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Madagascar : Prof, Deba, Ravalo d'accord pour une politique de la terre brûlée

Deba, Ravalo et Prof pour la mise en place commune d'une politique de la terre brûlée

Ce titre résume le plus grand secret de Polichinelle de cette fin d’année 2011 dans la Grande île. Consciemment ou délibérément, la majorité des médias malgaches contribuent à cette démarche qui va très mal se terminer pour leurs auteurs qui se sentent pousser des ailes.

Or, le respect des textes en vigueur commence par le fait de les respecter soi-même. Et des textes, il y en a mais certains font comme s’ils n’existaient pas. Voici un communiqué émanant de la Troïka de la SADC, en date du 26 novembre 2011.


La Troïka de la SADC du Comité Ministériel de l'Organe tient à féliciter le peuple malgache, les Mouvances et le Gouvernement de Transition ainsi que toutes les autres plates-formes politiques qui ont participé et / ou soutenu la conclusion d'une nouvelle étape clé en faisant faire à Madagascar un pas de plus vers un système démocratique à savoir la formation du gouvernement transitoire de consensus plus tôt cette semaine.

La Troïka constate les progrès rapides réalisés au cours des deux derniers mois pour assurer la réalisation de la Feuille de route de la SADC, qui vise à mettre fin à la crise à Madagascar.

La Troïka tient à féliciter à la fois le président de la Haute Autorité de Transition et le Premier ministre pour avoir dûment exercé et exécuté leurs responsabilités concernant la désignation d'un gouvernement transitoire de consensus. De même, la troïka tient à féliciter toutes les plates-formes politiques de l'opposition qui ont participé et soutenu le processus à ce jour.

La Troïka constate également que si le processus de nomination du gouvernement n'a pas été sans défis, il est convaincu que le processus est globalement en phase avec la lettre et l'esprit de la Feuille de route.

La Troïka souhaite du succès aux membres du gouvernement nouvellement nommés et espère qu'ils restent attachés à une participation positive dans cette disposition transitoire car c’est un moyen nécessaire pour atteindre un régime démocratique.

En avançant, la Troïka réalise qu'il y aura beaucoup de risques sur le chemin étant donné que le gouvernement transitoire d'unité nationale, par sa nature, inclut une diversité de personnalités politiques, de plates-formes politiques et de perspectives politiques. Le défi de ce gouvernement est cependant de changer cette diversité en opportunités avec une unité claire de l'objectif qui vise à assurer une vie meilleure pour le peuple malgache tout entier le ramenant à la normalité constitutionnelle et à un État démocratique.

À cet égard, les discussions et les décisions du gouvernement d'unité nationale doivent toujours être guidées par les principes clés et l'esprit de la Feuille de route incluant le consensus, la crédibilité, l'intégrité, l'impartialité, la responsabilité et la construction de la Nation.

La Troïka est consciente qu'il y a un certain nombre de plates-formes politiques, dont certaines participent actuellement au GUN, et d'autres qui, dès le départ, n'ont pas participé et contribué au processus, qui créent un climat de résistance dans l’actuel processus. Ces plateformes incitent les dirigeants à se retirer ou suspendre leur participation au sein du gouvernement d'unité nationale.

Les plates-formes politiques doivent prendre note que la suspension de la participation, par implication, signifie le refus de la Feuille de route de la SADC et de la mise en œuvre de celle-ci telle qu’approuvée par la Troïka.

Cette stratégie de suspension va à l'encontre des normes et pratiques internationales de construction d'un gouvernement d'unité nationale. Alors que la Troïka reconnaît qu'il peut y avoir quelques inquiétudes en ce qui concerne la représentation du gouvernement, la Troïka implore les parties de continuer à participer et de lui permettre de répondre à ces préoccupations par les mécanismes légaux au sein de la SADC.

Les valeurs démocratiques et l'édification d'un gouvernement d'unité nationale exigent que les problèmes et les questions soient abordés à travers un engagement solide et des décisions prises par consensus entre les parties, par opposition à la non-collaboration.

La Troïka implore donc les dirigeants de toutes les plates-formes politiques à faire les sacrifices nécessaires et des compromis pour faire avancer le processus. Le peuple de Madagascar a besoin que les dirigeants mettent l'intérêt national au-dessus des intérêts des plates-formes respectives.

