Fidèle Razapiera, Rocco Rasoanaivo, Lalatiana Rakotondrazafy, devant la stèle de L'ordre des journalistes de Madagascar, le 15 mai 2012
C'était pas la foule escomptée mais cela n'a pas empêché Lalatiana de dire, au micro de free fm, que cette foule était très nombreuse. Ce qui tranche avec les "vahoaka an'alikisa" (par milliers) du dimanche 13 mai 2012 à Ankorondrano. Mais où diable sont-ils passés ?
C’est clair, elle veut absolument que l’on parle d’elle. Ou plus exactement des actions qu’elle mène avec son équipe pour sa lutte « contre la liberté d’expression ». Cependant, ce n’est pas en racontant des contre-vérités, sinon des mensonges éhontés, qu’elle réussira son combat qui, somme toute, n’est que l’assouvissement d’une ambition politique démesurée qu’elle ne peut plus cacher.
Une arrivée...présidentielle
Futur ministre de la Communication ou même Premier ministre ?
Je parle, bien entendu de Lalatiana Rakotondrazafy, Fidèle Razarapiera et Rocco Rasoanaivo. Le trio qui confond journalisme et militantisme politique. Il est temps de leur démontrer comment, dans le journalisme qui se respecte et respecte les autres, on démonte -preuve à l’appui- une campagne complètement subversive uniquement axé sur le fait d’être « journaliste ». Titre qu’ils croient pouvoir leur permettre d’être au-dessus du commun des Malgaches et, surtout, au-dessus des lois en vigueur.
Elle affirme dure comme fer que la licence de Technimad comportait une fréquence TV. CLIQUEZ ICI
Mais trêve de bavardage : voici donc des photos sur la descente du syndicat des journalistes dont Lalatiana est, en plus, Secrétaire générale, ainsi que des preuves contraires à ce qu’elle affirme avec véhémence, à propos de free tv dont la licence d’exploitation mentionnerait une fréquence d’émission de télévision : « J’ai la copie de la licence Technimad : c’est bien marqué dessus octroi Fréquence FM ET Bande UHF ! », a-t-elle encore répété ce mardi 15 mai 2012 sur les ondes de radio free fm. Pourquoi ne pas l'avoir photocopié et distribué aux journalistes présents à Soarano alors ?
COMMUNIQUE DE PRESSE
Autorisation d’agrément de Radio « Free Fm »
Tous les documents officiels, rattachés à l’Autorisation d’agrément de la Radio « TechniMad Radio » ou tmR, devenue Radio « Free Fm », sous n° 02/083 –MIC/SG/DIRM/CSCA du 05 Décembre 2002, établissent que son Propriétaire initial, suite à sa propre demande, n’a reçu qu’une Autorisation d’agrément pour l’exploitation uniquement d’une Radio privée.
En effet,le Statut de cette Radio mentionne que ses dénomination et sigle sont : (TechniMad électronique de Madagascar Radio) TechniMad Radio ou tmR (pièce n°1).
l’OMERT atteste que, dans son rapport de test n° 01/050 – OMERT/DG/DLNRT/RTR du 15 Janvier 2001, « TechniMad Radio » dispose d’un émetteur radiodiffusion Fm de marque SMART Kit Type n° 1021, Mode stéréo et d’une puissance de 18 watts (mesurée) (pièce n°2).
le Dossier « Volet II » indique clairement que l’OMERT, après test, a autorisé la « TechniMad Radio » pour une « Radiodiffusion privée » émettant sur la fréquence 104.2 MHZ (pièce n°3).
L’actuelle propriétaire accepte, dans l’acte de cession de la licence d’exploitation dont il s’agit, que celle-ci se rapporte à « l’exploitation d’un service de communication audiovisuelle comme sous l’appellation TECHNIMAD RADIO (TmR) » (pièce n°4).
Ainsi, tous ces actes administratifs démontrent qu’aucune Autorisation d’agrément d’une quelconque Station de télévision privée n’a été octroyée au propriétaire de « TechniMad Radio ».
De ce fait, alléguer le contraire constitue une propagation de fausse nouvelle tendant à manipuler l’opinion publique.
Antananarivo, le 14 Mai 2012
La Commission Spéciale à la Communication Audiovisuelle (CSCA)
Sur le même sujet, il faut rappeler que tous les octrois de fréquence, aussi bien pour une radio ou pour une télévision, ont été suspendus, à l'issue d'un conseil des ministres en date de juillet 2010. Par quelle magie, Lalatiana a pu donc recevoir une licence après cette date? Où veut-elle impliquer gratuitement l'OMERT d'avoir commis un impair ? Il faudra alors bien le prouver.
