What's wrong in your brain, Mister Wong ?
Décidément, cela est devenu une fixation de l'administration Obama que de s'attaquer à « plus petit que soi ». Voilà qu'Eric Wong, Chargé d'affaires dont la présence passe inaperçue, au seuil de cette année 2013, s'amuse à débiter comme un perroquet, une leçon apprise par cœur, mêlant AGOA et droits de l'homme comme si les U.S.A. étaient la paradis sur terre en la matière.
Je n'ai jamais connu un tel acharnement après plus d'un quart de siècle de journalisme, ma parole ! Cela s'apparente à de l'apartheid économique, c'est tout. Un travail de Chargé d'affaires chargé d'être aveuglément un témoin à... charge, évidemment, en oubliant l'immense poutre que le pays qu'il représente à dans l'œil.
Voici la récente déclamation de ce portefaix verbal doté d'œillères lui ôtant toute crédibilité en regard de ce qui se passe dans son propre pays... si démocratique. A force de... forcer les choses, va-t-il finir comme Niels Marquardt, l'ambassadeur qui a dégringolé consul quelque part en Australie ? Tout se paie, un jour, ici-bas et il y a une fin à tout : les bonnes comme les mauvaises actions...
“Nous sommes toujours alarmés par le fait que le régime en place manque de respect envers certains des principes les plus acceptés universellement,” a indiqué M. Eric Wong, Chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis.“Des rapports publiés par les Nations Unies ainsi que d’autres organisations internationales de renom ont mis en exergue le degré auquel la situation des droits de l’homme à Madagascar a continué à détériorer. On nous a récemment rappelé que le monde ne permettra aux dirigeants illégitimes de justifier leur anarchie en faisant un abus des notions de souveraineté, patriotisme, et de la loi. Ceux qui prétendent se qualifier pour l’AGOA doivent être issus d’une élection libre et faire preuve de bonne gouvernance [Ainsi donc, l'AGOA est la panacée qui débarrassera définitivement Madagascar de sa pauvreté dans laquelle ses dirigeants, sur un demi-siècle, l'ont enfoncé ? Bravissimo Mister Wong!] . Il faut aussi respecter le droit international et contribuer à la sécurité régionale, si l’on veut prendre sa place parmi les dirigeants légitimes du monde.
Les récentes actes visant à restreindre la liberté de la presse pour des journalistes particuliers, les détentions depuis 2009 des ennemis politiques sans procès ni procédure normale, ainsi que les rapports indiquant que des membres de la population civile dans le sud du pays aient fait l’objet de viols ou d’exécution sommaire alors que leurs villages sont incendiés, ne sont que quelques-uns parmi les exemples indiquant clairement que la situation des droits de l’homme ne s’est pas amélioré à Madagascar.” [Ndlr: Ainsi donc, ce sont les Dahalo qui deviennent victimes. Ce Wong-là aurait dû être présent sous l'ère Ratsiraka].
A présent, j'invite Mister Eric Wong à lire et relire tout ce qui suit avant d'émettre d'autres débilités sur Madagascar, un pays où il n'est que depuis quelques mois et où il ne sera jamais que de passage. La pire des violation des droits de l'homme sont les écoutes téléphones qui ont coûté son poste au président Richard Nixon (« Watergate 1972-1974 »). Et çà continue en ce début de troisième millénaire.
Jeannot Ramambazafy
Le 8 août 1974, Richard Nixon démissionne. CLIQUEZ ICI
Carter accuse les USA de "violation des droits de l'Homme"
L'ex-Président américain, Jimmy Carter, a accusé Washington d'avoir violé et de continuer à violer les droits des citoyens américains, en autorisant l'usage des appareils d'écoute et d'espionnage, à leur encontre.
Source : IRIB, samedi, 01 décembre 2012
Les Présidents Barack Obama et Hu Jintao. En juin 2011, la Chine critiquait déjà
le déficit des Etats-Unis, son principal créancier
Chine : « Le dossier des droits de l'homme aux États-Unis en 2009 »
Le 13 mars, le Bureau de l'information chinois du Conseil d'État publiait un rapport intitulé : « Le dossier des droits de l'homme aux États-Unis en 2009 ».
