Les politiciens malgaches parlotent encore et toujours. Mais pour apporter quoi à la Nation ? Et ils se persuadent obstinément que, sans eux, aucun changement ne s’opèrera. Eh bien : je vais prouver à ces intellectuels imbus de leur petite personne ainsi qu’à la cour de fanatiques -qu’ils trainent dans leur sillage et qu’ils entretiennent à travers de la désinformation et/ou de l’argent mal acquis- qu’Andry Rajoelina incarne, sans tenir compte de sa jeunesse, le changement attendu depuis 51 ans et même plus.
En 2004, dans le cadre du 9è FED, le régime Ravalomanana avait reçu de l’Union européenne, deux millions d’euros pour un « appui à la transparence du processus électoral (campagnes de distribution gratuite de cartes d'identité/cartes d'électeurs et appui au Conseil National Electoral), qui a commencé en janvier 2004 ».
Cet appui n’a pas permis aux électeurs d’avoir un droit de regard sur les listes électorales pour toutes les élections de 2006.
Qui de Dider Ratsiraka, Zafy Albert, Marc Ravalomanana, osera dire que, lorsqu’ils étaient au pouvoir (les fameux « elected presidents »), les électeurs avaient le droit de vérifier les listes électorales ? Aucun de ces trois présidents élus, éjectés du pouvoir exactement de la même manière par ce peuple, qu’à présent, ils prennent en otages, main dans la main. Uniquement parce qu’ils tentent de vouloir aussi diriger cette quatrième transition que le pays a connu. A cause d’un d’eux, qui a commis les mêmes infamies que ses deux prédécesseurs, qui plus est. Leur retour signifiera un grand bond en arrière. Car arrivé à un certain âge, l’homme, le politicien surtout, ne changera jamais. Et ils ont tous dépassé la soixantaine….
17 novembre 2010. Première utilisation du bulletin unique à Madagascar
Le 17 novembre 2010, les électeurs malgaches avaient, pour la première fois dans l’Histoire des élections du pays, utilisé le bulletin unique. C’est comme si c’était une banalité pour ces politiciens et autres intellectuels dont la philosophie est : sans moi, ce pays n’avancera pas, et je ferai tout pour bloquer moi-même le changement auquel aspire le peuple malgache. Personne n'est indispensable et irremplaçable ici-bas. Mais chacun a un rôle à jouer, dans un laps de temps déterminé. Nuance... Aussi, pour le concours intitulé « tirer des plans sur la comète », ces politiciens malgaches monopolisent le Prix Nobel depuis des décennies. Lisez les forums : rien que des insultes, rien que du négatif, rien que de la régression de l’esprit.
En 2003, on m'a "effacé", avec ma famille, parce que le "Sefo Fokontany" (chef du quartier) de l'époque avait déclaré que je ne faisais pas partie du parti présidentiel TIM. Actuellement, je ne fais pas partie du partie Tgv non plus, comme je n'ai jamais fait partie du Psd ou de l'Arema. Et alors?
Personnellement, j’ai été victime des listes truquées sans avoir un droit de regard dessus. En décembre 2001, j’avais voté (Ravalomanana comme en 2006 aussi, hélas), avec le même nom et la même adresse. Pour l’élection du maire d'Antananarivo, en novembre 2003, la même carte d’électeur qu'en 2001 avait été utilisée. Et là , stupeur ! Ma famille, y compris moi, n’était pas inscrite dans la liste. Alors qu’une enfant de 7 ans, celle de mes voisins, avait reçu une carte d’électeur ! Or, logiquement, on est effacé de la liste d’habitant d’un « fokontany » (quartier) pour deux seules et uniques raisons : soit on est décédé, soit on a déménagé. Que dire des illustres anonymes dans ce cas, si cela arrive à un journaliste tout de même connu depuis 20 ans à l’époque. Mais je ne faisais pas partie du parti TIM.
A Madagascar, depuis 51 ans et plus, les listes électorales ne servaient qu'à vérifier le nom des électeurs, au moment même de voter. tristement ridicule..
