COMMUNIQUE DE PRESSE
Interview du Président de la Transition en marge de la Fête nationale
Le 53ème Anniversaire de l’Indépendance de Madagascar a été célébré sous l’égide du Chef de l’Etat malgache, SEM le Président Andry RAJOELINA.
A sa sortie du banquet présidentiel offert hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, le Président Andry RAJOELINA a répondu aux questions d’ordre politique posées par des membres de la presse présents.
Ainsi, interrogé sur la tenue des élections, il a réitéré sa position, notamment sur le droit fondamental de tout un chacun d’avoir la liberté de choisir. « L’heure n’est plus aux questions de candidature, je pense qu’il est temps maintenant de se pencher sur les projets de société et les programmes de chaque candidat. Autrement, on se livre à de faux-débats. En effet, nous nous attardons sur des questions de personnalité. Pourquoi ne parle-t-on pas de Madagascar en général et de son avenir au lieu de se focaliser sur une personne ou un candidat ? Je ne cesserai pas de transmettre à tous les Malgaches qu’il nous appartient de défendre cette liberté de choisir qui ne se négocie pas. J’ai fait des déplacements dans certaines régions de Madagascar et j’ai constaté que c’est d’élections que les Malgaches ont soif »
A la question de savoir s’il est favorable à la tenue d’un éventuel sommet à quatre à Madagascar, le Président de la Transition de répondre : « Je ne répondrai pas par un oui ou par un non mais je vous pose une question : Est-ce vraiment la solution à notre problème ? ».
Concernant les menaces de sanction contre Madagascar si les trois candidatures contestées - dont la sienne - sont maintenues, le Président RAJOELINA a souligné : « Nos ancêtres ont lutté pour cette indépendance, pour la liberté de choisir, pour la liberté de maitriser nos richesses. Je constate que si Madagascar est tant convoité, c’est parce qu’il y a beaucoup de raisons à cela. Je suis convaincu qu’il est possible de développer Madagascar avec ses propres richesses mais pour cela, il faut tout simplement une solidarité entre les politiques malgaches. Personnellement, je trouve que la jalousie, l’égoïsme et la haine constituent les principaux blocages de ce pays car des personnes malintentionnées ne cessent de se mettre les bâtons dans les roues. Mais les élections restent la voie la plus démocratique pour résoudre cette crise. Et j’exhorte tous les responsables à s’atteler à l’organisation des élections car c’est ce qui est le plus important pour le dénouement de la crise ».
Pour ce qui est de la question de l’ordre des scrutins pour les élections de sortie de crise, le Président Andry RAJOELINA de rappeler sa proposition pour la tenue des législatives en premier lieu. « Ce n’est qu’aujourd’hui que certaines personnes comprennent l’importance de ma proposition qui date déjà de plusieurs mois auparavant. Je savais depuis le début que la tenue en premier des législatives constitue une solution à cette crise. Si on avait procédé de la sorte, nous n’aurons pas été confrontés à ce nombre pléthorique de candidats à la présidentielle car beaucoup d’entre ces derniers ne sont même pas à même de gagner les législatives. En ce qui concerne la date des élections, il appartient à la CENIT et aux experts internationaux d’en décider et de prendre leurs responsabilités pour éviter d’autres crises, notamment postélectorales ».
Revenant aux sanctions de la Communauté internationale, le Président de rappeler que ce n’est pas la première fois que Madagascar a été sanctionné. « La Feuille de route a imposé la cohabitation et à l’organisation des élections. Quoique ce fût très difficile et très dur, nous sommes sur le point d’y arriver. Nous nous trouvons actuellement sur le chemin qui mène vers les élections. Les parties malgaches se sont déjà convenues sur les candidats qui vont se présenter aux élections mais c’est la communauté internationale qui s’est mise à ériger des problèmes sur ce point. Seules les urnes traduisent la voix du Peuple et je vous assure que je suis prêt à accepter le résultat d’une élection transparente, libre et démocratique », a-t-il conclu.
Antananarivo, le 26 Juin 2013
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Transition
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