Publié par le Secrétaire Exécutif

Au nom de la Troïka de la SADC

26 Novembre 2011

Cependant, les bruits de couloir s’intensifient, couvrant totalement les réalités malgaches. Il semble que Madagascar est à la merci d’une minorité de politicards qui n’ont aucun respect pour la majorité de la population qui souffre car ne sachant plus à quel saint se vouer.

Que disent les textes ? Rappel pour trois lascars revanchards qui n’ont aucune honte -s’étant renversés l’un l’autre- pour s’allier dans le seul et unique but de mettre le président de la transition sur la touche. Légalement… Face à cette stratégie dangereuse pour le pays tout entier, il est interdit de devenir subitement amnésique sur les vérités historiques. Le destin politique de ces trois personnages de bandes dessinées, plus que personnalités, est étroitement lié.

Zafy Albert, 84 ans, destitué légalement

Ce personnage sournois qui se donne des grands airs de stratège a été empêché.

Le 6 septembre 1996, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) proclamait l’empêchement définitif (destitution) de ce président de la République, élu face à Didier Ratsiraka, trois ans plus tôt.

Cette décision inscrite alors dans la Constitution malgache a fait suite à la signature par 95 députés d’une résolution d’empêchement, puis d’un vote le 26 juillet à l’Assemblée nationale, qui représente tous les électeurs. 99 députés s’étaient prononcés pour l’empêchement contre 32. Par la même occasion, la HCC nommait Norbert Ratsirahonana (alors Premier ministre) chef du gouvernement et chef de l’Etat par intérim, en attendant une nouvelle élection présidentielle.

Dans les faits, le Pr Zafy Albert a été démis de ses fonctions pour des entorses à la Constitution, entre autres, pour n’avoir pas transmis dans les délais impartis, des textes de loi à la HCC. A l’époque, des juristes de l’étranger, invités à commenter l’événement, parlèrent de « véritable curiosité constitutionnelle dans le Tiers-Monde ». La vérité est que Zafy Albert s’était rendu antipathique à l’Assemblée nationale, D’abord pour son acharnement sur son Premier ministre, feu Me Francisque Ravony (installé à son poste à la suite d'un vote de l’Assemblée nationale) ; ensuite pour avoir discrédité de diverses manières les députés eux-mêmes. Zafy Albert adore dire du mal de ses adversaires. Même sans preuve tangible. Le vote d’empêchement avait donc prit des airs de revanche pour les députés. Le 26 septembre 1996, l’amiral Didier Ratsiraka revint au pays après trois ans d’exil en France, avec l’intention de se porter candidat à l’élection présidentielle à venir. Il avait été accueilli dans un enthousiasme sans pareil à l’époque. Car le Pr Zafy avait gouverné d’une manière chaotique, attisant ainsi la nostalgie du public pour l’amiral. Le 3 novembre 1996 eut lieu le premier tour de la présidentielle. Le 29 décembre, l’amiral bat de justesse le professeur qui, depuis, refuse de reconnaître systématiquement tous ses successeurs.

Didier Ratsiraka, 75 ans, deux fois exilé

Cet officier de marine formé en France reçoit le pouvoir du Directoire militaire (1975) qu'il mue en Conseil suprême de la Révolution, après l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava. Il publie une Charte malgache de la Révolution socialiste, agrémenté d’un livre rouge (« Boky Mena ») dans lequel sont inscrits les principes politiques qui doivent inspirer la nouvelle Constitution soumise à référendum. A l'issue de celui-ci, il est élu Président de la République démocratique de Madagascar et commence à instituer un régime émanant du socialisme copié-collé sur Kim-Il Sung et Mohammar Kadhafi. Il fonde le parti AREMA (Andrin'ny revolisiôna Malagasy ou Avant-garde pour la Révolution malgache) qui a longtemps dominé la IIe République malgache, mère des "4'mis" (sans-abri).

Mais son rêve de "paradis socialiste" bute très vite au manque de moyens financiers propres par rapport aux investissements de masse à mener sur le court terme. La dette publique explose. Si Madagascar s'affirme comme membre du Mouvement des Non-alignés, il est cependant rapidement contraint de demander le soutien du FMI et en subit les conséquences : les politiques d'ajustement structurel exigés par l'organisation international en échange de son aide déclenchent la grogne sociale dans le pays.

