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Madagascar: énième avertissement au président Rajaonarimampianina

Certains auront beau jouer aux avocats du diable (mais jusqu’à quand ?), l’Histoire ne ment jamais : le candidat n°33 était bel et bien un candidat de substitution (il a remplacé les docteurs Kolo Roger et Jules Etienne empêchés de se présenter par le code électoral malgache stipulant l'obligation de résider à Madagascar six mois sans discontinuité au moment du dépôt de candidature), puis un candidat qui représentait Andry Rajoelina (également empêché par une communauté internationale qui, à présent, tarde à ouvrir ses vannes financières) pour la majorité des 53,50% des électeurs qui l’ont élu. Ce dernier fait, il l’a vraiment fait croire à l’électorat avant de se comporter comme Pierre et Judas Iscariote réunis. Nous connaissons tous la rançon de la trahison: on devient paranoïaque (voir des coups d'état et des complots partout) avant de devenir schizophrène (la schizophrénie est un trouble psychique caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec d’autres individus, ce qui entraîne des comportements et des discours bizarres, parfois délirants). En tout cas, on dort mal et on finit toujours mal aussi...

Zafy Albert, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana. Trois présidents malgaches élus par le peuple, prédécesseurs de Hery Rajaonarimampianina. Tous les trois ont trituré la constitution, tous les trois ont été jetés hors du pouvoir par le peuple et il y eu, à chaque fois, une période de transition, avant des élections marquant le retour à l'ordre constitutionnel. La dernière transition dirigée par Andry Rajoelina n'est pas une excuse pour démontrer une incapacité flagrante à gérer le pays pour l'intérêt de ce peuple qui n'en finit pas de se désespérer. Et rien ne peut arrêter un peuple que l'on brime intentionnellement ou pour cause d'incompétence engendrant le mépris. L'exemple burkinabe vient de le prouver et il ne sera jamais le dernier...

Certes, Hery Rajaonarimampianina est le président élu aux yeux du monde, et personne n’en disconvient, mais pourquoi le rappeler (pour se justifier d’une incompétence aveuglante, sans nul doute) et pourquoi, lui et son équipe, persistent-ils à croire que tout leur est permis, jusqu’à violer la constitution dès le début (et çà continue avec non respect des droits de l’homme en prime) ? En n’ayant jamais appris des leçons de l’histoire politique malgache, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer le moment du grand chambardement. Quoi qu’il en soit, à partir du moment où le peuple lui a prêté le pouvoir, le compte à rebours de leur retrait a déjà commencé. Avant ou après 5 ans. Mais ceci explique certainement cela : étant parvenus au pouvoir par hasard, et n’ayant aucun cursus politique, aucune notion de gestion d’une Nation, ils s’empressent de s’enrichir à outrance et ce n’est qu’après qu’ils penseront au peuple. Ils doivent certainement penser que là où ils sont, ils peuvent même s’acheter la mort…

Jeannot Ramambazafy

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Au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir invite le président de la république Hery RAJAONARIMAMPIANINA et son staff à ne pas sous-estimer les « bombes politiques à retardement ».

De prime abord, au niveau international, le droit au développement est un droit compromis et menacé par de divers aléas et complexités. La prépondérance des rapports de marché, basés sur la concurrence et le profit ne signifie pas automatiquement couplage du commerce et développement. Autrement dit, l’effectivité du droit au développement se heurte à cette incertitude, les finances n’étant pas vouées forcément à améliorer et prioriser le droit à la santé, l’épanouissement culturel, etc. En effet, en dépit du droit public de l’économie et du droit public des affaires, les moyens de concurrence sont pratiquement inégaux ; ce qui compromet la réalisation du droit au développement. Par là même, il n’est pas évident que le droit au développement humain trouve facilement sa part dans une croissance économique stimulée par les gains de productivité.

