Le président démissionnaire enfourchant une moto, comme Tintin. Au cas où, il ne lui reste plus que la fuite en avant. Avec des propos à l’emporte-pièce. L’amnistie ne le concerne pas ? Pourquoi se défend-il alors, étant donné qu’en règle générale, une loi d’amnistie est impersonnelle. Le tribunal qui l’a condamné est incompétent ? Ravalomanana ignore ce qu’est la jurisprudence. C’est le même tribunal qui a condamné l’ancien président Didier Ratsiraka en 2002, pour ne citer que lui. Non, sérieusement, le lait en train de tourner pour lui, à force d’avoir trop touillé les mensonges éhontés et tripoté l’orgueil de patriotes sincères et désintéressés. Alors ? Ben, tintin pour lui, en matière de candidature à la future présidentielle.
Selon un article paru dans « The Sunday Independent » le 2 avril 2012, le NPA (National Prosecuting Authority, littéralement Autorité nationale de poursuite) ouvre une enquête sur une accusation possible contre l'ancien Présint Malagasy exilé Marc Ravalomanana pour les crimes allégués contre l'humanité commis à Madagascar il y a trois ans.
Il est écrit que ce sera la seconde requête reçue par le NPA pour enquêter sur les crimes allégués commis hors d’Afrique du Sud, ce qui est prévu par la loi de la ICC 2002 (2002 International Criminal Court – Cour d’assises internationale).
La semaine dernière, note l’article, les activistes juridiques ont demandé à la Cour suprême de Gauteng Nord de contraindre le NPA à mener une enquête sur une accusation possible contre les hauts dirigeants du Zanu-PF pour cas de torture allégué sur des membres du MDC (Mouvement pour le Changement Démocratique).
Dans le cas de Madagascar, un groupe dénommé « Association of the Martyrs of Antananarivo Merina Square and citizens of the State of Madagascar (Littéralement Association des Martyrs d'Antananarivo de la région Merina et citoyens de Madagascar) ont demandé au NPA d'enquêter sur Ravalomanana - qui vit dans l'exil en Afrique du Sud- qui est présumé d'avoir ordonné le meurtre de manifestants au palais présidentiel dans la Capitale malgache, le 7 février 2009.
Selon cet article de « The Sunday Independant », le groupe, représenté par l'avocat de Cape Town David Erleigh, allègue que le meurtre constitue un crime contre l'humanité comme défini dans la loi 2002 ICC. Dès lors, les autorités sud-africaines peuvent être en mesure de poursuivre Ravalomanana.
Traduit par Jeannot Ramambazafy
Source : legalbrief Africa