Bien que réélu à deux reprises (en 1982 et 1989) Ratsiraka fait face à une double opposition : celle de son aile gauche révolutionnaire (cas de l'insurrection estudiantine à Antananarivo en 1978) et celle de l'opposition libérale, qui se trouve renforcée à la fin des années 1980 par le marasme économique que connaît le pays, par le phénomène général de transition démocratique sur le continent africain et, par l'effondrement du bloc de l’Est. Tout cela décrédibilise sa démarche de « révolution socialiste ». C’est sous son régime que Madagascar devint l’un des pays les plus pauvres du monde. En 1993, le règne de Ratsiraka a pris fin quand il perdit les élections face à Zafy Albert. Cela faisait suite à une transition initiée en 1991, après la convention du Panorama. Une Haute Autorité de l'Etat (HAE), dirigée par le Pr Zafy, est alors née entre le pouvoir en place et l'opposition.

Puis Zafy est destitué par l'Assemblée nationale (lire plus haut). Didier Ratsiraka, promoteur d'une république « humanisme écologique » fait amender la Constitution de 1992 qui, par le statut mal défini des relations entre le Président et le Premier Ministre, avait provoqué l'empêchement d'Albert Zafy par le Parlement. Son mandat est celui du retour d'une autorité étatique forte, hiérarchisée et décentralisée. Il met en place les six provinces autonomes et ramène une certaine stabilité au pays après la présidence très chaotique du professeur Zafy qui n’avait pas été une lumière en matière de bonne gouvernance…

Lors des élections présidentielles de décembre 2001, Ratsiraka est devancé Marc Ravalomanana, ancien maire de la Capitale, par 46,44% contre 40,61% des suffrages exprimés (Chiffres émanant du Ministère de l'Intérieur de Charles Rabamananjara).

Ravalomanana, autodidacte, n'accepte pas ce résultat officiel. Pour lui, il a été élu au premier tour 53% des voix. Un résultat estimé par son comité de soutien et son association politique Tiako'i Madagasikara (J'aime Madagascar). Ratsiraka et les autres candidats démentent formellement cette victoire au premier tour: le Président sortant refuse alors la confrontation des procès-verbaux, dénonçant les estimations de Ravalomanana comme falsifiées sinon falsifiables.

Un second tour aurait du ainsi avoir lieu mais une grave crise politico-économique explose. Ravalomanana prête serment de force et s'autoproclame Président de la République le 22 février 2002, avec le soutien des populations des terres centrales. Dès lors, les deux gouvernements chercheront à prendre le contrôle du pays. A la fin du mois de février, Ravalomanana contrôle entièrement la capitale -acquise à sa cause-, tandis que Ratsiraka transfère le siège de son gouvernement à Toamasina, sur la côte Est, et reste aux commandes dans cinq provinces sur les six. Après une très dure crise de plusieurs mois et malgré plusieurs tentatives d'accords menés à Dakar sous l'égide de l’Union africaine, le camp de Ravalomanana prend le dessus militairement (avec l’aide des réservistes) et Didier Ratsiraka s’enfuit du pays le 5 juillet 2002, depuis l'aéroport de Toamasina. Il restera en banlieue parisienne jusqu’au 24 novembre 2011, date de son retour simiesque et grotesque. Rappelons qu’en 2003, Didier Ratsiraka avait été condamné pour détournement de deniers publics. Sa peine court donc jusqu’en 2013.

Marc Ravalomanana, 62 ans, démissionnaire et anticonstitutionnel

Il a mené le pays comme il a mené son entreprise familiale. Mais très rapidement, la confusion entre l’argent public et celui de son entreprise -devenue un empire avec des ramifications dans toutes les branches liées aux marchés publics- le conduira à sa propre perte. Par ailleurs, il a fait appel à des étrangers pour diriger les sociétés nationales comme la Jirama (électricité et eaux) confiée à Lahmeyer et Air Madagascar gérée par Lufthansa. Il applique une mesure de détaxation qui aura des effets pervers sur l’économie du pays.

En novembre 2008 éclate le scandale de Daewo Logistics, à propos d'une location de 1,3 million d’hectares de terres éclate. Sans oublier l’accaparement de terrains domaniaux et privés avec des deniers publics (à Andohatapenaka plus précisément). Vint ensuite, l’acquisition d’un jet présidentiel à 60 millions de dollars qui amène les bailleurs de fonds à suspendre leurs aides en décembre 2008. Cette forme de mauvaise gouvernance sera le début de sa chute. Mais le déclencheur arrivera avec la fermeture de la station VIVA appartenant au maire Andry Rajoelina qui deviendra le leader de la révolution orange.

