En marge de la cérémonie de remise de primes aux XV Makis de Madagascar et de leur élévation au grade de Chevaliers de l'ordre national malagasy, les membres de la presse nationale ont profité de l’occasion pour interroger le Président de la Transition sur sa position par rapport aux actualités notamment politiques.
En ce qui concerne la rencontre avec Monsieur Marc Ravalomanana :
Le Président RAJOELINA a réitéré que cette rencontre devrait aboutir à une solution pérenne pour la crise malgache : « je réitère que les acteurs politiques doivent être un modèle, un exemple pour la résolution de la crise et non un fardeau. Cela implique que la rencontre devrait aboutir à une solution et non à poser un nouveau problème pour le pays. Donc, il serait important d’avoir un aperçu de l’aboutissement de ladite rencontre par le truchement d’un préalable pour savoir si cette rencontre est-elle vraiment une solution à la crise. Personnellement, j’ai toujours été prêt à dénouer ce problème ».
Ferme condamnation du Président RAJOELINA au sujet de la grève des médecins :
« Je vous dis que les médecins, comme son nom l’indique, ont le devoir de sauver des vies et de soigner les malades. Ils n’ont pas le droit de faire la grève si c’est pour laisser le Peuple malgache mourir. Ainsi des mesures seront incessamment prises. De toutes les façons, le Gouvernement en a déjà pris note et une décision est attendue peut-être ce jour. Comme nous le savons par exemple, dans les avions, en cas d’urgence, le personnel navigant interpelle les passagers ayant ce statut de médecin, quelles que soient leurs nationalités et leurs origines, pour intervenir directement ».
Pour ce qui en est des parlementaires américains :
« Il ne m’appartient pas de rencontrer les parlementaires. En ma qualité de Chef d’Etat, quand j’étais en France, j’ai rencontré Nicolas SARKOZY, ou à la limite le Ministre des Affaires Etrangères, de même lors de ma mission en Angola, j’ai été reçu par le Président Angolais. A mon niveau, je n’ai pas à recevoir des parlementaires ».
Enfin, au sujet du calendrier électoral :
« Le discours que j’ai prononcé le 26 juin dernier a mis en exergue les 52 ans d’indépendance de Madagascar. Un discours durant lequel aussi j’ai remis en question l’effectivité de cette indépendance, notamment en matière de prise de décision dans la gestion du pays. Nous observons actuellement qu’il y a toujours une pression au sujet du calendrier électoral. On impose la tenue des élections pour l’année prochaine malgré les rencontres et les négociations que j’ai menées auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour que les élections se tiennent cette année 2012. Soyons – en clair que les élections, selon l’article 10.G de la Feuille de route, la CENIT et les représentants des Nations Unies détermineront ensemble le calendrier électoral après le rapport des experts. Ainsi, nous attendons maintenant cette date d’autant plus que la CENIT a déjà déclaré qu’il est possible de tenir les élections cette année mais les experts estiment qu’il faut les faire l’année prochaine. Ainsi, nous sommes dans l’attente du calendrier final. Toutefois, je ne cesserai de réitérer que les élections doivent se tenir le plus tôt possible pour que les Malgaches soient fixés sur le calendrier électoral et on tourne cette page. Personnellement, je ne trouve aucun inconvénient si l’on fait les élections législatives cette année. D’ailleurs, les élections de proximité, comme les législatives, sont beaucoup plus faciles à organiser et à observer. Mais, vous n’êtes pas sans savoir qu’avec la cohabitation, il y a ceux qui ne veulent pas du tout aller vers les élections et ceux qui optent plutôt pour cette voie démocratique. Les opinions divergent sur ce sujet donc, nous laissons soigneusement à la CENIT et aux experts des Nations Unies de nous publier le calendrier finale des élections».
Antananarivo, le 10 Juillet 2012
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Transition