New York, 25 septembre 2014. A l'issue de son allocution à l'occasion de la 69ème session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies, Hery Rajaonarimampianina a été interviewé par notre consœur Cristina Silveiro de la radio des Nations Unies. Sortant de l’ornière de sa trilogie non appliquée Etat de droit-Bonne gouvernance-Justice impartiale, le président élu au nom le plus long du monde a été encore plus nébuleux, très loin des îles éparses dont il n'a fait aucune allusion. Extraits de ses propos.
RECONCILIATION NATIONALE
Neuf mois après sa prise de fonctions, le Président malgache Hery Rajaonarimampianina a déclaré avoir fait la synthèse des dernières 20 années avec tous les protagonistes. Il a ainsi affirmé le leadership de la présidence pour mener à bien la réconciliation nationale, qui est, selon lui, la pierre angulaire du développement de Madagascar. Puis, il a expliqué que son pays souhaite recevoir une contribution du Fonds pour la consolidation de la paix qui pourrait appuyer les efforts de réconciliation de son pays.
TRAFIC EN TOUS GENRES
Selon le Président malgache, son pays est sujet à tout genre de trafic en espèces protégées, que ce soit le bois de rose ou d'espèces animales. Son pays a pris des dispositions légales et réglementaires, mais celles-ci sont insuffisantes. Il a alors déclaré : « J'ai fait appel à plus de collaboration internationale parce que nous savons qui sont les propriétaires des bateaux, nous savons où vont les produits, nous travaillons aujourd'hui avec la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), l'Organisation mondiale des douanes et INTERPOL, mais je pense qu'il y a encore lieu de renforcer tous ces dispositifs pour lutter contre tous ces fléaux ».
CHANGEMENT CLIMATIQUE
ET DEVELOPPEMENT
Concernant le changement climatique et le développement à travers les énergies renouvelables, le dirigeant malgache a souligné que la majorité de l'électricité est produite par l'énergie thermique et que le domaine des énergies renouvelables constitue une priorité pour la “démocratisation” de l'accès à l'énergie dans un cadre d'environnement qui soit équitable.
PRIORITE
« Notre priorité est de lutter contre la pauvreté et pour se faire il faut que la majorité soit bénéficiaire de la politique de développement », a déclaré Hery Rajaonarimampianina, précisant que celle-ci se trouve dans l'agriculture. Le gouvernement malgache souhaite ainsi apporter le maximum d'effort dans ce domaine, pour le rendre plus dynamique, plus marchand et pour que les agriculteurs aient un surplus et que le pays soit dans l'autosuffisance.
RESSOURCES
Après avoir rappelé que son pays est riche en ressources naturelles et qu’il détient environ 5% de la biodiversité de la planète, Hery Rajaonarimampianina a révélé ceci : « Les ressources sont immenses à Madagascar mais la meilleure ressource c'est la force de cette jeunesse malgache qui est là, qui est présente et qui veut assumer l'avenir du pays ».
New York, 25 septembre 2014
Propos recueillis par Cristina Silveiro
Radio des Nations Unies
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Ainsi donc, bien que la question de réconciliation nationale ne soit pas de son ressort, selon la Constitution en vigueur, le Président Rajaonarimampianina persiste à vouloir devenir le « père de la réconciliation nationale » (comme Philibert Tsiranana considéré comme le « père de l’Indépendance »), fort d’une partie Fonds pour la consolidation de la paix qui, donc, ne serait pas obtenu sans lui. Que dit, justement, la Constitution malgache à propos de la réconciliation nationale ?
Article 168. Dans le cadre du processus de réconciliation nationale, il est institué un Conseil du Fampihavanana Malagasy dont la composition, les attributions, et les modalités de fonctionnement sont déterminées par la loi.
Celle loi a été promulgué le 29 juin 2012. Il s’agit de la loi 2012-010. Après l’avoir lu, vous conviendrez que le nouveau président élu malgache compte appliquer une discontinuité de l’Etat absolue, contraire à la définition même de l’Etat de droit qu’il a même mis en veilleuse.
A propos du trafic en tous genres, surtout le bois de rose, il est sidérant que, sachant le nom des propriétaires des bateaux, donc de gros bonnets, aucun n’a été interpelé, ne serait-ce que pour enquête, par le régime actuel. Quant à la destination, c’est un secret de Polichinelle, le monde entier sachant que c’est la Chine. Pourquoi persister à parler pour ne rien dire ?
On connait le commerce équitable, mais l’environnement équitable, c’est une première malgache alors ! Pareil si c’est le cadre qui doit être équitable. Quoi qu’il en soit, pour l’instant, le délestage est vraiment équitable sur l’ensemble de la Grande île.
Mais quelle est donc la « vraie » priorité du régime Rajaonarimampianina ? La lutte contre la pauvreté est un slogan qui date, qui draine des sous extérieurs mais qui appauvrit encore plus à mesure qu’on en parle. Quant à l’autosuffisance alimentaire, allez demander à l’ancien président Didier Ratsiraka, pourquoi elle n’a pas été atteinte en l’an 2000…
Bien sûr que Madagascar est un pays riche. Mais, ici, on commence tout sans prendre le mal par ses racines. Tant que l’insécurité règnera dans les campagnes malgaches, le pays importera toujours du riz, aliment de base des Malgaches.