La crise s’intensifie. Le 26 janvier 2009, des éléments incontrôlables incendient la maison de la radio et de la télévision. Mais aussi la radio MBS, l'imprimerie Blue Print et les magasins Magro, appartenant tous à Marc Ravalomanana. Celui-ci avouera qu’il avait empêché les forces de l’ordre d’intervenir. Sinon, ç’aurait été le massacre. Le 7 février 2009, garde présidentielle tire sans sommation et à balles réelles sur la foule qui se dirigeait vers le palais présidentiel d'Ambohitsorohitra où Ravalomanana ne se trouvait même pas. Ce sera un bain de sang…

Le 17 mars 2009, Marc Ravalomanana dissous son gouvernement, transfère de manière tout à fait anticonstitutionnelle ses pouvoirs à un directoire militaire et s’enfuit sans crier gare en Afrique australe. Du Swaziland il rejoint l’Afrique du Sud où il se trouve encore et espère revenir au pays pour tenter de se présenter aux prochaines élections présidentielles. Car l’article 20 de la feuille de route stipule :

La Haute Autorité de la Transition (HAT) devra permettre à tous les Citoyens Malgaches en exil pour des raisons politiques de rentrer à Madagascar sans conditions, y compris Monsieur Marc Ravalomanana. La HAT devra fournir la sécurité à tous les exilés malgaches rapatriés. La HAT devra développer et promulguer d’urgence les instruments juridiques nécessaires, y compris une loi d’amnistie, afin d’assurer la liberté politique de tous les citoyens Malgaches dans le processus inclusif de transition, débouchant sur la tenue d’élections libres, justes et crédibles.

Or, cet article 20 comprend aussi la note explicative suivante, totalement escamotée et par les médias nationaux et internationaux et par les trois vieux présidents élus mais pareillement éjectés par leur peuple sur deux générations :

NOTE EXPLICATIVE DE L’ARTICLE DE LA PRESENTE FEUILLE DE ROUTE

Dans le cadre du mandat donné par le Sommet de la SADC tenu à Sandton et réitéré à Luanda, les 17-18 Août 2011, la Troïka de la SADC propose le texte suivant pour le paragraphe 20 de la feuille de route :

La Haute Autorité de la Transition (HAT) devra permettre à tous les Citoyens Malgaches en exil pour des raisons politiques de rentrer à Madagascar sans conditions, y compris Monsieur Marc Ravalomanana. La HAT devra fournir la sécurité à tous les exilés malgaches rapatriés. La HAT devra développer et promulguer d’urgence les instruments juridiques nécessaires, y compris une loi d’amnistie, afin d’assurer la liberté politique de tous les citoyens Malgaches dans le processus inclusif de transition, débouchant sur la tenue d’élections libres, justes et crédibles.

La Troïka souhaite apporter l’interprétation suivante du terme « sans conditions » énoncé dans les décisions du Sommet de la SADC.

1. Les principes et valeurs de la SADC n’acceptent pas l’impunité. Le terme « sans condition » s’applique à la notion de liberté de rentrer à Madagascar pour tous les citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques. Cela implique qu’aucune mesure administrative et politique ne devrait être appliquée pour restreindre ou empêcher leur liberté de rentrer au pays.

2. Ainsi, « sans conditions » ne suggère et n’implique pas les citoyens malgaches rapatriés une exonération de poursuites judiciaires ou pour des crimes allégués.

3. Les principes et les valeurs de la SADC reposent sur le respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté des Etats membres. La SADC reconnaît et respecte la compétence, la légitimité et l’indépendance des systèmes judiciaires de ses Etats membres. La SADC n’a pas le pouvoir de s’ingérer ou d’annuler quelque condamnation judiciaire par le tribunal national de tout Etat membre.

4. La SADC ne définit pas et ne détermine pas l’étendue et le contenu des lois d’amnistie des Etats membres. Il est du ressort des autorités compétentes de ses Etats membres de débattre et de s’accorder sur leurs lois d’amnistie en prenant compte des normes internationales applicables qui excluent de l’amnistie les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les violations graves des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Actuellement donc, tous font mine de ne pas savoir lire, mettant en avant le retour des fils de Ratsiraka et de Ravalomanana. Mais qu’ont donc fait Xavier et Tojo de si extraordinaire pour leur pays, sinon porter des noms qui ne rappellent pas de beaux souvenirs impérissables ? Sinon un carnage le 10 août 1991 et une tuerie le 7 février 2009 ? Concernant Marc Ravalomanana, il a été condamné, dans les mêmes conditions légales que Didier Ratsiraka aux travaux forcés à perpétuité, le 28 août 2009, pour la mort d'une trentaine de manifestants en février 2009 devant le palais d’Ambohitsorohitra. Depuis cette date, un mandat d’arrêt plane sur lui. La note explicative n’a nullement besoin d’être… expliquée :

