Décidément, l’être humain est un monstre d’égoïsme mais les politiciens malgaches plus que tout autre au monde. Avec l’appui des églises chrétiennes qui misent sur le pardon, fer de lance de mon ami Jésus le Fils.
Plus de quatre ans sont passés mais çà n’a pas fait revenir les morts poursuivis par l’EMMONAT de Ravalomanana (janvier 2009), encadrés par des mercenaires étrangers, ni les morts du 7 février 2009, tués comme des lapins devant le palais d’Ambohitsorohitra.
Au contraire, ce sont des bavards comme des perroquets qui occupent la scène médiatique actuellement. Beaux parleurs qui n’ont participé à aucune révolution (1972, 1991, 2002, 2009) et qui croient qu’ils sont la solution aux problèmes socio-politico-économiques qui minent Madagascar depuis 53 ans. A ce rythme ces morts tomberont dans l’oubli total, comme mes jeunes amis de 1972 : Modeste, le 12 mai à Ambositra et mes jeunes amis étudiants devant l’hôtel de ville d’Antananarivo, le 13 mai. Oubliés comme ces marcheurs pour la Liberté aux abords du Palais d’Iavoloha, le 10 août 1991, conduits par le professeur Zafy. Ni Tsiranana, ni Ratsiraka ne se sont sentis coupables ni même concernés. Ce dernier a même osé chanter qu’il ne regrette rien. A quoi aspiraient-ils tous ? A plus de liberté, plus de mieux vivre. Ben ils sont morts et à jamais libérés des conneries de ce bas-monde, où les hommes les plus intelligents démontrent une bassesse d’esprit sans borne pour assouvir l’instant présent. Pour mourir aussi démunis qu’à leur naissance. QUID de Marc Ravalomanana actuellement ?
TRADUCTION
Bloemfontein, 5 février 2013. Dans une déclaration, la Haute Cour de justice d'Afrique du Sud a rejeté la requête en appel du président malgache évincé, Marc Ravalomanana, à propos de la restitution de son passeport.
Selon une déclaration faite lundi, la Cour Constitutionnelle a pris en considération la requête en appel. Elle a conclu que cette restitution n'était pas dans l'intérêt de justice, à cette étape de l’enquête. « La demande est rejetée ». Le passeport de Ravalomanana a été confisqué en septembre [2012] par la justice sud-africaine. La Haute Cour lui permet de quitter le pays (Afrique du sud) uniquement pour assister (lorsqu'il est invité à assister) à des réunions régionales [sous-entendu: organisées par la SADC].
Lorsque l’on cherche et que l’on cherche bien, on trouve toujours la vérité vraie. Nul n’est aussi aveugle que celui qui ne veut pas voir ; nul n’est aussi sourd que celui qui ne veut pas entendre.
"Cases dismissed" signifie cas (ou requêtes) rejetés
Ajouté à cela, donc, une réalité que tous ces politiciens et autres donneurs de leçon tentent d’escamoter : Ravalomanana fait l’objet d’une mise en examen par la justice sud-africaine et ne peut ni ne doit quitter l’Afrique du Sud. Croyez bien que si tout ce qui est écrit ci-dessus était faux, cela ferait bien longtemps qu’il aurait loué un jet pour revenir à Madagascar.
Cette initiative de la FFKM de réunir les trois présidents qui n’ont jamais fini leur mandat présidentiel -pour cause de « coup d’état » (c’est le mot à la mode), en 1991, 2002 et 2009- et l’actuel président de la cinquième période de transition que le pays a traversé, va se heurter à un autre problème. Les parents des victimes et l’AV7 qui ont porté plainte contre Ravalomanana -plainte jugée recevable- vont-ils retirer cette plainte ? Certes, il paraît qu’on peut tout acheter avec de l’argent. Mais des morts sûrement pas. Le fric n’a jamais ressuscité quiconque.
Alors ? Ben je veux bien pardonner mais je ne peux pas oublier. Déjà que l’amnistie n’a été inventée que pour assurer l’impunité, si à chaque fois qu’un dirigeant devient blanc comme neige au nom de la politique, laquelle d’ailleurs, des rancœurs refoulées surgiront au moment où l’on s’y attendra le moins. Car la notion de justice est bafouée totalement. Ici comme ailleurs, d’ailleurs. Le président Hollande a beau dire, sa guerre du Mali n’est pas prête d’être achevée. Or, il persiste pour que les élections soient organisées le 28 juillet 2013.
Ici, à Madagascar, tous les Malgaches attendent réellement des élections pour en finir avec cette période de transition. Mais non, il faut que la communauté internationale agisse comme des parents envers ses enfants pour dire qui doit et ne doit pas être candidat. L’habitude du paternalisme, fils aîné du colonialisme, sans aucun doute. Mais 41 candidats, qu’elle le veuille ou non, çà représente toutes les tendances politiques majeures de la Grande île. De quoi, de qui a-t-elle réellement peur ? Je vous le ferai découvrir dans un prochain article.
Jeannot Ramambazafy – 12 juin 1013