Hôtel Carlton Anosy, 19h20. L’ancien Président de la Transition, Andry Rajoelina, a organisé un point de presse après avoir étalé au grand jour, l’infamie perpétrée par le nouveau Président et son équipe, a répondu aux questions de quelques journalistes. Voici les questions de notre confrère Bilal Tarabey de Radio France Internationale :
Au début des années 2000, le Président Chirac a gouverné avec le parti socialiste qui était majoritaire à l’Assemblée. Cela s’appelle la cohabitation. Dans le cas où, éventuellement, Monsieur le Président de la République déciderait de ne pas reconnaître son héritage du MAPAR, etc., est-ce qu’on peut considérer qu’on va entrer dans un régime de cohabitation ?
« Ecoutez, aujourd’hui, comme je l’avais dit tout à l’heure, c’est le MAPAR qui présentera le Premier ministre au Président. Donc quand on parle de cohabitation, aujourd’hui, on ne peut pas parler de cohabitation parce que c’est le MAPAR qui présentera le Premier ministre. Et le MAPAR ne va jamais trahir sa famille politique. Je ne sais pas, vous n’allez pas nommer un Premier ministre du camp adverse. On ne peut pas imaginer cela. Ce sont les autres qui font ce genre de pratique mais pas le groupement politique MAPAR. Donc, il n’y aura pas de cohabitation, surtout au niveau du Premier ministre.
Aujourd’hui, çà m’étonne beaucoup quand on demande, quand ont dit : oui, il faut gérer le pays ; il faut encore un gouvernement d’union nationale, etc. Mais on a tant souffert de tout çà pendant cinq ans ! Aujourd’hui, on nous dicte encore ce que nous devons faire ?! Cela dépend du Président si, lui, il décide autrement. Mais, à mon avis, aujourd’hui je pense -parce qu’on parle français- : dites-moi, il y a combien de ministres Ump qui gouvernent avec le nouveau Président François Hollande ? A mon avis, il n’y en a pas. Tout çà , ce sont des règles démocratiques. C’est valable en France et partout en Europe, et c’est valable aussi à Madagascar ! Si j’étais le Président de la République, je n’accepterai jamais les pressions venant d’ici et d’ailleurs.
Si j’ai accepté de gérer avec les autres mouvances politiques, c’est parce que je n’étais pas élu démocratiquement donc j’étais obligé. Mais, actuellement, le nouveau Président est déjà issu d’une élection. Donc on ne peut pas accepter de s’agenouiller sur les desiderata des partenaires ou de la Communauté internationale. Si on veut que Madagascar réussisse, il faut que nous tenions à notre souveraineté nationale. Et c’est ce que tous les Malgaches souhaiteraient aujourd’hui.
Merci. Misaotra antsika rehetra !
Mankasitraka, Tompokolahy, mankatelina, Tompokovavy.
Aza manahy ianareo amin’ny resaka Praiminisitra fa ny lalao mbola ho ela ». (Traduction libre : N’ayez aucune crainte concernant la question du Premier ministre car l’Histoire ne s’arrête pas là ).
Transcrit pas Jeannot RAMAMBAZAFY – 21 février 2013