4. La SADC (ni aucune instance au monde d’ailleurs) ne définit pas et ne détermine pas l’étendue et le contenu des lois d’amnistie des Etats membres. Il est du ressort des autorités compétentes de ses Etats membres de débattre et de s’accorder sur leurs lois d’amnistie en prenant compte des normes internationales applicables qui excluent de l’amnistie les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les violations graves des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Par ailleurs, il est inscrit noir sur blanc sur cette feuille de route :

22. Tous les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route sont invités à participer de bonne foi au processus de transition. Ils s’engagent également à instaurer un climat de paix et de sécurité pour tous les Malgaches, à éviter l’obstruction du processus de transition et à maintenir une conduite constructive et patriotique pour faire avancer la transition;

23. Aucun Acteur Politique Malgache partie prenante ou non à cette Feuille de Route ne peut ni ne doit s’arroger un droit de veto à l’exécution de cette Feuille de Route durant la période de transition;

24. Tous les Acteurs Politiques Malgaches parties prenantes à cette Feuille de Route doivent refuser le recours à la violence ou la menace d’un tel recours pendant la période de transition. Ils doivent également s’abstenir d’inciter à la haine et de mener toute action déstabilisatrice au cours de la transition.

Toutes ces gesticulations et ces logorrhées du côté des mouvances feraient-elles office de loi, jusqu’à faire pénétrer dans les esprits l’idée d’un sommet à quatre inscrite nulle part dans la feuille de route ? Les trois vieux lascars qui ont leur avenir derrière eux ne tiendraient-ils pas compte de ce communiqué de la SADC transcrit plus haut ? La feuille de route doit être appliquée stricto sensu. Sinon, les générations présentes et leurs descendants vont se mordre les doigts jusqu’en 2050. Car on ne force pas son destin. Enfin, sachez qu’un amour intéressé du genre de ce trio politicard formé par Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana, finit toujours très mal. Comment ont fini Saddam Hussein et Mohammar Kadhafi ?...

Pour l’heure, ces trois lascars vont tout tenter pour abattre légalement -si possible- Andry Rajoelina, en détournant les textes et la loi en vigueur. Comme à leurs habitudes, en un demi-siècle de pouvoir qui a mal tourné pour eux. Même si l’article 31 de la feuille de route indique clairement aussi qu’aucune procédure d’empêchement ou de destitution du Président de la Transition, ni aucune motion de censure à l’endroit du Gouvernement de Transition, ni aucune mesure de dissolution du Parlement de Transition, ne peuvent être exercées, pendant la transition.

Der des der, dans le domaine des sanctions, l’article 43 indique qu’en cas de graves violations de cette Feuille de Route, les partenaires examineront la possibilité de prendre des sanctions contre les auteurs de ces violations, qu’ils soient ou non signataires de la présente Feuille de Route. Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana sont tout bonnement en train de mettre en place la politique de la terre brûlée. Avec la complicité d'étrangers très bien placés à l'heure actuelle. Citons la RD Congo qui présidera la SADC et la Dame Suzanne Nossel, assistante de la pas hilarante Madame Clinton, qui décortiquera la moindre peccadille envers les droits humains dans la Grande île. Dresser des faux rapports, c'est à la portée de tous, mais cela ne durera qu'un temps. L'Histoire se souviendra d'eux comme des fossoyeurs d'un avenir malgache naissant au nom du culte de l'impunité et de la personnalité. Des créatures paradoxales, en somme.

Mais, et nous ne cesserons jamais de le répéter, les plus dangereux pour Andry Rajoelina, ce sont les ennemis venant de l'intérieur. C'est-à-dire les déçus et les déchus qui ont gravité ou gravitent encore autour de lui, tels des satellites reluisants, certes, mais inefficaces pour activer la sortie de crise. Les genres Mamy Rakotoarivelo et consorts, avec leurs théories vaporeuses et leurs plans sur la comète, agissant à visage découvert, sont, quant à eux, tout à fait inoffensifs bien que nocifs et exaspérants. Que le Président de la Transition en tienne compte et agisse avant qu'il ne soit trop tard. Pour lui. 

Jeannot RAMAMBAZAFY – 29 novembre 2011

Mis à jour ( Mercredi, 30 Novembre 2011 00:14 )  
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