Décidément, plus le temps passe, plus Marc Ravalomanana démontre son mépris total du peuple malgache, tout en éblouissant une génération de journalistes locaux incultes.
Dans l’avion que Lalao Ravalomanana n’a pas pu prendre (lire l’article en cliquant ici), deux « conseillers spéciaux » sont descendus, qui ont parlé de droit, de droits humains, de justice, dans un point de presse qui va faire la Une de tous les médiaboliques malgaches. Il s’agit de Brylyne Chitsunge et Mutumwa Mawere.
Après les Blancs, Peter Mann, Brian Currin, Jens Thorsenn, Peter Sullivan, Patrick Gearing, voici donc les Black. La couleur de la peau n’a rien à voir ici mais c’est la couleur de leurs propos qui choquent, avilissent un peuple de plus de 20 millions d’individus.
Comme un poisson dans l'eau, dans un champ de maïs
En effet, après avoir effectué des recherches sur ces deux conseillers très spéciaux de Marc Ravalomanana, il est clair que Madagascar est devenu un pays des aveugles où les borgnes et les bornés sont rois. La fameuse Brylyne Chitsunge porte bien le titre de docteur mais, en bref, il s’agit d’une agricultrice (« mpamboly ») venue droit du désert du Kalahari.
Spécialiste es boucs et autres chèvres et moutons (de Panurge)
Son titre en anglais, please ? Dr. Brylyne Chitsunge of the Clinton Global Initiative, CEO, El Passo and Partner United Seeds, South Africa (SA) and representatives of Nigerian Universities of Agriculture. Que connaît-elle, dès lors de la révolution orange, du printemps malgache, elle qui s’occupe plus de la culture de maïs et de l’élevage des boucs (émissaires) ? Ou alors, pour elle, Agriculture et études de Droit, c’est kif-kif bourricot ? L’art non désintéressé de confondre torchons et serviettes. Ce Dr Brylyne Chtsunge est très mal placée pour critiquer un pays où elle a mis les pieds pour la première et, donc, qu’elle ne connaît pas du tout. Hélas, les médiaboliques locaux, dès le lundi 6 février 2012, vont la mettre à leur Une, sur un piédestal par pure ignorance. Dr Chitsunge d’un cabinet de Londres !
En décembre 2011, pour parler du climat à Durban, dans le Kwazulu Natal
C’est vraiment le moment de dire : pleure, ô mon pays bien-aimé. Mais, diriez-vous, pourquoi s’étonner Jeannot ? Il y a bien des bouchers et des cordonniers qui siègent au Congrès de la Transition (CT) où sont débattues les lois qui vont régir le pays. Et alors ? Cette catégorie sociale fait aussi partie du peuple. Non ? Mais parler de droit et de la justice d’un pays qu’on ne connaît pas du tout, alors qu’on est experte en « fambolena » (agriculture), c’est infâmant pour le peuple malgache. Même si elle et Ravalomanana sont bien des « Tantsaha » (paysans) arrivistes.
A droite de Mutumwa Mawere (sur la photo), à l'hôtel Colbert, le 4 février 2011. On aurait dit une juriste à la Eva Joly, experte en interprétation des lois malgaches
Certes, il n’y a pas de sot métier mais que chacun garde sa place, son domaine de compétence, et les… vaches seront bien gardées. Habillée style européen, logeant à l’hôtel Colbert, elle est devenue une personnalité politique à Madagascar. Et elle joue le rôle à merveille. Or, ces deux conseillers très spéciaux ne sont ni diplomates et ne possèdent aucun titre leur permettant de bafouer ainsi un pays qui a, tout de même, sa souveraineté nationale. Il est donc vrai qu'avec l'argent on peut tout faire ? Par définition, un conseiller conseille et doit observer un devoir de réserve. Dans le cas de ces deux étrangers, il est étrange que le régime de transition manque beaucoup de ce patriotisme qu'il prône continuellement... A moins que Brytlyne et de Mutumwa n'aient été nommés membres de la Sadc par on-ne-sait quel coup de baguette magique ? Vraiment, Ravalomanana se permet tout et continuera étant donné que personne ne peut lutter contre les deniers publics qu'il a superbement détourné. Il s'agit, à part la tuerie du 7 février 2009, un des griefs à sa charge, en plus de spoliation de terrains domaniaux et abus de biens étatiques. Le premier "officiel" malgache de la transition (ministre, membre du CT ou du CST) qui leur parle est le dernier des imbéciles. Ils ne sont même pas avocats assermentés. Que leur séjour reste un séjour de simples accompagnateurs, aux frais de Marc Ravalomanana. Ils n'ont aucun leçon à donner aux Malgaches.
Concernant l’autre, Mutumwa Dziva Mawere, il s’agit d’un Zimbabwéen devenu citoyen sud-africain depuis 2002 et qui est un homme aussi « affairé » que Ravalomanana... Un Tycoon impliqué dans un tel imbroglio politico-judiciaire au Zimbawbe, qu’il a du renier sa nationalité d’origine. Comme celui du président démissionnaire qui paie chèrement ce monsieur pour défendre sa cause et non celle des Malgaches, à la veille de la commémoration de la tuerie du 7 février 2009. En parallèle, Mutumwa D. Mawere écrit des éditoriaux pour New Zimbabwe, surtout pour se plaindre de son propre sort.
Lorsque l’on connaît l’homme, on se demande franchement ce qu’il est venu faire dans cette galère malgache ? Espérer de redorer le blason de l’empire Tiko et, par synergie, le sien ? Jusqu’à aller comparer Madagascar au Zimbawbe, par méconnaissance ? L’avenir nous le dira… Mais du coup, les Me Hanitra Razafimanantsoa, Mamy Rakotoarivelo… « izay mba manana ny maha izy azy ihany », sont devenus de simples perroquets, oubliant que c’est l’avenir de leur propre descendance qu’ils mettent entre les mains de ces charlatans venus d’ailleurs, qui ramasseront tout de même des milliers de dollars. Mission accomplie ou non. Comme les Peter Mann, Brian Currin, Jens Thorsenn, Peter Sullivan et autre Patrick Gearing.
Ô R’Ingahy Ravalo a ! Dia tena tsy misy olo-manga mihitsy izany ny eto Madagasikara an, izay mba itokisanao ?Sa aodin-dry zalahy ny volabe, dia avelao lasan'ireo vahaza na dia tsy hamokatra aza ? Traduction: Mister Ravalomanana : Madagascar manque-t-il cruellement de personnes d'expériences et compétentes sur lesquelles vous pouvez avoir confiance ? Ou bien passent-elles leur temps à détourner l'argent que vous jeter par la fenêtre, pour jeter des miettes aux pauvres gens du Magro ? Aussi préférez-vous dilapider ces millions mal acquis (ne profitent jamais) à payer des étrangers, même s'ils ne réussissent pas leur mission d'intox ? Comme tous les Blancs les ayant précédé ?
Jeannot Ramambazafy - 5 février 2012
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DERNIERE HEURE DE CE DIMANCHE 5 FEVRIER 2012
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