L'aéroport international d'Ivato
De tout temps, les frontières -aussi bien terrestres, maritimes qu’aériennes- de la Grande île de l’océan Indien, ne sont qu’une passoire, un gruyère où le fric c’est chic et çà permet le non permissible. Ces derniers temps, pourtant, les efforts de la gendarmerie -c’est toujours elle qui découvre tout- ont permis des coups de filets APRES les contrôles de la police de l’air et des frontières. Surtout à Ivato. Du coup, tous les dirigeants sont brusquement sortis de leur torpeur.
REUNION SUR LA SECURITE AEROPORTUAIRE
Mahazoarivo, 13 juillet 2012
Décidée en Conseil des Ministres et en Conseil de Gouvernement de cette semaine, une réunion sur le renforcement de la sécurisation de l’aéroport international d’Ivato s’est tenue ce vendredi 13 juillet 2012 au Palais d’Etat de Mahazoarivo. Ont été présents a cette réunion, le Conseiller spécial du Premier ministre Ibrahim Hobaya qui a dirigé la dite réunion, le Ministre de la Culture qui assure l’intérim du Ministre des Transports, le Ministre de la Sécurité intérieure, le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale, le Secrétaire Général du Gouvernement, les Secrétaires généraux issus de différents Ministères, les Directeurs généraux et techniciens issus de l’ACM, ADEMA et Air Madagascar.
Les divers trafics des richesses nationales ainsi que le non respect des textes en vigueurs régissant l’aéroport ont été notamment soulevés lors de cette rencontre.
A l’issue de la réunion de travail, il a été décidé que dès la semaine prochaine, des améliorations au niveau de la sécurité aéroportuaire seront effectives. Toutes les entités concernées prendront ainsi leur responsponsabilité à savoir: ACM, Air Madagascar, ADEMA, Police Nationale, Gendarmerie Nationale, Douanes, et le service Phytosanitaire.
Primature – Cellule Communication
Cependant, il ne faut pas se leurrer. Et je suis censé répéter l’éternel constat: pourvu que çà dure! En effet, tout cela ne restera que de la pure théorie tant que les vrais commanditaires de ces trafics ne seront pas appréhendés et jugés et tant que les responsables directs resteront irresponsables. Irresponsabilité due à l’appât du gain facile. D’ailleurs, pourquoi ces trafics sont-ils découverts? Tout simplement, parce que dans le partage de cet argent mal acquis, il y a des gourmands qui sont vite dénoncés par les “laissés-pour-compte”... S’il est dit que satan est omniprésent dans les édifices religieux, il n’y a pas de doute non plus: l’existence de ces trafics des richesses nationales a sa source au sein même de certaines personnalités censées lutter contre. Car pas de trafic sans protection, c’est élémentaire comme le dirait Sherlock Holmes. Mais quand cessera cette impunité... sans frontières ? Quand les poules auront des dents ? Pour rappel, cela date bien depuis la première république du président Philibert Tsiranana. Mais, au nom de la “liberté d’expression”, on s’empressera de tout mettre sur le dos d’Andry Rajoelina, actuel président de la Transition. C’est facile, peu cher mais je ne sais pas si cette diabolisation va rapporter gros pour la nation elle-même. Enfin, ces trafics, c'est comme la corruption depuis l'ex-président Ravalomanana: plus on en parle, plus ils se propagent. Moralité: à Madagascar, ce n'est pas la loi qui fait les hommes mais ce sont les hommes riches qui font leur loi.
Jeannot RAMAMBAZAFY