"Plus de 3 millions de kits scolaires seront distribués aux élèves des EPP dans toute l'Ile, car la valorisation de l'éducation est primordiale pour le développement de la Nation", a annoncé le Président de la République. Monsieur le président, la valorisation de l’éducation c’est le contenu et non le contenant. A quoi sert tout un arsenal de fournitures scolaires si, dans les écoles, on n’apprend pas aux élèves malgache, le patriotisme, l’instruction civique et la morale ? D’ici peu, ces sacs seront vendus au marché (noir)
Sous Marc Ravalomanana, il y avait des tabliers en plus
Hery Rajaonarimampiana est-il un président de la république ou bien un homme qui veut faire tout, tout seul, pour prouver qu’il travaille vite et bien ? A quoi, dès lors, sert un gouvernement à Madagascar, face à un Inspecteur des travaux finis qui tient à se mettre sur le devant de la scène ? Dans les romans noirs, il est écrit que l’assassin revient toujours sur les lieux de son crime. Combien de fois, Hery Rajaonarimampianina est-il allé à Nosy Be en 10 mois ? Combien de temps va-t-il mettre pour couvrir les 590.000 km² que compte la Grande île de l’océan Indien, et organiser ce genre d’action qui maintient littéralement tout un peuple en dépendance vis-à -vis du « Fanjakana miahy » = " vahoaka miahaka amin'ny andro farany "?
Trois millions de ces petits sacs à dos, c’est formidable ! Mais le contenu tiendra-t-il ne serait-ce qu’une année scolaire ? Et ensuite ? Par ailleurs, qui a eu le marché de leur confection, payé avec l’argent des contribuables ? Oui, à partir du moment où il y est inscrit MEN (Ministère de l’Education nationale)
Et c’est pour tout ce cinéma que le petit ministre Paul Rabary (il l’est déjà de taille, ceci expliquant sans doute cela si l’on connaît le complexe de Napoléon) a fait sortir une note dans toutes les CISCO (Circonscription scolaire) pour interdire à toute autre entité (le MAPAR plus particulièrement) d’effectuer des dons pour soulager les problèmes des parents malgaches. Drôle de désengagement de l’Etat (même s’il ne l’a pas mentionné) qui ramène le pays au temps de l’Arema oyé-oyé… Mais ce ne sera jamais ainsi que le changement de mentalité se fera à Madagascar. C’est triste et malheureux de le dire mais le Hery Vaovao ne fait que du copié-collé sur les régimes précédents qui ont tous mal finis, à force de prendre les Malgaches pour des imbéciles finis, en tentant de faire du développement avec l’argent des autres plus intérêts…
Tous les président malgaches ELUS, ayant précédé Hery Rajaonarimampianina ont été jetés hors du pouvoir par le peuple. Hery Vaovao sera-t-il une exception? Le doute est permis car il suit méticuleusement leurs traces en matière de démagogie et de non transparence totale dans la gestion des affaires de l'Etat. Plus verba qu'acta...
Dans le volet social, on a la sale impression que l’ensemble de la Communauté internationale s’est donné le mot pour maintenir les Malgaches dans cet état de pauvreté endémique, grâce à un dirigeant -élu au suffrage universel, certes-, mais qui n’a aucune vision à long terme, pour une fois qu’il ne sera plus président. A moins qu’il s’est déjà persuadé que sera là Ad vitam æternam?... Détruire et, pourtant, refaire les mêmes erreurs que les trois ex-, semble être devenue une malédiction qui frappe Madagascar depuis les années 1970, au sommet de l’Etat. Mais, eux, ils s’enrichissent à vue d’œil… Et, au siècle de l’information en temps réelle, personne ne dit rien ou n’ose rien dire, jusqu’à présent.
Voilà le Madagascar réel dans le retour à l'ordre constitutionnel et l'Etat de droit. Qui sont ceux qui ont osé applaudir lors du discours à la 69è AG de l'ONU ?
Plus encore : certains applaudissent sur ce genre de forfaiture. Cependant, face à cet appauvrissement durable, les actuels dirigeants ont oublié une chose : si, eux, ils ne changeront jamais dans leur démarche paupérisante, le peuple, lui, a changé. Et il va bientôt le démontrer. Quand, comment ? Qui survivra, verra avec cet homme dort dans un état, patchwork politique, donc faiblard. Aucun sens de la communication, aucun sens du sacrifice, aucun patriotisme, aucune souveraineté et fierté (nationales), aucune honnêteté intellectuelle, aucune vision mais un éternel retour à la case départ sur des projets pré-définis.
PIC, PROJET GOUVERNEMENTAL AVEC L’ARGENT ET LES IDEES DES AUTRES !