Par ailleurs, il n’a jamais été question de fermeture de cette station mais Lalatiana veut faire croire le contraire. En fait, elle, si bien nantie en diplômes, ignore ce que « lettre de mise en demeure » signifie. A moins qu’elle ne prenne sciemment ses auditeurs pour des… demeurés.
Mise en demeure
Le mot "demeure" vient du latin "mora" signifiant retard (Madagascar est connu pour être le pays du "moramora", donc double retard alors ?). En droit, la mise en demeure est une interpellation formelle du débiteur qui n'a pas exécuté son obligation à son terme. La mise en demeure est une protestation pour l'inviter à le faire dans un délai qu'elle fixe, à défaut de quoi la personne à laquelle elle est adressée pourra se voir citée à comparaître devant la juridiction compétente pour juger l'affaire. L'appellation « mise en demeure »désigne à la fois le document qui est notifié au débiteur et les conséquences de sa réception. Mais on désigne par la même expression le document qui place le débiteur en demeure et les effets de la notification qui lui a été adressée par son créancier. En résumé, la mise demeure précède une action judiciaire en cas de défaut de règlement.
En transposant dans le domaine de l’audiovisuel, il s’agit tout simplement d’une lettre d’avertissement à se conformer, dans un laps de temps donné, à la législation en vigueur. Lors du second tour des présidentielles françaises du 6 mai 2012, les chaines Tf1 et France 3 ont reçu une lettre de mise en demeure du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) français. Personne n’en a fait un drame comme continue à le faire la radio free fm pour son cas. Il est clair que ces jeunes journalistes manquent de culture et de formation.
A 32 ans, effectivement, Lalatiana Rakotondrazafy, a un parcours très divers et diversifié dans le monde de la communication en général. Selon des propres révélations : « Ayant débuté ma carrière en tant que journaliste, j’ai été dans le métier depuis 2000, juste après l’obtention de mon diplôme de maîtrise en journalisme à l’université. J’ai débuté chez radio Antsiva en tant que simple reporter, et puis, depuis 2003, j’ai occupé des postes à responsabilités dans des boîtes comme MaTv, Rta, Viva et maintenant, j’ai créé ma propre station radio, Free Fm. Je dirige la radio avec actuellement une équipe de 15 personnes ». Comment a-t-elle acquis et créé cette radio ? En fait, il s’agit littéralement d’un tour de passe-passe : la licence lui a été tout bonnement cédée par des personnes qui, depuis, s’en mordent les doigts… A elle, à présent, de montrer les preuves de sa bonne foi, au lieu de faire des déclarations qui ne reposent, en fait sur rien du tout. L’école de journalisme d’Ankatso lui aurait-elle appris la MDD (Méthode De Désinformation) ? En tout cas, elle a bien assimilé Karl Marx qui a remarqué que la religion est l’opium du peuple. Aucun journaliste digne de ce nom ne restera solidaire de ce trio tant qu’il ne changera pas de méthodes pour améliorer le journalisme même, à Madagascar.
La presse libre ne signifie pas liberté de dire n'importe quoi, par pure vengeance personnelle
En 1918, déjà , la Charte des devoirs du journaliste élaborée par le SNJ (Syndicat National des Journalistes) en France, stipulait, entre autres, «qu’un journaliste digne de ce nom tient la calomnie, les accusations sans preuve, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ». L’incitation à la haine n’existait pas encore à l’époque. Que toutes celles et tous ceux qui écoutent ou entendent radio free fm soient juges, concernant Lalatiana Rakondrazafy et Fidèle Razapiera. S’ils font, actuellement, l’objet de poursuites judiciaires pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et incitation à la haine, à eux de prouver devant les tribunaux qu’ils sont effectivement des journalistes dignes de ce nom. Et non pas de chercher à passer pour des victimes d’un pouvoir transitoire qui a le mérite de laisser dire, au nom de la liberté d’expression, même si c’est le président de la transition qui est, aujourd’hui, considéré par ce trio comme étant « le tueur de la démocratie », dixit Lalatiana Rakotondrazafy.
