Marius Fransman émane de l’ANC (African National Congress), parti de Nelson Mandela. Icône et référence mondiale en matière de lutte populaire, de justice et d’humilité…
Au plus fort de sa lutte, l'ANC avait un bureau de liaison à Antsakaviro Antananarivo
Marius Fransman, émissaire de la Troïka de la Sadc, n’est pas homme à perdre son temps comme la majorité des anglophones. Ainsi, en deux jours, il a pu distribuer et expliquer aux parties prenantes de la feuille de route de sortie de crise, le cadre de sa mise en œuvre. Notons que celui-ci date du 30 septembre 2011, c’est-à -dire, 13 jours après la signature de la feuille de route à l’hôtel « Le Paon d’or » d’Ivato…
Ce qu’il faut retenir, ce sont les dates avancées.
Nomination du Premier ministre de consensus : avant le 1er novembre 2011
Ouverture du bureau de liaison de la Sadc : au plus tard le 1er novembre 2011
Nomination des membres du gouvernement : avant le 17 novembre 2011
Ratification de la feuille de route par le Parlement restructuré : avant le 30 novembre 2011
Elections : dans le courant de décembre 2012
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Ce cadre de mise en œuvre a été accepté et signé par toutes les parties prenantes, à l'hôtel Colbert
Connaissant la manière artisanale de faire de la politique à Madagascar, ce calendrier risque d’être retardé sinon chamboulé pour des préalables qui relèveront du style « chercher la petite bête ». Chacun, en voulant tirer la couverture à soi, trouvera toujours à dire, sinon parler pour ne rien dire face au challenge qui est le retour à l’ordre constitutionnel. Normalité qui ne pourra se faire sans des élections libres, justes, transparentes, démocratiques amenant à l’inauguration d’un gouvernement démocratiquement élu. La perfection n’étant pas de ce monde, nous verrons jusqu’à quel point, les irréductibles abonnés de la palabre hautement intellectuelle -mais sans plus-, divagueront.
En tout cas, le rôle de la Troïka de la Sadc est d’appuyer le dialogue malgacho-malgache afin d’éviter la sempiternelle cacophonie dictée par la défense d’une personne, d’un individu. L’avenir de plus de 20 millions de Malgaches est en jeu. Par qui le scandale arrivera, une fois Marius Fransman parti ?
Jeannot RAMAMBAZAFY - 14 octobre 2011