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Décidément, il est dit qu’être diplomate accompli, c’est avoir la faculté et la maîtrise d’appeler un chat un lynx et vice et versa. Voici les déclarations de Bernard Valero, porte-parole du Ministère des affaires étrangères et européennes, en ce 15 juin 2011, à propos de la crise politique dans la Grande île de l’océan Indien.
MADAGASCAR
Q - La «feuille de route» de la SADC pour la sortie de la crise malgache prévoit un nouveau point : le retour de l'ancien président Marc Ravalomanana dans son pays. Sur ce point précis, êtes-vous sur la même longueur d'onde que l'organisation sous-régionale ? Et de façon générale, considérez-vous qu'il n'y a désormais plus aucun obstacle à la sortie de la longue crise malgache ?
R - Alors que la Southern African Development Community (SADC) vient de rendre public un communiqué sur la crise malgache à l'issue de la réunion de Sandton des 11 et 12 juin, la France tient, à nouveau, à saluer les efforts effectués par la médiation dirigée par le Président Chissano, pour sa détermination à favoriser l'émergence d'un consensus politique le plus large et le plus rapide possible autour d'un schéma de sortie de crise pacifique et durable.
La France rappelle que la priorité reste l'organisation, conformément à la « Feuille de Route », d'élections libres et crédibles, seules susceptibles de dégager une nouvelle légitimité politique incontestable à Madagascar. Nous relevons les efforts de la SADC pour sortir Madagascar de la crise politique mais également la nécessité, pour les Malgaches, de décider eux-mêmes des modalités de l'organisation des prochaines élections présidentielles et notamment des conditions d'éligibilité des
candidats./.
Recueillis par Jeannot Ramambazafy – Merci à l’agence PANA d’avoir posé la question