Décidément, comme on dit en anglais : « the song remains the same » (c’est toujours la même rengaine). A l’issue de plus de 13 heures de cogitation, les 92 entités issues des signataires de la feuille de route (sauf la mouvance Ravalomanana) sont sorties du CCI Ivato vers une heure du matin, ce mardi 4 juin 2013. Trop pour les personnes âgées, si bien qu’Honoré Rakotomanana, juriste, a été évacué car pris d’un malaise. Ce sont les généraux Ranto Rabarisoa (président du CMDN (Comité militaire pour la défense nationale) et Sylvain Rabotoarison (président du FFM) qui ont résumé l’état des choses à la sortie de cette réunion à huis clos. Un conclave c’est fait pour élire le Pape, les gars !
Le général Rabarisoa a expliqué qu’un accord a été convenu mais les mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana ne l’ont pas signé. La mouvance Rajoelina l’a signé tout en y mettant une réserve.
De son côté, le général Rabotoarison a indiqué que cet accord sera remis à la CES et qu’il faudra attendre 48 heures avant que cette Cour spéciale électorale émette son avis. Dans la foulée, le président du FFM (Commission de Réconciliation Malagasy) a (enfin) rappelé à tous qu’à propos de l’accord de Cotonou, Madagascar ne l’a jamais ratifié. Ce qui signifie qu’il n’a aucun impact sur le pays. C’est fou, mais c’est après 4 ans que l’on connaît enfin la vérité que tous les médiaboliques ainsi que le fameux groupuscule GTT mettent au-devant comme un épouvantail, dès que l’occasion se présente. Mentez, désinformez, intoxiquez, il en restera toujours quelque chose.
Quoi qu’il en soit, l’accord pourrait reposer sur ceci : soit Didier Ratsiraka, Lalao Ravalomanana et Andry Rajoelina retirent leur candidature (ce qui doit être impensable, inacceptable pour les deux premiers), ce qui serait conforme aux souhaits de la communauté internationale ; soit tous se présentent, ce qui est le souhait de la majorité des Malgaches, mais qui sera vu d’un mauvais œil par ladite communauté qui risque de couper les vivres et ne pas reconnaître le futur président élu. Dilemme du genre auquel le roi Salomon fut confronté, mais qu’il a réussi à solutionner avec une sagesse devenue légendaire. Pour rappel :
Buste du roi Salomon par Brabançon
La bible nous parle du roi Salomon, fils de David qui régna sur Israël. Ce roi a été confronté à deux grands dilemmes qui ont fait sa grandeur et forgé sa renommée. Son premier dilemme se posa lorsque Dieu se révéla à lui dans un songe pour la première fois. Dieu demanda au roi ce qu’il voulait. Au lieu de la gloire et de bien de ce monde, Salomon demanda la sagesse divine pour diriger son peuple. Ce choix émut Dieu qui lui accorda en plus de la sagesse, une richesse immense au point qu’aucun homme n’a pu et ne pourra égaler cette richesses.
Il fut confronté à un deuxième dilemme duquel il s’en est sortit grâce à la sagesse divine. Deux femmes se présentèrent à lui revendiquant toutes deux la maternité d’un enfant. Pour reconnaitre la vraie mère de l’enfant et démasquer la menteuse, le roi Salomon demanda qu’on lui apporte une épée pour divisé l’enfant en deux parties qu’il allait offrir à chacune des prétendues mères. La première femme se réjouissait de cette décision qu’elle trouva juste. Quand à la deuxième femme toute en pleure devant la décision du souverain préféra renoncer à l’enfant pourvu qu’il soit en vie même s’il devait revenir à l’autre femme. Devant cette réaction, le roi Salomon en déduit que la vraie mère de l’enfant était la deuxième qui voulait préserver la vie de l'enfant. Le roi Salomon lui remit l’enfant.
Jeannot Ramambazafy – 4 juin 2013