Ce n'est pas une photo-montage mais bel et bien Omer Iznogoud Beriziky, lorsqu'il était Ambassadeur de Madagascar à Bruxelles (Belgique)
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Si l’Union africaine, la Sadc et la Communauté internationale n’avait pas foutu le bordel -ce qu’ils n’ont pas osé faire en Mauritanie et au Mali-, Andry Rajoelina aurait démissionné et la dernière ligne droite à parcourir pour cette 5è période de transition malgache, aurait d’abord fait l’objet d’une loi pour définir les conditions de la mise en œuvre de cet intérim jusqu’à l’élection du premier président de la IVè république.
Et c’est ici que même ceux qui se croient spécialistes se trompent volontairement et, par synergie, trompent le peuple malgache. La palme revient à Me Hanitra Razafimanantsoa, qui parle déjà de « vide juridique ». Mais, ma parole, où a-t-elle fait ses études de droit celle-là  ?
Jusqu’à preuve du contraire, c’est la feuille de route qui régit la transition. La constitution adoptée par voie référendaire en 2010 ne sera appliquée qu’après l’élection du futur président.
Que dit la feuille de route en cas de vacance du Président de la Transition ?
14. Le Président de la Transition, le Premier Ministre de consensus et les Membres du Gouvernement sont tenus de démissionner de leurs fonctions 60 jours avant la date du scrutin, s’ils décident de se porter candidats aux élections législatives et présidentielles. Toutefois, afin de pallier à toute éventualité de vide juridique, une loi sera adoptée par le Parlement de la Transition pour définir les conditions de mise en œuvre y afférentes.
Certains politiciens en mal d’heure de gloriole se basent sur la Constitution.
CONSITUTION DE LA IIIème REPUBLIQUE REVISEE EN 2007
Article 52.
En cas de vacance de la présidence de la République par suite de démission, de décès, d'empêchement définitif dans les conditions prévues à l'article 51 alinéa 2 ou de déchéance prononcée en application de l'article 126, il est procédé à l'élection d'un nouveau président conformément aux dispositions des articles 46 et 47 ci-dessus.
La vacance est constatée par la Haute Cour constitutionnelle. Dès la constatation de la vacance de la présidence de la République, les fonctions de chef de l'État sont provisoirement exercées, jusqu'à l'entrée en fonction du président élu ou jusqu'à la levée de l'empêchement temporaire, par le président du Sénat ou, en cas de vacance de poste ou d'incapacité du président du Sénat constatée par la Haute Cour constitutionnelle, par le Gouvernement collégialement.
CONSTITUTION DE LA IVème REPUBLIQUE ADOPTEE PAR VOIE REFERENDAIRE EN 2010
Article 46.
Le Président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le Président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu'à l'investiture du nouveau Président.
Dans le cas où le Président du Sénat lui-même se porte candidat, les fonctions de chef de l'État sont exercées par le Gouvernement, collégialement.
Et là où je tombe d’accord avec tous les « interprétateurs » de toutes les tendances politiques, c’est qu’ANDRY RAJOELINA N’EST PAS PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. Toutefois, il est PRESIDENT DE LA TRANSITION, CHEF DE L’ETAT, selon la feuille de route, la seule et unique loi qui doit régir les institutions dirigeantes de Madagascar en cette période transitoire : Présidence, Gouvernement, Conseil supérieur, Congrès, Conseil Militaire pour la Défense nationale.
Par conséquent, il faut attendre la loi voté par le Parlement de la Transition pour savoir qui assurera l’intérim. C’est que tout ce beau monde de beaux parleurs tente d’escamoter. Norbert Lala Ratsirahonana, le juriste en chef de la Présidence de la Transition ne peut-il pas expliquer cela en langue malagasy au peuple malgache, à la radio et à la télévision ?
Même que les sirènes de l’escorte de Mamy Rakotoarivelo, Président du Congrès de la Transition (qui se croit déjà Vizir adjoint aussi), s’intensifient à travers la ville comme pour annoncer : « je débarque, vous allez voir ! ». Les Antananariviens voient mais entendent surtout ces bruits nuisibles…
Malheureusement pour eux, Andry Rajoelina n’ayant pas démissionné (la date exacte de la future élection présidentielle ayant été mise en danger à cause des lubies de l'UA), seule Me Hanitra Razafimanantsoa a le « courage » de parler de « vide juridique », comme l’autre Honoré Rakotomanana, ancien juge de la CPI pour le Rwanda. Il n’honore pas sa fonction.
Et quel a été l’exploit d’Omer Iznogoud* Beriziky, ce 29 mai 2013 ? L’homme qui a été choisi parmi d’autres par Andry Rajoelina pour être Premier ministre de consensus d’Union nationale ? Lisez les communiqués de presse qui suivent.
* Pour les ignares, Iznogoud est un personnage (Vizir) de BD créé par Goscinny et Rabary (heu Tabary) dont le rêve est de devenir Calife à la place du Calife. A présent, il veut être... président (voir plus haut). Ce qui colle avec notre Omer Iznogoud Beriziky national. Non ?
