]
Les quotidiens du 26 Nov 2024
[ Midi ]
[ Express ]
[ Moov ]
Home Vie politique Dossier Quai d’Orsay : Andry Rajoelina effectue sa visite en France en qualité de Président de la Transition…

Quai d’Orsay : Andry Rajoelina effectue sa visite en France en qualité de Président de la Transition…

Déclaration du Porte-parole du Quai d’Orsay – 6 décembre 2011. (CLIQUEZ ICI POUR UN ALBUM COMPLET DE PHOTOS)

Question sur Madagascar - Signature de deux conventions AFD (7 décembre 2011)


A l’occasion de la visite en France de M. Andry Rajoelina, Président de la Transition de la République de Madagascar, M. Henri de Raincourt, ministre chargé de la Coopération, M. Hery Rajaonarimampianina, ministre des Finances et du Budget de la République de Madagascar, et M. Didier Mercier, Directeur général adjoint de l’Agence Française de Développement (AFD) signeront (Ndlr: ont signé) en présence du président de la Transition, deux conventions de subventions, ce mercredi 7 décembre 2011, au Quai d’Orsay.

Ces deux conventions, représentant plus de 10 millions d’euros de dons, ont pour objectif l’amélioration des conditions de vie des quartiers défavorisés de l’agglomération de Tananarive et, une assistance technique auprès du Secrétaire général du ministère de la Santé Publique, du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et de l’Office National pour l’Environnement.

Entre 2003 et 2010, le volume total des engagements du groupe AFD à Madagascar s’est élevé à 244 millions d’euros, plaçant ainsi la France au premier rang des bailleurs bilatéraux du pays en 2010.


Q - Y-a-t-il une partie de ces 10 millions qui va aller à l’organisme qui va organiser les élections ?

R - Non, ces deux conventions correspondent à des projets centrés sur l’aménagement urbain et l'assistance technique. L’Agence Française du Développement, surtout dans les pays d’Afrique, sa zone d’action prioritaire, est très engagée dans ces questions de développement. Je vous avais parlé la semaine dernière de conventions qui avaient été signées par l’AFD avec le Nigeria à l’occasion de la visite en France du président Goodluck Jonathan. C’était pour le financement de la construction de transports urbains par bus dans l’agglomération de Lagos. L’AFD intervient surtout sur le financement et la conduite de ces projets, que ce soit des projets dans le domaine de l’agriculture, de la médecine rurale, de l’aménagement urbain, etc.…C’est le champ d’intervention privilégié de l’Agence Française de Développement.


Q - S’agit-il d’une reconnaissance officielle de la France concernant le gouvernement de transition actuel par cette visite sachant que l’Union européenne ne reconnait toujours pas en terme politique ? Les Etats-Unis non plus par exemple.

R - Il y a un processus qui est en cours à Madagascar. Nous le soutenons. Il a eu comme étape récente la mise au point d’une Feuille de route qui a été mise au point notamment par les pays de la SADC et signée le 17 septembre dernier. Dans le cadre de cette Feuille de route, il y a eu la nomination d’un Premier ministre puis la désignation d’un gouvernement inclusif. Ce gouvernement devra conduire Madagascar vers des élections libres, crédibles et transparentes. Les Malgaches sont engagés dans ce processus.

Nous avons deux préoccupations. La première, c’est un soutien politique au processus qui est en cours à Madagascar. Nous avons eu l’occasion de le rappeler mais je crois qu’effectivement votre question nous donne aujourd’hui l’occasion de le préciser : nous soutenons la mise en œuvre de la Feuille de route, qui doit permettre la tenue d’élections crédibles.

D’autre part, nous sommes engagés au coté des Malgaches en faveur du développement du pays, que ce soit par des actions de l’AFD ou par le développement de nos relations économiques avec la Grande île.

CLIQUEZ ICI POUR LA VIDEO DES DECLARATIONS DU MINISTRE HENRI DE RAINCOURT

Q - Vous avez utilisé le terme "soutien" et pas "reconnaissance" ? La visite est tout de même un acte symbolique fort.

R - Oui bien sûr.


Q - Est-ce que c’est une reconnaissance officielle de la France ? En même temps vous parlez de soutien au processus engagé mais le processus est fortement bloqué par le fait que l’on ne souhaite pas le retour de Ravalomanana dans le pays. Le processus est en cours peut-être mais les négociations sont fortement bloquées.

