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Le médiateur de la Sadc, le Docteur Leonardo Santos Simao, du Mozambique, a été reçu en audience par le Président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, le mardi 1er Mars 2011. Leur entretien à huis clos a duré trois quart d’heure, au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. Transcription des déclarations de M. Simao à l’issue de cette rencontre.
« D’abord, je veux expliquer une chose : il y a un peu d’inquiétude sur la réunion de Johannesburg entre le Président Chissano et Monsieur Marc Ravalomanana. En médiation, il est normal d’avoir des réunions avec les parties prenantes du processus. Ils ont pris la décision de faire un communiqué écrit et signé pour éviter les interprétations subjectives. Dans le communiqué, il y a une phrase qui a créé un peu de confusion: « signer la déclaration ne signifie pas accepter les contenus de la feuille de route ». C’est vrai. Dans le processus de dialogue sur la feuille de route proposée aux partis politiques, il y a deux étapes. Une première étape, une déclaration des partis politiques, parties prenantes, s’ils veulent participer ou non dans le processus de négociation de cette feuille de route. Une deuxième étape : on essaie de plaire aux partis politiques, parties prenantes, si on acceptait de signer cette déclaration, c’est pour étudier et faire les propositions d’amendement. Mais il y a des interprétations : « signer cette déclaration, veut dire accepter entièrement les contenus de la feuille de route ». Ce n’est pas vrai. Pendant la réunion entre le Président Chissano et Monsieur Marc Ravalomanana, ils ont fait cette déclaration et l’ont mis dans le communiqué pour que ce soit clair pour tout le monde parce que même des forces politiques ont dit que la médiation a forcé les partis politiques à signer la feuille de route. On a donc mis la déclaration et la feuille de route comme un seul document.
Deuxièmement, on continue à travailler avec les forces politiques. Il y a encore des forces politiques qui nous soumettent des propositions d’amendement des documents de la deuxième version. Dans les prochains jours, on aura sur place une version définitive et finale.
[Avec le Président Rajoelina] Nous avons fait un bilan du processus. Je ne peux pas parler des détails sur la situation mais à notre avis, le processus est en bonne voie. C’est vrai qu’il a beaucoup d’inquiétude, il y a des partis politiques qui sont un peu inquiets sur l’évolution de la situation et qui disent que le processus est un peu lent. C’est normal, il s’agit d’un processus politique donc il faut toujours rester calme et patient parce que le processus est dans la bonne voie. Dans les négociations politiques, il faut faire attention, que tout le monde compare les choses de la même manière, ce qui demande un peu de temps. Il faut continuer avec le même esprit, travailler toujours en bonne foi. S’il y a des forces politiques ne voulant pas travailler en bonne foi, on va se voir parce qu’on ne se cache pas. S’il y a des manœuvres de toutes parts, çà va être évident pour toute la société. Nous sommes là pour la médiation et pour travailler avec le pays et nous ne voyons pas des fortes raisons d’inquiétude, nous sommes en bonne voie et dans quelques jours nous pouvons avoir sur place un document définitif.
Le Président peut toujours avoir des initiatives de rencontrer les membres de la société. C’est normal. Il s’agit d’un programme du Président, donc nous n’avons pas de commentaires à faire. Mais ce que nous pouvons dire pour ce qui est du dialogue entre le gouvernement du jour et les forces politiques, c’est bien. Cela entre dans l’esprit de dialogue malgacho-malgache ».
Concernant l’initiative du Président Andry Rajoelina, les leaders de partis et entités politiques se réuniront avec lui le mercredi 2 mars 2011, au Centre de Conférences Internationales d’Ivato (CCI), à partir de 10h.
Jeannot RAMAMBAZAFY