Jeannot Ramambazafy – 29 mai 2013
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Conseil des Ministres – Mercredi 29 Mai 2013
Palais d’Etat d’Iavoloha
Un Conseil des Ministres s’est tenu ce Mercredi 29 Mai 2013 à partir de 15h au Palais d’Etat d’Iavoloha.
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, n’a pas honoré de sa présence ce Conseil.
La majorité des Membres du Gouvernement de Transition d’Union Nationale a assisté à ce Conseil.
Communications
- Au titre de la Présidence de la Transition
· Sur la tenue usuelle d’un Conseil des Ministres
Le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA, a fait remarquer que, depuis l’avènement de la Transition et notamment depuis l’installation du Gouvernement de Transition d’Union Nationale, il est d’usage de tenir les Conseils des Ministres tous les Mercredis dans l’après-midi.
De ce fait, il a invité le Secrétaire Général de la Présidence de la Transition à consigner sur procès – verbal l’absence au présent Conseil du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, bien que ce dernier ait été avisé, au préalable, de la tenue dudit Conseil des Ministres.
Par ailleurs, il a indiqué que, connaissant parfaitement cette coutume usuelle de la tenue des Conseils des Ministres tous les Mercredis dans l’après-midi, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a encore sciemment programmé la tenue d’un Conseil de Gouvernement spécial ce Mercredi 29 Mai 2013 à partir de 15h au Palais d’Etat de Mahazoarivo. De surcroît, il n’a pas jugé utile et nécessaire d’en aviser, au préalable, le Président de la Transition.
De ce fait, le Président de la Transition a fait constater qu’il n’existe plus de consensus au niveau du Gouvernement de Transition d’Union Nationale et qu’il existe également une crise institutionnelle consécutivement à la tenue d’un Conseil de Gouvernement spécial en parallèle à la tenue régulière et usuelle d’un Conseil des Ministres.
· Sur la décision de la CES
Le Président de la Transition a rappelé que la Cour Electorale Spéciale (CES) a pris une Décision portant constatation de l’existence de cas de force majeure sur la tenue de l’élection présidentielle, en ayant pris en compte les motifs invoqués par le requérants (FFM, CSC et Hauts Responsables des Forces de l’ordre).
De ce fait, il a évoqué, selon les dispositions des textes en vigueur, la nécessité de la prise d’un Décret, en Conseil de Gouvernement, portant report et fixation de la nouvelle date de la tenue de l’élection présidentielle.
Le Ministre de l’Intérieur a intervenu pour donner de plus amples informations en la matière.
Ainsi, il a indiqué que, selon les dispositions des Articles 3.1 et 3.4 de la Loi n°2012-015 sur l’élection du Premier Président de la IVème République, il incombe au Gouvernement de Transition d’Union Nationale de prendre ledit Décret, dans un délai de 48 heures, après qu’il ait été notifié de la Décision dont il s’agit par la CES. Il a informé le Conseil que la CES a déjà notifié cette Décision au Premier Ministre, le Mardi 28 Mai 2013 dernier.
Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur a rappelé que, selon les dispositions des textes en vigueur, les autorités civiles et militaires (dont les Membres du Gouvernement de Transition d’Union Nationale), se portant candidates à l’élection présidentielle, sont tenues de déposer leur lettre de démission, auprès de la CES, dès la date de la publication de la liste définitive des candidats à ce scrutin présidentiel. Tandis que le Président de la Transition est tenu de déposer sa lettre de démission 60 jours avant la date dudit scrutin. Dans la même foulée, il a fait valoir, d’une manière claire, que la CES ne peut en aucun cas constater la vacance de la Présidence de la Transition tant que le Président de la Transition ne lui ait formulé par lettre sa démission.
Le Ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies a également fait valoir, d’une manière stricte, que la CES, dans sa Décision du Mardi 28 Mai 2013, n’a pris aucune mesure à l’encontre du candidat Andry RAJOELINA. De ce fait, ce dernier continue de vaquer légalement à son poste de Président de la Transition, d’autant plus que, suite à la Décision de constatation de l’existence de cas de force majeure adoptée par la CES, la date de la tenue de l’élection présidentielle sera formellement reportée, et par voie de conséquence, le dernier délai de dépôt d’une lettre de démission d’un candidat sera, de facto, reporté.
· Sur l’invasion acridienne
Le Président de la Transition a fait valoir que, voilà bientôt 03 mois, l’invasion acridienne a fortement frappé des Régions du territoire national.
Il a fait constater que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement s’est fait remarquer dans son inertie et dans ses carences en n’ayant point pris la moindre mesure de stratégie et d’action pour combattre cette invasion acridienne. Raison pour laquelle ce fléau frappe cruellement une bonne partie du territoire national.
Le Chef de l’Etat a fait remarquer que le Premier Ministre et certains Membres du Gouvernement semblent être trop accaparés par les affaires politiques et ont ainsi relégué au second plan le traitement de ce fléau national. Raison qui a amené bon nombre de citoyens nationaux à pointer du doigt le Pouvoir transitoire de les laisser à la merci dudit fléau.