CLIQUEZ ICI POUR LA VIDEO DES DECLARATIONS DU MINISTRE HERY RAJAONARIMAMPIANINA ET LA CEREMONIE DE SIGNATURE SOUS L'OEIL AVISE DU PRESIDENT ANDRY RAJOELINA

R -Nous avons trop de respect pour le peuple malgache pour avoir la prétention de lui dire ce qu'il doit faire. Dans la Feuille de route, qui est le résultat des discussions entre une grande diversité d’acteurs malgaches, Andry Rajoelina est désigné comme président de la Transition, exerçant les fonctions de chef de l’Etat. C’est dans la Feuille de route, qui est soutenue par la SADC et la communauté internationale. C’est en cette qualité qu’il effectue cette visite en France.



C’est la responsabilité collective de tous les acteurs politiques malgaches que le processus qui est en cours, et qui est soutenu par les Africains eux-mêmes et en particulier par la SADC, puisse être une réussite. Nous apportons notre soutien politique à ce processus et nous le manifestons de manière très concrète avec des financements de projets importants pour Madagascar./.

====================================================

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dons de  10,1 millions d’Euros de l’AFD pour Madagascar

Deux Conventions de dons non remboursables, d’un montant total de 10,1 millions d’Euros (soit près de 30 milliards d’Ariary), ont été signées ce Mercredi 07 Décembre 2011 à 8h30 (heure française) au Ministère d’Etat français des Affaires étrangères et européennes, sis au 37 Quai d’Orsay Paris (France), entre la République de Madagascar et l’Agence française de développement (AFD) et en présence du Présidant de la Haute Autorité de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA.

Le Ministre des Finances et du Budget, Hery RAJAONARIMAMPIANINA, a représenté la partie malgache tandis que le Ministre auprès du Ministère d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de la Coopération, Henri de RAINCOURT, et le Directeur Général Adjoint de l’Agence française de développement, Didier MERCIER, ont représenté celle française.

Dans son allocution, le Ministre Henri de RAINCOURT, en s’adressant directement au Président RAJOELINA, a été clair : « au cours du premier semestre 2009, la France a fait le choix, sans hésiter et non sans un certain isolement, d’annoncer la poursuite de toute sa coopération pour le développement de Madagascar. Les liens historiques si prégnants et la proximité géographique (Réunion et Mayotte) entre nos pays lient en effet leurs destins dans l’Océan indien, dans les bons moments comme dans les plus difficiles.

C’est ainsi que se sont poursuivis toutes les activités de notre coopération pour le renforcement de l’Etat de droit comme pour le soutien aux initiatives de la Société civile (ONG). L’aide alimentaire a été augmentée et l’aide budgétaire suspendue par les bailleurs de fonds a été réallouée au financement d’actions dans les secteurs sociaux ou en appui à des réformes essentielles comme le programme national foncier par exemple – ou encore en direction du secteur productif comme les reconstructions agricoles post – cycloniques dans le Sud – Est, par exemple. Dans les difficultés critiques que traverse Air Madagascar, l’Aviation civile de Madagascar a bénéficié de l’expertise française.

Les programmes d’investissements dans les ports de Diégo – Suarez et de Morondava, entièrement rénovés aujourd’hui, la construction en voie d’achèvement d’une nouvelle centrale électrique à Mahajanga, les programmes de construction et de renforcement des capacités dans les secteurs de l’éducation – que vous avez visité à Farafangana – mais aussi de la santé, enfin la poursuite du vaste programme agricole national Bassins – versants – périmètres irrigués dans trois Régions de Madagascar, telles sont les principales réalisations tangibles de ces dernières années.

Des appuis multiformes ont aussi accompagné les initiatives du secteur financier et des entreprises. Une société financière - SOLIDIS, dédiée au financement des très petites entreprises – a vu le jour, le Fonds de garantie malgache a été renforcé, plusieurs Institutions de microfinance rurale ont été soutenues dans leur expansion. Des garanties apportées aux banques ont facilité le financement des investissements et la création d’emplois dans une cinquantaine d’entreprises malgaches. Des programmes dits de renforcement des capacités commerciales ont soutenu  dans crise économique internationale et malgache la mise à niveau et la compétitivité des entreprises exportatrices de Madagascar et ont entretenu, dans des moments adverses, l’attractivité touristique de Madagascar sur les marchés étrangers.