Ce document était clairement destiné à réfuter le rapport annuel du département d'État américain sur le respect des droits de l'homme pour 2009, publié deux jours plus tôt.
Le rapport chinois souligne légitimement que le gouvernement des Etats-Unis « publie année après année des rapports sur les droits de l'homme pour accuser d'autres pays, et utilise la question des droits de l'homme à des fins politiques pour s'ingérer dans les affaires internes des autres pays, diffamer leur image et avancer ses propres intérêts stratégiques. Cela expose complètement son double standard en matière de droits de l'homme... »
Administrer au gouvernement des Etats-Unis une dose bien méritée de sa propre médecine n'absout pas pour autant le régime chinois de ses violations flagrantes des droits de l'homme. Il gouverne de manière autocratique sur une population de 1,3 milliard de personnes, la plupart étant des paysans désespérément pauvres et des travailleurs très exploités.
Ceci étant dit, le rapport chinois est un document révélateur –sobre, parfois même subtil, basé sur des faits tirés entièrement de source gouvernementale et médiatique des Etats-Unis, chaque élément étant soigneusement documenté. Il donne un portrait des Etats-Unis du 21e siècle conforme à celui vu par la plupart du monde, un portrait contrastant de façon éclatante avec la mythologie officielle et la propagande médiatique américaine.
C'est sans surprise que ce rapport est passé inaperçu dans les médias de masse aux Etats-Unis. Le rapport de 14 pages est divisé en six sections principales : la vie, la propriété et la sécurité personnelle ; les droits civiques et politiques ; les droits économiques, sociaux et culturels ; la discrimination raciale ; les droits des femmes et des enfants ; la violation des droits de l'homme par les Etats-Unis contre les autres nations. Le portrait cumulatif en est un d'une société en profonde crise qui va en s'aggravant.
Quelques statistiques et faits cités sur la violence et la répression policière aux Etats-Unis :
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Chaque année, 30.000 personnes meurent dans des incidents impliquant une arme à feu.
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Il y a eu 14.180 meurtres l'an dernier.
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Dans les dix premiers mois de 2009, 45 personnes ont été tuées en raison de l'utilisation du Taser par la police, le total s'élevant à 389 pour la décennie.
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L'an dernier, 315 policiers de la ville de New York ont été soumis à une supervision interne suite à une « utilisation incontrôlée de la violence ».
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7,3 millions d'Américains sont sous la juridiction des autorités du système correctionnel, plus que tout autre pays.
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60.000 prisonniers, selon les estimations, ont été violés en détention l'an dernier.
Sur les droits démocratiques, le rapport note l'espionnage gouvernemental omniprésent de sa population, autorisé en vertu du Patriot Act, le vaste réseau de surveillance d'Internet par l'Agence de sécurité nationale (NSA), et le harcèlement policier contre les manifestants antimondialisation à Pittsburgh l'an dernier lors du sommet du G-20. Soulignant l'hypocrisie de la rhétorique du gouvernement des Etats-Unis sur les « droits de l'homme », les auteurs observent que « la même conduite dans d'autres pays aurait été dénoncée comme étant une violation des droits de l'homme, alors qu'aux États-Unis cela est présenté comme un contrôle nécessaire du crime ».
Le rapport ne fait qu'effleurer le problème de la crise socioéconomique aux Etats-Unis, notant un niveau record de chômage, de pauvreté, de famine et de sans-abris, ainsi que 46,3 millions de personnes sans assurance-maladie. Il offre quelques faits rarement discutés dans les médias américains : 712 personnes ont été incinérées aux frais du public dans la ville de Los Angeles parce que les familles étaient trop pauvres pour payer l'enterrement. Il y a eu 5.657 morts au travail en 2007, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles, soit un taux de 17 décès par jours (pas un seul employeur n'a été accusé au criminel pour ces ces morts). Quelque 2.266 vétérans sont morts des conséquences d'un manque d'assurance-maladie en 2008, 14 fois le nombre de soldats tués en Afghanistan cette année.