Depuis son accession au pouvoir, à aucun moment de ses discours, le président Rajaonarimampianina n’a parlé de continuité de l’Etat. Il ne faut pas prendre tous les Malgaches pour des imbéciles, même s'ils sont malheureux. En effet, s’il se targue de déclarer, à tout bout de champ, que le PIC est son projet gouvernemental, parlons-en ici, au lieu de faire de l’amalgame avec ces sacus vulgurus (sacs vulgaires) -dénommés kits scolaires- de dirigeants pauvres en idées pour population paupérisée.
Le projet PIC (Pôles intégrés de croissance) a démarré sous Marc Ravalomanana en septembre 2005 à Fort-Dauphin. Il concerne essentiellement : Antsirabe, Fort-Dauphin et Nosy Be. Et sans la banque mondiale, point de salut. Les domaines concernés par les PIC sont multi sectoriels et le secteur privé doit y être intégré. Or, voilà ce qu’on lit dans le communiqué de presse, en date du 4 octobre mais reçu le 5 octobre 2014 :
" Lors de ce déplacement, le Président de la République était accompagné de ses proches collaborateurs ainsi que du Ministre des Finances et du Budget, Razafindravonona Jean, du Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Mahafaly Solonandrasana Olivier, du Ministre de l'Education Nationale, Rabary Paul, du Ministre des Travaux publics, Ratsiraka Roland, du Ministre des Transports et de la Météorologie, Andriantiana Jacques Ulrich, du Ministre du Tourisme, Ramanantsoa Ramarcel Benjamina et du Secrétaire d'Etat auprès du Ministère de la Défense Nationale chargé de la Gendarmerie, le Général de division Paza Didier Gérard ".
Aucun chef d’entreprise alors ? Voici la vérité en documents imparables sur le PIC, après avoir lu le début de ce communiqué -ci-après- dénué d’honnêteté intellectuelle. Il faut donc reconnaître que Roland Ratsiraka avait raison en ayant traité Hery Rajaonarimampianina de « Hery tonta » (Force préhistorique) plutôt que de « Hery Vaovao » (Force nouvelle ou nouvel élan) :
" Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a procédé ce samedi 4 octobre 2014 à Nosy Be, à l'inauguration des infrastructures de développement financées par l'Etat (?) à travers le Projet Pôle Intégré de Croissance (PIC) ".
En passant, saviez-vous que le premier président élu de la IVè république malgache était déjà un... président ? Oui, le président de l’OECFM (Ordre des experts comptables et financiers de Madagascar). En 2005, sous Marc Ravalomanana, il était l’un des piliers du PCG (Plan comptable général), basé sur le PCG français...
Quels sont les membres actuels du Comité de pilotage, si Comité de pilotage il y a ?
Tiens? N'est-ce pas les mêmes projets inaugurés le samedi 4 octobre 2014 ? Cela date de mai... 2008. Rien que du plagiat et du copié-collé, sans aucune suite dans des idées qui n'existent même pas
Septembre 2007. Où en est-on, actuellement, dans ce domaine, au milieu de tous ces délestage atroces ? Hery Vaovao avait juré, en public, qu'en trois mois, ce ne serait plus qu'un mauvais rêve. Tu parles, Martial ! Mais personne ne les oblige à raconter des salades. Voyez Didier Ratsiraka avec ces 20.000 logements et Marc Ravalomanana avec ses frigos et ses Renault R4 pour chaque foyer -suivi du fameux rapport de force entre Andry Rajoelina et lui ("tsapaho aloha ny hery vao manandrana ny aty")-, comment ils ont fini...
Ah ha... Les experts en finance sauront ce que cela signifie... Mais c'est bien l'argent de la Banque mondiale et non celui de l'Etat comme il l'est pompeusement écrit dans le communiqué cité plus haut. Aucun notion d'humilité en prime, alors que c'est les descendants des Malgaches actuels qui vont payer l'addition de ce genre de projets qui ne profitent qu'aux étrangers d'ailleurs !
Aucune transparence au sujet de cet appel d'offres
La Banque mondiale, tout aussi mondiale qu’elle est, ne fait pas dans la philanthropie. Tous ses "crédits" devront être remboursés, y compris les intérêts. A travers le « retour à l’ordre constitutionnel » -plutôt une élection au suffrage universel de rentrée de crise- la Banque mondiale donc, profitant de cette situation -pourtant chaotique à tous les points de vue, dans le Madagascar réel-, compte étendre le PIC, avec un PIC II et dans d’autres régions en 2015. Pauvres Malgaches du Futur qui n’en finiront pas de payer les dettes contractées par des dirigeants irresponsables, vivant au gré de leur humeur qui, pourtant, ne feront jamais que passer.
Jeannot Ramambazafy – 5 octobre 2014