Aujourd’hui, à vos côtés, à l’appui des opportunités et face aux défis qui constitueront le socle d’un rebond de Madagascar, il nous est donné de sceller de nouveaux engagements et d’en entrevoir de prochains :

-          relever le défi social mais aussi mieux exploiter tous les ressorts économiques positifs de l’agglomération urbaine : venant compléter les projets de gestion des déchets déjà en œuvre dans l’agglomération dite du Grand Tana, le projet Lalan – kely (petites ruelles) apportera à plus de 600 000 personnes, dans les quartiers les plus défavorisés de la Capitale et des Communes environnantes, les infrastructures de base auxquelles elles aspirent : une mobilité rendue plus sûre et aisée (près de 80km de voirie), l’accès à l’eau et à des équipements sanitaires gérés par les communautés bénéficiaires, l’assainissement. C’est l’objet de la Convention de don de 9 millions d’Euros que nous signerons.

-          Renforcer les capacités des pouvoirs publics dans les secteurs clés de lutte contre la pauvreté et de mise en valeur des meilleures ressources de Madagascar. Ce sera l’objet de la signature d’une seconde Convention de don de 1,1 millions d’Euros, qualifiée de Fonds d’expertise et de renforcement des capacités : elle permettra d’apporter aux Ministères de la Santé, de l’Environnement et de la Formation professionnelle les appuis techniques nécessaires à la mise au point de politiques et de programmes susceptibles de mobiliser de nouvelles ressources, de l’aide française mais aussi d’autres aides internationales.

-          Enfin, avec la complicité du directeur Général de l’AFD, je crois pouvoir mettre en perspective de prochains engagements de son Conseil d’administration en faveur de Madagascar. Tout d’abord, et d’ici la fin de l’année, l’octroi de nouvelles subventions totalisant 7,5 millions d’Euros devrait permettre d’appuyer la mise en œuvre de partenariats publics – privés dans des domaines clés de relance de l’économie malgache :   la formation professionnelle dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, d’une part, la compétitivité à l’exportation des entreprises de Madagascar et la promotion de son attrait touristique, d’autre part. Et je crois aussi pouvoir dire que l’Agence française de développement a, entre autres choses, engagé l’instruction d’un nouveau concours sectoriel en faveur de l’éducation (8 millions d’Euros) ainsi que celle d’une seconde tranche (7 millions d’Euros) d’un concours sectoriel à la santé, qui verront le jour en 2012.

M. Le Président, par delà ces perspectives concrètes, je voudrais vous assurer que nos équipes présentes à Madagascar s’emploient aussi très activement à susciter la remobilisation de l’aide internationale en faveur de Madagascar. Les étapes politiques que vous avez franchies le permettent maintenant. Les déclarations très récentes de Mme Ashton et du Commissaire Piebalgs, au nom de l’Union Européenne, sont encourageants et positifs et nous nous en réjouissons. Et je peux vous dire que nous approuvons et nous continuons, jours après jour, à militer dans ce domaine pour que la mobilisation internationale vous permette d’accélérer tout ce service dont le Peuple malgache a un grand besoin et il le mérite.

Nous pensons en effet qu’il est temps de relancer les coopérations dynamiques au profit de la population malgache devant les étapes clés d’une sortie de crise durable qui viennent d’être franchies. Je veux parler bien sûr de la signature de la Feuille de route intervenue au mois de Septembre, de la formation récente d’un Gouvernement d’union nationale et la perspective d’élections générales libres, transparentes et démocratiques que vous aurez la responsabilité de garantir en 2012.

Nous   resteront donc très attentifs et très actifs pour appuyer toutes les démarches auxquelles votre Gouvernement devra s’atteler en toute priorité pour susciter l’adhésion internationale, pour lutter contre les inégalités et pour redonner la confiance et l’espoir aux forces vives, je pense à la jeunesse notamment de Madagascar ».

Pour sa part, le Ministre des Finances et du Budget, Hery RAJAONARIMAMPIANINA, a également clair dans son allocution : « c’est un grand privilège et un grand honneur pour moi aujourd’hui de représenter mon pays pour la signature de ces deux Conventions. Elle arrive à un moment très significatif pour notre pays.

