Lala Arisoa Razafitrimo, ministre malgache des Affaires étrangères
Enfin, quelqu’un de sensée dans cette auberge espagnole rajaonarimampienne. En effet, ayant essuyé les plâtres des journalistes -pour la première fois de sa vie certainement-, la ministre des Affaires étrangères, Lala Arisoa Razafitrimo, a réagi avec tact et… diplomatie. Que le président élu du peuple malgache et le premier ministre Grand-Croix de seconde classe en prennent, non pas ombrage, mais de la graine. Car la ministre sait ce que liberté de presse et d’expression veut dire et comment la respecter : en usant du droit de réponse sans sortir de ses gonds par orgueil démesuré ni proférer des menaces qui constituent l’arme des faibles, des lâches. Ce geste honore la ministre Razafitrimo qui démontre alors un esprit noble et qui révèle un sens de la communication de très haut niveau. Car elle sait expliquer, et bien expliquer subtilement par ministère interposé. Pour ma part, et personnellement, je me demande ce qu’elle fait dans cette galère chargée d’incompétents avérés… Mais à Madagascar, il est rare que l’on refuse un poste de ministre…
Jeannot Ramambazafy – 12 juillet 2014
DROIT DE REPONSE
Suite à l’article paru dans le journal « La Nation » dans sa livraison n° 00622 du 11 juillet 2014, page 4, sous le titre : « Acharnement de Lala Arisoa RAZAFITRIMO : Crise d’hystérie ou défense de l’Etat de droit ? », le Ministère des Affaires étrangères souhaite exercer son droit de réponse en apportant les précisions ci-après :
Le Ministère des Affaires étrangères réfute avec vigueur l’allégation selon laquelle le Ministre des Affaires étrangères, Madame Arisoa Lala RAZAFITRIMO, s’acharnerait contre Monsieur Marc RAVALOMANANA, et qu’elle aurait dit « Si l’ancien Président veut mettre ses pieds à Madagascar, il faudrait qu’il écope la prison ». Concernant cette phrase qu’on veut attribuer au Ministre, le Ministère des Affaires étrangères tient à faire savoir que de telles expressions ne font pas partie du vocabulaire du Ministre qui est, de surcroît, une diplomate de carrière habituée à un langage châtié et rodée à un style soutenu.
Quant à l’affirmation que Madame le Ministre était une proche d’Andry RAJOELINA, elle a effectivement assumé, du 04 novembre 2013 au 24 janvier 2014, les fonctions de Directeur des relations Internationales à la Présidence de la Transition, en remplacement de Madame Annick RAJAONA, nommée Ambassadeur Représentant Permanent de Madagascar auprès des Nations Unies à Genève. Elle a été également, de par les fonctions qu’elle a occupées au sein du Cabinet du Président de la Commission de l’Union Africaine, à savoir Conseiller Spécial du Président de la Commission (septembre 2008 à décembre 2012), à l’origine de l’entrée en lice et de l’implication de l’Union Africaine ainsi que de la Communauté internationale dans le processus de sortie de crise, en appelant directement les Autorités de la Transition dès mi-février 2009.
Pour ce qui est du soi-disant acharnement stigmatisé dans cet article non signé, le Ministre des Affaires étrangères n’a fait que répondre aux questions récurrentes des journalistes dont les préoccupations semblent toujours se borner au cas de Monsieur RAVALOMANANA et à son éventuel retour, quel que fût le sujet des réunions auxquelles ils sont obligeamment invités.
Elle a accompli son devoir d’informer le public en communiquant aux journalistes les données réelles afférentes au retour de l’intéressé, notamment pour ce qui est des affaires pénales pendantes dont Monsieur RAVALOMANANA fait l’objet. L’interview de l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud dans l’Express de Madagascar du 25 juin 2014 et son intervention au cours de la réunion du GIS-M du 9 juillet 2014 étayent ses dires.
Pour répondre donc à la question explicitement posée dans le titre de cet article, le Ministère des Affaires étrangères réaffirme qu’il s’agit bien de la défense de l’Etat de droit.