En parlant de journalisme, justement, la majorité des journalistes malgaches manquent beaucoup d’esprit de patriotisme. En effet, jusqu’ici, très peu d’entre eux informent de cette nouveauté pourtant spectaculaire, dans le renouveau de la Nation. Et le bulletin unique sera à nouveau utilisé. Tout simplement parce que c’est Andry Rajoelina qui en aura été l’initiateur et non les forts en gueule stériles dont ils sont devenus les esclaves pour quelques ariary de plus.
La pauvreté monétaire, à Madagascar, a fait tâche d’huile vers la pauvreté de l’esprit. Et c’est cette pauvreté là qu’il faut combattre, avant toutes les autres. L’argent, les biens matériaux passent, les être humains trépassent mais la Nation demeurera avec le même drapeau, le même hymne national. Mais hélas, une certaine portion de la population malgache gardera en héritage cette mentalité d’éternels assistés. Pour en revenir à ce grand changement, l’adresse est donc la suivante :
http://www.ceni-madagascar.mg/liste.php
Et cela marche à merveille. La preuve ci-dessous.
Si votre nom n’y figure pas, il est temps d’aller voir au bureau du « fokontany » de votre résidence. Actuellement, 18 régions sont consultables. Les 4 autres, à savoir: Menabe, Melaky, Vatovavy Fito Vinany et Atsimo Andrefana, sont en cours de traitement. C’est aussi l’occasion de vulgariser l’outil informatique. Car il n’y a pas que facebook dans la vie… d’une Nation à la recherche du temps perdu, comme la Grande île de l’océan Indien.
Qu’importe la date des élections, en attendant le bon vouloir d’Africains anglophones leurrés par Ravalomanana et ses mensonges. Leur réussite dépend surtout d’une bonne préparation. Et c’est ce qui se fait malgré toutes les manœuvres pour détourner le peuple des réalités qu’il aura, tôt ou tard à vivre.
C'est, à peu près, ce type de bulletin unique (ici celui utilisé au Bénin lors des présidentielles de 2006) qu'utiliseront les électeurs malgaches. Il est aussi temps de leur apprendre comment faire
Quoi qu’il en soit, au lieu de dormir sur ces lauriers, le régime de transition aurait tout intérêt à utiliser les grands panneaux publicitaires pour inciter les électeurs à ne pas perdre bêtement leur droit de vote, en allant s’inscrire. En montrant noir blanc ou en couleur et en très grand format. Il ne faut jamais perdre de vue, non plus, que tout ici-bas est perfectible. Car la désinformation, au sujet du processus électoral rénové, fait toujours rage à Madagascar.
Autre changement, bloqué par la Sadc pour le moment : l'ordre des élections. Depuis un demi-siècle, la présidentielle passait en premier. Ce qui a toujours permis au président élu, via son parti "au pouvoir" créé de toutes pièces, de parachuter tous ceux qui deviendront les Grands commis de l'Etat et qui utiliseront leur mandat à rallonge à commettre abus de pouvoir, détournements de fonds, délits d'initiés. Sans aucun respect sur la Constitution sur laquelle ils se sont toujours assis. Et nous revenons aux politiciens malgaches : c'est ce genre de "sport" qui les incite à bloquer le processus de sortie de crise, tant qu'ils n'auront pas une part du gâteau de cette transition. C'est bien cette vérité que tous veulent escamoter avec de belles phrases prétentieuses mais n'apportant rien à la résolution de cette crise. Une crise qui est la leur, en fin de compte. Une crise qui reviendra périodiquement tant que perdurera cette mentalité de revanchard patenté.
Jeannot RAMAMBAZAFY - 11 août 2011
INFO DERNIERE
Vendredi 12 août 2011. James Ramaroson, membre du CENI, a annoncé ce matin que le site Internet de cette entité a fait l'objet d'un piratage. Toutefois, les travaux de réhabilitation sont en cours pour que la liste électorale soit de nouveau en ligne, avec plus de protection.