Le rapport démontre l'existence d'une discrimination raciale omniprésente contre les Noirs, les hispanophones et les Amérindiens, les sections les plus opprimées de la classe ouvrière. Ce phénomène s'exprime aussi par un nombre record de plaintes de discrimination raciale à l'embauche, soit plus de 32.000. Le rapport note également le nombre croissant d'incidents de discrimination ou de violence contre les musulmans, et la détention de 300.000 immigrants « illégaux » chaque année, 30.000 immigrants se retrouvant dans un centre de détention chaque jour de l'année.
Le rapport note que l'Etat de Californie a imposé des sentences de prison à vie 18 fois plus souvent à des noirs qu'à des blancs, et que, en 2008, lorsque la police de New York fait usage d'une arme à feu, 75 pour cent des cibles sont noires, 22 pour cent hispaniques et seulement 3 pour cent blanches.
Le rapport fait référence à la réalité bien connue de l'iniquité salariale pour les femmes, avec un salaire médian à seulement 77 pour cent de celui des hommes, par rapport à 78 pour cent en 2007. Selon le rapport, 70 pour cent des femmes en âge de travailler n'ont pas d'assurance-maladie, ou ont une couverture inadéquate, des factures ou des dettes élevées reliées à des questions de santé.
Les enfants sont de loin les plus durement touchés par la misère économique, 16,7 millions d'enfants ayant manqué de nourriture à un certain moment durant l'année 2008, et 3,5 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrant de la faim et de la malnutrition, soit 17 pour cent au total. La faim chez les enfants est combinée à un autre phénomène malsain, celui du travail endémique des enfants dans l'agriculture : quelque 400.000 enfants font du travail de cueillette. Les Etats-Unis sont également les premiers au monde dans l'emprisonnement des enfants et des mineurs, et le seul pays qui n'offre pas de liberté conditionnelle aux contrevenants juvéniles.
La politique étrangère américaine est également l'objet de critiques justifiées. Un pays avec autant de pauvres et d'affamés compte pour près de 42 pour cent du total des dépenses militaires mondiales, un colossal 607 milliards de dollars, et il est le premier marchand d'armes mondial, avec des ventes internationales de 37,8 milliards de dollars en 2008, une augmentation de près de 50 pour cent par rapport à l'année précédente.
Le rapport chinois mentionne également les preuves documentées de la torture des prisonniers en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo Bay, le réseau mondial de bases militaires américain, l'embargo américain de Cuba (opposé par l'Assemblée générale de l'ONU par un vote de 187 contre 3), et l'espionnage systématique du globe par les Etats-Unis avec le système d'interception NSA « ECHELON », aussi bien que le monopole américain sur serveurs Internet responsables de la gestion du trafic.
Le rapport souligne aussi les violations délibérées par les Etats-Unis des conventions internationales sur les droits de l'homme. Washington a soit signé et non ratifié ou refusé de signer quatre conventions majeures des Nations unies : sur les droits économiques, sociaux et culturels ; sur les droits des femmes ; sur les droits des personnes handicapés ; et sur les droits des peuples autochtones.
Le rapport ne discute pas des causes de la dégénérescence des conditions sociales aux États-Unis — il ne fallait d'ailleurs pas s'y attendre, puisque cela nécessiterait une explication du lien causal entre la pauvreté, la répression et la discrimination et le fonctionnement du système de profit capitaliste, une explication que Beijing peut difficilement entreprendre.
Article original anglais, WSWS paru le 19 mars 2010
Enfin, pour éclairer la lanterne de ceux qui gobent les assertions d'un américain fraîchement débarqué mais fonctionnaire de l'administration Obama, ci-après une vidéo très... « instructive », concernant le pays (pas d'origine) de ce donneur de leçons.
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Un dossier de Jeannot Ramambazafy – 4 janvier 2013