Ainsi, face à ces carences flagrantes du Chef du Gouvernement, le Président de la Transition a pris ses responsabilités pour inscrire à l’ordre du jour du présent Conseil la Communication relative à la stratégie nationale d’urgence de lutte antiacridienne.
De ce fait, il a donné consigne à ce que le présent Conseil adopte des mesures d’urgence pour combattre ce fléau.
Après débats, il a été décidé les mesures qui suivent et à exécuter dès Jeudi 30 Mai 2013 :
1- Déblocage, par le Ministère des Finances et du Budget, d’un fonds d’urgence de 02 milliards d’Ariary, en attendant le déblocage des 05 millions de dollars de la Banque Mondiale à gérer par la FAO
2- Traitement au sol avec des pulvérisateurs et utilisation des aéronefs de la BATAC
3- La première Région à traiter est Vakinankaratra
4- Dotation de moyens adéquats au Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA)
5- Tenue d’une réunion d’urgence avec FAO pour évaluer les besoins en pesticides
6- Mise en place d’une Cellule d’urgence de coordination de toutes les actions, incluant le BNGRC
7- Evaluation urgente des stocks de pesticides au niveau du CNLA
8- Mise en place immédiate d’un Comité de veille et des Unités mobiles pour combattre le fléau
9- Mise en place du système HIMO sous le pilotage des Membres du Gouvernement
10- Désignation du Ministère des Forces armées, du Ministères des Finances et du Budget ainsi que le CNLA pour coordonner les premières actions à mener à Antsirabe.
· Sur les droits et avantages des anciens Chefs d’Etat
Le Ministre des Finances et du Budget a fait au Conseil de la demande du Professeur Albert ZAFY d’une dotation de véhicule 4x4 en sa qualité d’ancien Chef d’Etat.
Le Président de la Transition a donné consigne à ce que le Ministère des Finances et du Budget accède à cette demande, dans les meilleurs délais.
L’ordre du jour ayant été épuisé, la séance a été levée à 17h30.
Antananarivo, le 29 Mai 2013
Le Chargé de la Communication
auprès de la Présidence de la Transition
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Conseil de Gouvernement – Mercredi 29 Mai 2013
Palais d’Etat de Mahazoarivo
Un Conseil de Gouvernement s’est tenu ce Mercredi 29 Mai 2013 à partir de 15h au Palais d’Etat de Mahazoarivo.
I°- Communications
Au titre du Gouvernement
Une Communication a été faite relative à la tenue du Conseil de Gouvernement qui fait suite à la décision commune des Ministres du dernier conseil du 28 mai 2013 et confirmer par la réception du SMS du SGG ce jour 29 mai 2013, comme c’est le cas pour toute convocation en Conseil de Gouvernement et Conseil de Ministres
Suite à la Décision de la CES N° 05-CES/D du 28 mai 2013 concernant la requête aux fins de constatation d’un cas de force majeure, décision à été prise par le Conseil de Gouvernement de saisir par courrier officiel la CENIT en vertu de l’article 10 paragraphe (g) de la Feuille de route pour statuer sur le calendrier électoral et de saisir en même temps la CES pour prendre acte de sa décision et lui demander la suite des précédentes requêtes.
Face à l’insécurité galopante, Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement d’Union Nationale et Chef de l’EMMONAT, a décidé de prendre ses responsabilités en convoquant les hauts responsables de la sécurité Nationale pour prendre des mesures drastiques pour éradiquer toutes formes d’atteinte à la sécurité publique dont la menace et les intimidations envers la Population et tous les résidents à Madagascar.
Le Conseil de Gouvernement a également décidé d’inviter les Chefs des Institutions de la Transition à un conclave au Palais de Mahazoarivo le Jeudi 30 mai 2013 à 15H.
Adoption de textes réglementaires
Au titre du Ministère des Relations avec les Institutions
* Discussion du projet de loi relative à la réorganisation du CES.
* Discussion du projet de loi relative à la gestion de la vacance du poste de Président de la Transition conformément aux dispositions réglementaires de la feuille de route article 14, de la Loi organique N°2012-015 relative à l’élection du premier Président de la Quatrième République article 5 aliéna premier et la décision de la CES n°01-CES/D du 03 mai 2013 article 7.
* Il a été décidé le report de l’adoption en vue d’une discussion approfondie des deux lois au prochain Conseil du Gouvernement préalablement à leur envoi au Parlement de la transition et ce, avant la clôture de la session ordinaire du CT et CST.
L’ordre du jour ayant été épuisé, la séance a été levée à 19 heures 45 minutes.
Antananarivo, le 29 Mai 2013
Les Porte-parole du Gouvernement de Transition d’Union Nationale
Mme Elia RAVELOMANATSOA
Ministre de la Culture et du Patrimoine
M. Jacques Ulrich ANDRIANTIANA
Ministre de la Jeunesse et des Loisirs