COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Président de la Transition à l’ouverture officielle de la réunion préliminaire
pour la réconciliation organisée par le FFKM
Comme prévu, le Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara (FFKM), présidé par les Chefs des quatre (4) Eglises Chrétiennes de Madagascar, a tenu ce Jeudi 18 Avril 2013 au Centre de Conférences Internationales d’Ivato une réunion préliminaire pour la réconciliation. Ayant reçu une invitation à cette réunion, le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA, a honoré de sa présence cette cérémonie d’ouverture officielle de ladite réunion.
Les anciens Chefs d’Etat, SEM Albert ZAFY et SEM Didier RATSIRAKA, les Chefs d’Institutions de la Transition, plusieurs Membres du Gouvernement, du CT et du CST, des groupements politiques et sociétés civiles ont répondu présents à cette cérémonie.
« Pardonnez-vous réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ », Ephésiens 4 : 32b, tel a été le verset biblique choisi par le FFKM pour cette réunion pour la réconciliation.
L’Archevêque d’Antananarivo, Monseigneur Odon RAZANAKOLONA, a déclaré que la responsabilité pour la refondation de Madagascar échoit, tout d’abord et essentiellement, aux malgaches. « Nombreux sont ceux qui ont sollicité le FFKM à prendre ses responsabilités envers le pays et le peuple malgache. Ainsi, quand nous avons entendu les cris de détresse de nos compatriotes, nous avons mandaté le SEFIP pour mener des consultations auprès de la population. Nous sommes également conscients que la valeur malgache (soatoavina), dont l’obéissance aux Raiamandreny, a perdu sa place dans la société. De surcroit, la valeur morale et spirituelle se trouve aujourd’hui violée. Toutes ces raisons nous ont poussés à effectuer un conclave de trois (3) jours à Analamahitsy pour chercher ensemble la voie à emprunter par la grande famille des Eglises chrétiennes. Les résolutions ont montré qu’il faut tout d’abord procéder à la réconciliation (fampihavanana) basée sur quatre (4) principes majeurs : repentance, confession, vérité et réconciliation. Nous allons ainsi avancer vers la réconciliation en vue d’une refondation du pays », a déclaré le Chef de l’Eglise Catholique Romaine, Mgr Odon Razanakolona.
Il a également expliqué que le processus de réconciliation se fera en trois étapes : la première consiste à une réunion préliminaire à travers des travaux de commission, la seconde à recueillir les arguments au niveau des trente cinq (35) régions du FFKM dans tout Madagascar et enfin, la troisième étape consistera à synthétiser les propositions recueillies auprès de ces régions pour en dégager une résolution collective après une réunion de trois jours. Ainsi, après cette réunion au CCI Ivato, les responsables au niveau du FFKM procèderont donc à une descente auprès des Régions suscitées. « Nous ne devons pas nous focaliser sur les problèmes, nous avons le devoir de chercher ensemble des solutions pour la Nation. L’heure est à la préparation de notre société à faire face au développement de notre pays. Le FFKM tient le rôle de réconciliateur et de facilitateur », a-t-il soutenu dans le discours d’ouverture de cette réunion.
En marge de cette cérémonie d’ouverture officielle de la rencontre malgacho-malgache initiée par le FFKM, le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA a expliqué l’importance d’une telle initiative en vue d’une réconciliation : « j’ai reçu l’invitation du FFKM et j’y suis venu en tant que Président de la Transition mais surtout en tant que citoyen. En tant que chrétien, je suis persuadé que la réconciliation est d’une grande importance pour une société harmonieuse, avant et après la tenue des élections. Chaque citoyen est responsable de la réconciliation et personnellement, j’en suis convaincu de l’importance et de l’essence. Je réitère qu’il faut primer l’intérêt de la population et celui de la Nation pour le développement et la paix à Madagascar ».
En réponse à une question concernant un éventuel report des élections après cette réunion du FFKM, le Chef de l’Etat de rappeler qu’ « il existe des responsables chargés de leur organisation. Le calendrier électoral a déjà été établi par le CENIT. Il est important de trouver un terrain d’entente sur les élections dans les résolutions de cette réunion ».
En ce qui concerne l’absence de l’ancien Chef d’Etat en exil en Afrique du Sud à cette réunion, le Président RAJOELINA a indiqué que : « je suis persuadé que les Chefs d’Eglises ont pensé à cela. Comme j’ai toujours dit, il ne faut pas se focaliser sur une seule personne mais il faut mettre l’intérêt de la Nation et de la population au-dessus de tout ».
Le Président de la Transition a également réitéré ce qu’il a déjà évoqué sur l’ordre des élections à organiser dans la Grande Ile : « quand j’ai rencontré le Secrétaire Général des Nations Unies, j’ai évoqué que les élections législatives devront êtres tenues avant la présidentielle. C’est mon point de vue personnel mais les responsables des élections avancent le contraire. Aujourd’hui, certaines ambassades étrangères à Madagascar me joignent par téléphone et expliquent qu’ils comprennent aujourd’hui mes soucis étant donné la situation actuelle, caractérisée par la soif de pouvoir qui se fait jour ces derniers temps. L’histoire jugera. En tant que Président de la Transition, je me positionne en tant que Raiamandreny et j’agis en toute sagesse pour le bien du pays et celui de la population ».
En réponse à la question des journalistes sur une éventuelle « Transition-bis », le Président Rajoelina a indiqué : « à nous tous d’analyser si cela pourrait jouer en faveur de la réconciliation ».
Par rapport à la situation qui prévaut ces derniers jours au niveau de la Présidence de la Transition et concernant ses proches collaborateurs, le Président RAJOELINA a préféré ne pas faire de commentaires : « je n’ai pas de commentaires à faire. Mais en tant que dirigeants, nous avons des principes, des règles et une éthique à respecter. C’est ce qui m’amène à dire que l’heure est au changement de vision et nous empruntons aujourd’hui cette voie vers le changement aussi bien au niveau de la Présidence de la Transition qu’au niveau du pays ».
Enfin, sur le projet de construction de nouvelle route reliant Ivato à la Capitale, le Numéro Un de la Transition a déclaré : « je réaliserai ce que j’ai promis ».
Antananarivo, le 18 Avril 2013
Le Chargé de la Communication
auprès de la Présidence de la Transition
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