En résumé de tout ceci, en louvoyant dans une phraséologie plus problématique qu’autre chose, il est clair que Mister Rajaonarimampianina, President elect of Madagascar, n’a pas les moyens de ses ambitions. Mais quelles sont ces ambitions ? Accélérer lui-même le début de sa fin ? Enfin, à titre de comparaison -pour combler le volet « objectivité journalistique »-, ci-après, et tel que reçu, le communiqué officiel de cette énième mission présidentielle à l’extérieur.
Jeannot Ramambazafy – 29 septembre 2014
PS : pourquoi le titre ?
La langue de bois, quelquefois appelée ironiquement xyloglossie (du grec xylon, bois et glossos, langue), est un discours parlé ou écrit convenu, figé, incantatoire, délivrant un message coupé de la réalité, n'apportant aucune information nouvelle ou intentionnellement truqué, voire manipulatoire.
Ainsi, la langue de bois de rose c’est tout simplement voir la vie en rose, dans un environnement plus que morose. Vous avez compris ? Merci.
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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Retour du Président de la République Hery Rajaonarimampianina de Paris et New York : des résolutions importantes pour Madagascar
Ivato 27 Septembre 2014
La délégation malgache conduite par le Président de la République Hery Rajaonarimampianina est rentrée au pays le vendredi 27 septembre après une mission officielle effectuée à Paris (France) à New York (Etats-Unis).
La première faisait suite à l'invitation officielle du Président français, François Hollande où les deux personnalités ont discuté des relations bilatérales et de la coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines économiques et culturels. Une aide de l’AFD de 25 millions d’euros et 20 millions d’euros pour l’aide budgétaire. Des discussions ont été effectuées concernant l’Ebola, la sécurité dans le monde et dans l’Océan indien ; le changement climatique. ; puis les rencontres avec les opérateurs français membres du MEDEF concernant l’invitation à venir investir à Madagascar, les opportunités, les avantages ainsi que la sécurité sur les investissements. Il a été aussi question d’appuyer les opérateurs touristiques malgaches à la participation du Top Resa.
A New York, la participation au Sommet de la 69ème session de l' Assemblée Générale des Nations Unies a été le clou de ce déplacement où Madagascar a repris sa place d’honneur au sein de cette institution. Des débats de « Haut niveau » concernant la population et le Développement, le Changement climatique étaient à l’ordre du jour de ce sommet. Le Président de la République a évoqué à son retour les discussions entreprises avec de hauts responsables concernant le trafic sur le bois de rose, la coopération internationale pour arrêter cette pratique avec l’Organisation internationale des Douanes, l’Interpol et le Cites. Puis des rencontres avec les responsables de l’ONUDI et le Secrétaire adjoint des affaires africaines, Lisa Thomas Greenfield concernant la coopération avec Madagascar, dont la reprise de l’Agoa.
Divers éléments de réponse sur les affaires nationales ont été apportés par le Président de la République à son retour à Ivato. « Après les élections, la crise économique sévit encore à Madagascar. Nous avons besoin de fonds nécessaires pour le développement et la mise en place des infrastructures. C’est pourquoi, nous faisons appel aux investisseurs étrangers et encourager les investisseurs locaux. Pour ce mois de septembre, les projets ont débuté et débuteront avec les bailleurs de fonds, dont l’Union Européenne, la Banque mondiale, l’AFD, la Banque Africaine de Développement… Mais tout cela requiert une bonne organisation. Il faut convaincre, s’entraider, surmonter les défis et aussi savoir prendre du recul pour mieux avancer » a annoncé le Président. Parmi les changements, des aides conséquentes seront effectuées pour cette rentrée scolaire. Et les Objectifs pour le Développement sont maintenus.
Concernant les Iles Eparses, il a annoncé que l’idée de co-gestion a été évoquée par l’ancien Président français Jacques Chirac. « Nous sommes en train de mettre en place une plate-forme au niveau des ministères des Affaires étrangères des deux pays pour étudier les cas afin de les soumettre au niveau des dirigeants » a t-il déclaré. Sur l’insécurité, l’opération « Coup d’arrêt » sera maintenue et poursuivie. « Si nous envoyons des éléments armés en Afrique, c’est notre devoir d’y participer et aussi, nous pouvons acquérir des expériences » a-t-il annoncé.
Le problème de délestage a été également évoqué lors de ce point de presse. Il s’agit surtout du manque d’énergie pour alimenter les machines. "Des réunions urgentes seront faites aujourd'hui même, pour résoudre ce problème", a annoncé le Président de la République à Ivato. Le trafic de bois de rose a été évoqué, et la lutte va s’intensifier davantage avec la coopération internationale. Et le Président de la République a indiqué que les pourparlers sur le renouvellement de la flotte aérienne avance, notamment avec les techniciens de Air Madagascar, l’Etat malgache et les constructeurs de Boeing et Airbus. « Nous sommes une Ile, et nous avons besoin de ces infrastructures pour le développement de plusieurs secteurs, dont entre autres, le Tourisme ».
La Cellule Communication.
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