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Lors du Conseil des Ministres qui s’est tenu le Mercredi 9 Mai 2012, le Président de la Transition, Andry Rajoelina, a fait part à l’assistance du cours de la rencontre qu’il a eue avec les dirigeants du Syndicat des enseignants Sempama. il a annoncé que les revendications sociales, faites par ledit Syndicat, ne peuvent être satisfaites par l’Etat, étant donné que, si le budget total alloué en 2012 au ministère de l’Education nationale s’élève à 110 milliards d’Ariary, le montant total des revendications du Sempama est de l’ordre de 210 milliards d’Ariary, soit une enveloppe financière d’un montant de 500 000 Ariary pour chacun des 43 500 enseignants publics. Or, faute d’appuis financements extérieurs, il a fallu diminuer le montant global du budget général de l’Etat de 40%, par rapport à celui de 2011. Ce qui a amené le Chef de l’Etat à faire remarquer que si l’on satisfait ces revendications, il faudrait alors fermer les portes de quelques ministères.
Le Président de la Transition a déclaré que toutes les voies du dialogue sont désormais épuisées et que tout repose, é présent, sur la sagesse et la conscience de ces enseignants. Mais des solutions fermes ont été prises par l’Etat pour permettre aux élèves, collégiens et lycéens des établissements scolaires publics de rejoindre les bancs des études. Ces solutions seront mises à la connaissance du grand public, par voie de conférence de presse, par le Premier ministre, accompagné du ministre de l’Education nationale, du ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et du ministre des Finances et du Budget.
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Par ailleurs, tous les membres du gouvernement vont mener des descentes sur le terrain, jusque dans les régions, pour effectuer des campagnes de sensibilisation et d’explication inhérentes à ces mesures prises.
Pour sa part, le ministre de l’Education nationale a indiqué que l’Etat avait déjà proposé le déblocage d’une enveloppe de 20 milliards d’Ariary pour satisfaire, en partie, ces revendications sociales et, lors de sa rencontre avec le Sempama, le Président de la Transition y a ajouté une enveloppe de 5 milliards d’Ariary. Mais Sempama a décliné toutes ces offres alors que, selon la remarque faite par le Chef de l’Etat : octroyer cette enveloppe de 5 milliards d’Ariary aux enseignants publics équivaut à ne pas construire 1 600 salles de classes pour les établissements publics, notamment des régions reculées.
Et le ministre de l’Education nationale d’informer qu’en ce qui concerne les salaires des enseignants Fram, qui sont de 110 000 Ariary par personne, ceux des quatre premiers mois de l’année scolaire sont déjà débloqués et payés par la Banque mondiale. Pour les salaires des huit mois restant, ils sont supportés par l’Etat, et actuellement en cours de déblocage.
Le Président de la Transition a donné consigne pour que, dorénavant, tout problème social doit impérativement être solutionné, dès son apparition. Ce qui l’a amené à s’adresser au ministre des Transports pour trouver les voies et moyens à même de pouvoir solutionner les problèmes des transporteurs.
Par ailleurs, il a donné consigne aux responsables des établissements publics de retenir les élèves dans l’enceinte des établissements, étant donné qu’il leur incombe la responsabilité d’assurer leur sécurité et leur intégrité physique.
Quoi qu’il en soit, le Chef de l’Etat a déclaré qu’il n’existe qu’une solution unique pour résoudre tous ces problèmes sociaux : ne plus faire traîner la Transition en allant vers la tenue des élections.
Dans cette optique, le Conseil des ministres a manifesté sa ferme volonté d’œuvrer pour la sortie de crise et pour le retour à l’ordre constitutionnel et a exprimé son entière confiance à la CENIT dans l’organisation des élections. Et les élections étant une affaire d’Etat, le Conseil des ministres a également manifesté sa ferme volonté d’apporter son soutien à la CENIT dans les préparatifs électoraux.
Jeannot Ramambazafy