C’est une façon d’exprimer aussi qu’à performance inégale dans le domaine de l’innovation et de diffusion de l’information, l’on ne peut que mettre presque dans les rêveries un partage équitable de la croissance économique mondiale ; d’ailleurs, l’histoire nous apprend que des politiques très centrées sur le développement des règles du marché rendent l’humanité victime du capitalisme financier spéculatif. De même, le commerce international, les investissements directs et les sous-traitances internationales sont les enjeux d’une nouvelle concurrence entre nations, ne garantissant donc pas le droit au développement. Il est difficile d’espérer une priorisation inconditionnelle du droit au développement, quand hors de contrôle des gouvernements et des banques centrales, 1500 milliards de dollars de capitaux « flottants » se déplacent d’une place financière à l’autre, alors que l’encours de réserves officielles mondiales ne dépasse pas 2500 milliards de dollars.

Ces quelques paramètres internationaux non prometteurs ne rendront pas facile la gestion de l’Etat malgache, Madagascar sombrant dans un affairisme au sens très péjoratif du terme.

Du point de vue national, objectivement, il est tout à fait compréhensible, à quelques nuances près, si le parti MAPAR de l’ex-président de la transition, Andry RAJOELINA, n’arrive pas pour le moment à digérer le repoussoir et la gifle politiques qu’on lui a infligés au cours de la nomination au poste de premier ministre. Il ne faut pas lui en vouloir s’il prend cette décision comme une ingratitude pure et simple ; car en dépit de l’inexistence d’une ligne politique bien claire, on ne peut pas nier aveuglément que le MAPAR est parmi les forces et agitateurs politiques non négligeables ; de plus, le limogeage de l’ex-présidente de l’assemblée nationale ne facilite pas non plus « l’union des cœurs ». Par ailleurs, en aucun cas, l’inauguration d’un ou quelques sites ne pourra jamais cacher et résoudre la misère actuelle de la population ; et n’oublions surtout pas la plaisanterie de cette dernière du temps de l’ancien chef d’Etat Marc RAVALOMANANA : « Tsy hohaninay ny làlana » (qui signifie : nous n’allons pas manger les routes). De même, il est très raisonnable pour le président de la république et ses conseillers de se rendre à l’évidence, parce que les quelques millions de malgaches qui n’ont pas voté, grincent journalièrement les dents à cause de la persistance du laxisme dans certains domaines. La majorité de la population attend impatiemment la réconciliation nationale et ressent même un peu de honte, parce qu’on a déclaré sa volonté de la réaliser devant l’assemblée générale de l’organisation des Nations Unies. Il sera dangereux si cette impatience dégénère en un sentiment d’être trahi et ridiculisé par le numéro 1 du pays devant l’opinion publique internationale. D’ailleurs, certains compatriotes commencent à rappeler que le président a été élu par le déficit démocratique et non par une véritable démocratie ; d’autres évoquent déjà qu’il est obnubilé et rongé par une psychose de peur envers ses adversaires politiques. Il ne faut plus minimiser qu’une masse électorale partisane du référendum constitutionnel est aux aguets.

Evidemment, les blessures des évènements de 2002 et de 2009 ne peuvent pas être cicatrisées du jour au lendemain. Egalement, une bonne frange de la population n’est pas dupe pour oublier que la décentralisation est bloquée depuis 1973 par une mafia politique et ses descendants ; il en est de même pour l’opinion publique qui constate quotidiennement la flagrance de certaines mauvaises pratiques politiques. Sans parler bien sûr de quelques banquiers et financiers, de connivence avec certains investisseurs sans scrupules, qui attendent le moment opportun pour déstabiliser le pays. Il faut reconnaitre que l’adage indigne « Mametraka ianao ramose, madamo, ah !» (qui signifie que tout est affaire d’argent dans le pays) est répandu dans toutes les classes sociales (des hauts dirigeants jusqu’aux petits marchands ambulants).

Tout cela pour reconfirmer que la réconciliation nationale est un impératif absolu et ne devra pas consister en une simple répartition de postes ministériels entre les mêmes personnes, responsables de cette pauvreté grandissante de nos concitoyens. Tout comportement politique récalcitrant subira certainement l’explosion de ces « bombes politiques à retardement ». Mais prenez quand même cela, non comme une menace, mais comme le respect de la sagesse malgache : « Ny hendry ihany no anarina » (qui veut dire « on ne donne les bons conseils qu’aux sages »).

Paris, le 7 novembre 2014

RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir

Mis à jour ( Samedi, 08 Novembre 2014 06:58 )  
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