Comme vous le savez, Madagascar a traversé depuis 2009 une crise politique qui commence à connaître un dénouement heureux. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que les conditions, exigées par la Communauté internationale pour la levée des sanctions, sont satisfaites après la mise en place du Gouvernement d’union nationale, du Conseil Supérieur de la Transition et du Congrès de la Transition. La volonté de sortir de cette crise, nous l’avons toujours cherchée car nous sommes conscients que son impact sur la population est insoutenable.

Sachant que le risque d’implosion sociale est grand, nous étions obligés de subventionner les opérateurs pétroliers pour maintenir les prix du carburant à la pompe à un niveau supportable, une hausse aurait eu des impacts directs sur les agrégats macroéconomiques dont notamment l’inflation, en cohérence avec les autres mesures visant à contenir, par exemple, l’importation du riz pour réguler son prix sur le marché local, la défense du taux de change, l’austérité budgétaire, etc. Tout ceci est contraire à la liberté d’entreprendre, me diriez – vous, mais c’était nécessaire pour apaiser une tension sociale très tendue.

Nous osons dire aujourd’hui que nous avions pu traverser ces longs mois de cauchemars grâce à un pays ami : la France. Le Peuple malgache et son Gouvernement ont pu apprécier à leur juste valeur votre disponibilité et votre aide au développement pendant cette dure période. On reconnaît ses vrais amis pendant les moments difficiles. A travers les deux Conventions que nous allons signer, nous retrouvons l’esprit de cette maisons qu’est l’AFD : une politique dont la priorité a toujours été de satisfaire les besoins des populations et leur progrès social. Une politique qui est restée la même depuis ses 70 ans d’existence.

Je profite de cette occasion pour féliciter l’ensemble du personnel de l’AFD d’avoir su défendre jusqu’à présent les valeurs inculquées par les fondateurs. Il faut aussi reconnaître que nous Malgaches avions toujours eu la chance d’avoir comme interlocuteur des personnes sensibles au réel développement de notre pays. Je citerai au passage SEM l’Ambassadeur CHATAIGNER et le Directeur de l’AFD, Olivier PEZET.

Permettez – moi  de saisir également cette opportunité pour vous avouer mon admiration aux deux grands penseurs de cette maison, j’ai nommé M. Olivier RAY et M. Pierre JACQUET. Je salue ici leur humanisme et leur grand pragmatisme. Nous avons besoin de leur lumière pour une nouvelle vision du monde. Un grand défi nous attend encore. Madagascar et l’Afrique en général doivent faire face dans les années à venir à une forte pression démographique qui entraînera inévitablement de nouvelles crises qu’il faudra maîtriser. Des actions plus importantes sont demandées à la France pour préparer l’avenir  de l’Afrique, et de Madagascar en particulier, avec le reste de la Communauté internationale, car vous êtes un des bailleurs influents dans la gouvernance globale de l’aide ».

Rappelons que les deux Conventions signées sont non remboursables.

Paris, le 07 Décembre 2011

Le Chargé de la Communication

à la Présidence de la Haute Autorité de la Transition

Reportage de Jeannot RAMAMBAZAFY - Quai d’Orsay, le 7 décembre 2011

Mis à jour ( Dimanche, 11 Décembre 2011 05:42 )  
Bannière

Madagate Affiche

 

Madagasikara « Orange Day » 2024. Hafatry ny Première Dame, Mialy R. Rajoelina

 

W.M.G. MADAGASCAR. Un Bazar de Noël 2024 autrement exceptionnel

 

Madagasikara JIRAMA. Hatramin’ny oviana no hanjaka ny tsy matimanota mpandrendrika ny Firenena malagasy ?

 

Donald Trump, élu 47e Président des États-Unis d’Amérique, le 05 novembre 2024

 

Madagascar. Lancement officiel du Plan National d’Action II sur la lutte contre le travail des enfants (2025-2035)

 

Senseï Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo s'en est allé à 75 ans, le 5 octobre 2024

 

Tiana Rasamimanana - JIRAMA : Position du SIM (Syndicat des Industries de Madagascar)

 

Hira malagasy. Fa iza marina i Therack, namorona ireo hira malagasy tsy lefy hatramin’izao ?

 

Pr Serge Henri RODIN. Le compteur de sa vie terrestre s’est arrêté à 75 ans. Son cœur a cessé de battre le 18 septembre 2024

 

Marc Ravalomanana. Ny tena vontoatin’ny resaka tsy fandoavana hetra : nanao taratasy fanekena fa handoa izy, ny 4 septambra 2023. Indrisy…

...