres s’acceptent mutuellement, une société économiquement juste et équitable, une société qui progresse, riche et qui maîtrise son économie qui sera compétitive, robuste, dynamique et capable de faire face à des
chocs.
Notre destinée est entre nos mains. Nous savons ce que nous voulons et nous savons comment y parvenir.
Dans la Nation que nous allons bâtir ensemble l’Etat sera doté d’une stratégie nationale orientée vers des résultats concrets tout en restant continuellement soucieux du bien-être de chaque Malgache.
Il s’agit en définitive de mettre en place un Etat fort, efficient et capable d’assurer une gouvernance exemplaire, avec des institutions et des organisations qui fonctionnent, avec des règles de procédure mettant en avant : responsabilité, transparence et efficacité.
Pour cela il faut entretenir un climat lisible et sécurisant à travers une modernisation de l’administration. Climat qui doit favoriser l’initiative, le travail et la prise de risque aussi bien par le privé national que le privé étranger, qu’il soit agriculteur ou entrepreneur des TP, éducateur ou médecin, opérateur du secteur minier, du tourisme, aménageur, etc.… et cela pour une création d’emplois, pour nos jeunes et une croissance soutenue de l’économie.
AINga ho an’i GAsikara
Votre incontournable question : qui sont les auteurs de ce document ? Ma réponse : Est-ce que c’est urgemment important de le savoir ?... Mais, ce qui est sûr, c'est qu'ils sont issus de toutes les régions de Madagascar
Dossier : Jeannot RAMAMBAZAFY