COMMUNIQUE DE PRESSE
Après la 67ème Session des Nations Unies : retour au pays du Président RAJOELINA
Le Président de la Transition, SEM Andry Nirina RAJOELINA, et sa suite ont foulé le tarmac de l’aéroport international d’Ivato, à bord du vol régulier de la Compagnie aérienne Air Madagascar, ce Lundi 1er Octobre 2012 vers 9h30, après avoir participé à la 67è session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
De nombreuses hautes personnalités civiles et militaires ont accueilli le Président RAJOELINA à son arrivée à la BANI, entre autres, le Premier Ministre, Omer BERIZIKY, et quelques membres de son Gouvernement, le Président du Conseil Supérieur de la Transition, Dolin RASOLOSOA ainsi que les membres du Staff de la Présidence conduits par le Secrétaire Général.
Comme à l’accoutumée, le Président de la Transition a tenu une conférence de presse pour rendre compte à la population malgache de sa mission officielle mais ce fut également une occasion pour les membres de la presse de poser des questions relatives aux points forts de l’actualité nationale.
- Que pouvez-vous dire à propos de votre voyage aux USA ?
Madagascar a pleinement participé à toutes les réunions tenues lors de cette 67ème Assemblée Générale des Nations Unies. Mais, nous avons également procédé à la signature de deux traités : l’un sur l’abolition de la peine de mort et l’autre sur le Droit des enfants. Nous avons signé le traité sur l’abolition de la peine de mort parce que Dieu est le seul maître de la vie humaine. Nous sommes contre les condamnations à mort. Par ailleurs, nous avons signé le traité sur le Droit des enfants afin de les protéger parce qu’ils sont le pilier du développement futur d’un pays.
Nous avons, par ailleurs, rencontré quelques Chefs d’Etat ainsi que le Secrétaire Général des Nations Unies. Tous ont évoqué et réitéré la nécessité pour Madagascar de sortir de la crise politique et le renforcement des efforts en vue de la préparation des prochaines élections.
- Qu’en est-il de vos promesses relatives à la recherche de partenariat pour l’acquisition d’une surveillance satellitaire et des hélicoptères pour lutter, particulièrement, contre le vol de zébu ?
Lors de ce déplacement et même lors de notre passage en France, nous avons eu plusieurs rencontres visant à trouver toutes les possibilités d’acquisition de nouveaux matériels pour les Forces de l’ordre malgaches pour combattre l’insécurité. Nous avons, par exemple, des choix sur les hélicoptères à acheter, il y en a un, qui peut transporter 14 personnes et un autre, 26 personnes. Les responsables des Forces de l’ordre vont rencontrer les techniciens pour évaluer les types de matériels qui pourront s’adapter à la réalité malgache. Concernant l’image satellitaire, nous avons trouvé un partenariat, soit avec une compagnie privée soit avec un pays. Nous avons pu effectuer un premier contact avec eux, les responsables des Forces de l’ordre devront, ainsi, entrer en contact avec ces partenaires. A mon avis, tout sera opérationnel d’ici quelques semaines.
- Conformément à la Feuille de route, les partis ou mouvances politiques ont-ils le droit de demander le remplacement d’un membre du Gouvernement et/ou du Parlement de la Transition ?
La Feuille de route stipule qu’en cas de révocation d’un membre du gouvernement, il sera remplacé par un autre membre de son groupe de provenance politique selon les mêmes règles de procédure de nomination, en respectant les critères de provenance politique, de représentation de genre et d’équilibre régional.
- Avant votre départ pour les Etats-Unis, le département d’Etat américain, par le biais de Johnnie Carson, a publié un communiqué relatif à votre non candidature aux prochaines élections. Qu’en pensez-vous ?
Sur la candidature, que ce soit bien clair. La Feuille de route, déjà avalisée par la Communauté Internationale et les forces politiques malgaches, est devenue un cadre légal. Aucun pays ne peut contraindre les Malgaches à faire telle ou telle chose. La question de candidature est régie par une Loi et il incombe à la Cour Electorale Spéciale et à la Haute Cour Constitutionnelle d’en statuer. Dans la Feuille de route, il y est stipulé que le Président de la Transition, le Premier Ministre de consensus et les Membres du Gouvernement sont tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin, s’ils décident de se porter candidat aux élections législatives et présidentielles. Toutes déclarations contraires à ce qui a été stipulé dans la Feuille de route ne seraient ainsi qu’une violation de la souveraineté malgache et donc, un retour en arrière.Il revient à la population malgache de choisir celui ou celle qui dirigera son pays, à condition que le candidat remplit les critères d’éligibilité.
- Certains ont avancé que le retour de l’ancien Président serait avant le 18 Octobre prochain. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
Lors de la dernière réunion de la Sadc, il a été évoqué que ce retour représente un réel danger et des conséquences incommensurables. Une mission d’évaluation de la Sadc arrivera bientôt à Madagascar pour observer les possibilités ou non de ce retour. Ce n’est pas ni la première ni la dernière fois qu’une telle annonce a été faite. On ne devrait pas leurrer les sympathisants, il faut dire la vérité.
- Toujours concernant le traité sur l’abolition de la peine de mort, quelles seraient les prochaines étapes pour Madagascar après la signature dudit traité ? Cette question d’abolition de la peine de mort passera-t-elle au niveau du Parlement pour ratification ou entrera tout de suite en vigueur ?
En fait, il s’agit d’un engagement de Madagascar. En signant ce traité, nous adhérons avec conviction au principe de refus des condamnations à mort.
Le Président Andry RAJOELINA a, par la suite, effectué une visite inopinée à Andohatapenaka pour constater de visu l’avancement des travaux de construction du temple du rugby, baptisé « Kianja Makis ».
A l’issue de cette visite, le Président de la Transition a exprimé son constat : « les travaux s’achèveront d’ici deux (2) mois. Comme je l’ai dit lors de la cérémonie de pose de la première pierre, je passerai régulièrement ici pour constater l’avancement des travaux et comme nous l’avons vu, les travaux avancent. Ce qui prouve qu’on peut, bel et bien, bâtir et construire en un laps de temps court. Nous sommes sur le point d’atteindre notre défi : le rugby aura, d’ici peu, son propre stade, digne du niveau de nos rugbymen ».
Antananarivo, le 1er Octobre 2012
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Transition