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« Toutes les richesses que renferme la terre de nos ancêtres appartiennent à tous les Malgaches et , par voie de conséquence, doivent être destinées au mieux-être de Malgaches. Malheureusement, parmi nos nombreuses richesses, il y en a qui sont monopolisées, font l’objet d’un trafic, par quelques personnes malintentionnées. Vous savez que quoi je veux parler, car cela a défrayé la chronique : il s’agit du trafic illicite de bois rose. Or, nous savons pertinemment qu’il existe un décret, faisant force loi, au sujet des sanctions à l’encontre des individus qui pratiquent de ce trafic de bois de rose. Ce décret remonte à avril 2010 et a été adopté en conseil des ministres et aussi en conseil de gouvernement. Il y est clairement stipulé l’interdiction d’exploitation, de coupe et d’exportation illicites de bois de rose. Nous savons également que ces essences précieuses mettent 100 ans, sinon 200 ans avant d’atteindre les dimensions des rondins de bois de rose illicitement exportés à l’heure actuelle.
Aussi, tous ceux qui pratiquent ce commerce illicite enfreignent intentionnellement la loi décrétée par l’Etat malgache. Dans ce contexte, voici les dispositions que j’adresse aux responsables directement concernées par ce trafic qui ruine le pays : que chacun de vous prenne vos responsabilités. Comment voulez-vous que l’exportation de bois de rose soit possible, malgré le décret, s’il n’existe pas un réseau de complicités à plusieurs niveaux ? Récemment, nous avons tous eu vent qu’une cargaison de bois de rose avait été découverte à l’île Maurice. Comment cette cargaison a-t-elle pu quitter notre île ? Or, il était écrit sur le bordereau d’envoi qu’il s’agissait d’une cargaison de haricots. Donc, haricots au départ, par quel miracle se sont-ils métamorphosés en rondins de bois de rose à l’île Maurice ? C’est assez sidérant…
En second lieu, ce sont certains membres des forces de l’ordre, censés lutter contre ce trafic illicite, qui font office d’escorte pour laisser passer librement les camions transporteurs jusqu’au(x) port(s) d’embarquement. Ici, je précise que quelle que soit la personne qui exporte illicitement du bois de rose, elle doit être punie. Qu’elle fasse partie de la famille de Rabe ou celle de Rakoto ; qu’elle fasse partie du cercle d’amis de Rakoto ou celui de Rabe ; qu’elle soit une personnalité civile ou militaire, personne ne doit être au-dessus de la loi et doit être puni. Ici je lance un appel au premier ministre, aux membres du gouvernement, à tous les responsables étatique directement concernés : que la lumière soit faite une bonne fois pour toutes sur ces trafics de bois de rose.
Il existe des solutions que j’avais déjà avancée et que tous, vous devez savoir. Car l’exportation illicite de bois de rose ne devrait plus exister et cela et possible si la volonté est en chacun de nous pour éradiquer ce fléau. En premier lieu, il est impératif que tous les conteneurs qui quittent la Grande île, à partir de nos ports, surtout celui de Toamasina soient minutieusement passés au scanner. Si, par hasard, des conteneurs échappent à cette vérification et parviennent hors du pays, cela signifie qu’il existe des fonctionnaires indélicats au sein même de nos douanes. Le premier responsable des douanes sera alors le premier responsable de cette fuite. En second lieu, concernant la coupe du bois de rose. J’avais suggéré au ministre de l’Environnement de faire survoler par hélicoptères les zones sensibles -Cap Masoala, Vohémar, etc.-, au moins pour une heure par jour de surveillance aérienne. Vu de haut, les coupes ou son arrêt seront tout à fait visibles donc vérifiables. Qu’est-ce qui nous empêche, vous empêche de procéder ? Il s’agit d’un ordre et il doit être exécuté.
Ensuite, je m’adresse à vous, membres de forces de l’ordre : ne vous rendez pas complice par la corruption, osez refuser car la peine sera la même pour vous et les trafiquants. Si vous sentez des pressions quelque part, n’hésitez pas à contacter directement la présidence. Et si vous connaissez les personnes impliquées dans ce trafic, ayez le courage de les dénoncer. Enfin, à propos de nos richesses qui sont exportées, particulièrement le bois de rose. Aucun d’entre nous, contemporains encore vivant à l’heure actuelle, peut se targuer que c’est lui qui a planté ce bois de rose. Il s’agit pour nous d’un don que Dieu a offert à nos aïeux communs et remontant à plusieurs générations. Par conséquent, il s’agit d’une richesse appartenant à tous les Malgaches sans exclusive et destinée à améliorer le quotidien de tous les Malgaches également. Aussi, la décision que je vais prendre est très simple : l’Etat malgache va réquisitionner tous ces rondins de bois de rose illicitement exportés. Ils seront vendus et le produit de cette vente servira au bénéfice de programmes et/ou projets ayant un impact direct sur le social et le volet économique du grand nombre : construction de routes, d’hôpitaux, d’écoles…
Encore une fois, personne ne peut se targuer d’être le propriétaire du bois de rose de et à Madagascar. Aussi, je lance un ultime appel à tous les responsables : ne soyez plus complices de ce trafic illicite. Prenez des mesures drastiques et appliquez-les. Pour ma part, je prendrai toutes les responsabilités à mon niveau.
Misaotra, Tompoko ».
Andry Rajoelina ;
Brickaville, le 15 juillet 2011
Traduction : Jeannot Ramambazafy
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========================== WANTED De son côté, le Bianco n'a pas attendu ce discours du Président de la Transition pour lancer un avis de recherche des quatre personnes suivantes sur tout le territoire, le 13 juillet 2011 : Mohamad Ahmad, Ravololonirina Robertine, Fenozanany Hiarisoa Look-Ki Jerry, Fenozanany Hiarisoa Look-Ki Ralph. Ils sont impliqués dans ces trafics de bois de rose. Mais il ne s'agit pas de gros bonnets qui courent toujours car non identifiés. Officiellement...