Or, lors du Conseil des ministres du 27 mars 2012, le Président de la Transition avait donné consigne pour que, sur les médias publics et en partenariat avec des médias privés, les mêmes ministères concernés, en collaboration avec celui de la Communication, dispensent des campagnes médiatiques permanentes touchant les domaines ci-après :
- Civisme
- Education citoyenne
- Respect mutuel
- Respect et protection des biens publics
- Respect et protection de l’environnement
La photo qui résume toute la démarche malsaine de Lalatiana et Fidèle de free fm
Quel civisme, quelle éducation citoyenne peut-on recevoir de l’émission « Anao ny fitenenana », sur radio free fm 104.2, dites-moi ? 85% des propos ne relèvent que de la calomnie, d’accusations sans preuve, d'altération de documents, de déformation des faits et du mensonge. Les personnes visées ont tout de même un honneur, un nom et une famille à défendre que diable ! Qu’ils dénoncent avec preuves immédiates à l’appui ou qu’ils s’abstiennent d’inciter à la haine. Mais cela est loin de la réelle et vraie raison de leur comportement anti-journalistique : Lalatiana et Fidèle, encore jeunes, n’ont pas digéré du tout d'avoir été mis à l’écart d’un pouvoir qui, tout de même, leur avait donné des … pouvoirs certains. Cependant, ils se sont éliminés eux-mêmes et d’eux-mêmes car c’était l’émission « Anao ny fitenenana », sur Viva radio fm 98.8, qu’Andry Rajoelina avait décidé de suspendre, dans l’attente d’une orientation autre que ce journalisme calomnieux. Hélas, se prenant pour la crème des journalistes d’investigations, ils ont, d’eux-mêmes, quitté la station pour œuvrer ailleurs, avec la même chanson générique (« Conquest of paradise » de Vangelis, un morceau préféré d’Andry Rajoelina) et la même émission. Mais en pire et, essentiellement, contre celui qu’ils accusent, actuellement d’être le premier empêcheur de s’exprimer en rond : Andry Rajoelina qui a décidé de suspendre -et non arrêter ni interdire- l’émission.
Mais où est passé la foule nombreuse annoncée au micro ?
Cette démarche se dénomme vengeance aveugle. C'est tout. Pas la peine se de chercher mille excuses ni de s'abriter derrière quiconque, bien que certains politiciens profitent de cette situation qui existe depuis que le monde est monde.
Une de Midi Madagasikara du 15 mai 2012. Très accrocheur en tout cas...
Certains esprits énormément visionnaires prédisent à Lalatiana Rakotondrazafy un « parcours à la Andry Rajoelina ». A commencer par une confrontation des urnes à la mairie d’Antananarivo, entre elle et Edgard Razafindravahy. ‘Faut vraiment pas rêver les gars et cesser de prendre ses désirs pour des réalités. Les Antananariviens sont tout ce qu’on veut bien dire d’eux, sauf qu’ils demeurent lucides.
Un départ froid qui n'augure rien de bon pour ce trio qui enfreint toute notion d'éthique
Lalatiana, Fidèle et Rocco sont mal barrés. Très mal barrés et ils ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes et être plus responsables. A leur âge, ils ont encore l’avenir devant eux. A moins que… Enfin, qu’ils n’oublient jamais plus le proverbe malgache : « Ny omby afatrotry ny tadiny, ny olombelona afatrotry ny teniny » (le zébu est lié par sa corde, l’être humain est lié par ses paroles). Personne ne dit que tout va pour le meilleur du monde en cette période transitoire. Mais il y a mille façons de dire les choses et de traiter les informations, et jamais de leur façon en tout cas. C’est « amusant » au début -et tant que çà n’arrive qu’aux autres- mais à la longue çà incite et pousse réellement à la haine. Un effet de rejet automatique car, plus personne ne se sent à l’abri, s’attendant à ce que leur conversation en privé avec l’un d’eux, soit divulgué crûment à l’antenne. Ce qui va à l’encontre de toute règle de bienséance et de savoir-vivre, déjà .
Enfin, que tous les journalistes de l’actuelle génération sachent que la liberté d’expression est une notion d’autodiscipline et de culture poussée, et non pas un objet derrière lequel on se cache pour aller diffamer ou diviser les autres.
Et der des der, avertissement des gens -très fidèles- du Magro Behoririka:
Face à la forte mobilisation de l’opinion publique que les deux journalistes de la radio « Free FM » mènent ces derniers jours, le vice-président du CT, Zafilahy Stanislas, a martelé que la mouvance Ravalomanana détient jusqu’à présent le leadership de l’opposition. « Ce n’est pas aujourd’hui aux journalistes de la Radio « Free FM » de nous diriger. C’est nous qui devons les diriger », estime l’ancien député de Vavatenina. D’autres orateurs du Magro sont allés plus loin en rappelant : « N’ayons pas la mémoire courte. Ces deux journalistes ont participé au coup d’Etat perpétré en 2009 par Andry Rajoelina contre le président Marc Ravalomanana. Soyons prudents. » Le CST Henri Randrianjatovo a été plus direct : « Ceux qui rejoignent le mouvement de ces deux journalistes s’excluent d’eux-mêmes de la mouvance Ravalomanana ». (Eugène Rajaofera, Midi Madagasikara du 16 mai 2012)
Dossier de Jeannot Ramambazafy – 16 mai 2012
Photographies: Harilala Randrianarison